Coignard - Éducation : la triple faute du Medef
Le slogan de l'organisation patronale, diffusé sur Internet,
"Si l'école faisait son travail, j'aurais du travail" est aussi raté
que contre-productif.
Quand
on découvre le slogan, on pense immédiatement que le Medef s'est fait pirater
son compte Twitter par un
électron libre de La France
insoumise ou par un petit génie facétieux issu des rangs de la CGT. L'organisation patronale publie en effet sur Twitter une affiche accompagnée
du hashtag #Mablaguenulle : « Si l'école faisait son travail,
j'aurais du travail. » Mais non, c'est bien son équipe de communication
qui a inventé ce mot d'ordre navrant.Même en se forçant, il est difficile de sourire… Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a d'ailleurs réagi avec vigueur : « Je suis consterné par le slogan du Medef et leur demande un retrait immédiat. Merci à tous ceux qui œuvrent pour la réussite de nos élèves. » Il a obtenu gain de cause. Le slogan a disparu. Pierre Gattaz, le président de l'organisation patronale, a même mis en ligne, jeudi soir, une vidéo d'excuses. Mais le mal est fait. Les professeurs, y compris ceux qui résistent depuis des années à la bureaucratie et aux oukases qui ont longtemps prévalu dans leur ministère de tutelle, se sentent visés. Mais au-delà de cette indignation, c'est la mission même de l'Éducation nationale qui est mise en cause.
Démagogie
et antijeu
Car
ce slogan n'est pas la seule faute de goût du Medef sur le sujet. Dans le cadre
de sa campagne « Éduquer mieux, former toujours », le mouvement de
Pierre Gattaz a aussi publié sur son site une autre profession de foi
problématique : « Face à un système éducatif à bout de souffle (j'dis
ça, j'dis rien), rendons nos jeunes 100 % employables ». Il est
permis, au moins pour trois raisons, de se demander si l'auteur de ce message a
toute sa tête.Tout d'abord, ce ridicule « j'dis ça, j'dis rien » respire à la fois le mépris et la démagogie, et correspond au type de langage que tout professeur digne de ce nom essaie de chasser de sa salle de classe. Ensuite, il est triste de constater que les représentants officiels des entreprises pensent que l'école doit « former » des personnes « employables », et non des citoyens instruits dotés d'un libre arbitre. Le reste, l' « employabilité », vient par surcroît. Enfin, comme Rantanplan dans Lucky Luke, le Medef dégaine ses « blagues nulles » à contretemps, au moment même où le nouveau ministre de l'Éducation nationale tente de redonner ses lettres de noblesse à la transmission des savoirs après des années de dérive.
À ce stade, ce n'est même plus de l'humour raté, c'est de l'antijeu.
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Mais le
MEDEF est gagnant sur bien des points de cette loi travail et notamment sur la
flexibilité !
Sans
compter les autres sujets à venir nombreux !
Et les
manifestations des syndicats n’ont pas été probantes à l’image des
mobilisations en baisse et du fait qu’avec ces signatures des ordonnances par
le président donnaient l’impression que « les
carottes étaient cuites ! »
On
sent peut être une résignation des salariés, car manifester sans espoir ne
rapporte rien, car la loi passe quand même !
Et ça,
c’est le hors d’œuvre, quand le gouvernement va s’attaquer aux retraites,
assurance, chômage, apprentissage, régimes spéciaux etc…
Là, on
va sentir le libéralisme d’E.MACRON pour ceux qui en doutaient à la différence
de ces prédécesseurs, il fait ses réformes (ou
transformations comme il les appelle) au début de son quinquennat !
Et ce
président et son 1er ministre voyant que cette loi travail est
passée relativement facilement, « il
restera droit dans ses bottes » (comme
d’autres le disaient sans le faire !)
Et
certains croyaient à tort qu’il n’en ferait pas tant, à l’image de ses
prédécesseurs, car les français l’ont élu et vont devoir l’assumer ce
changement qu’ils demandaient, mais peut être pas, comme ils le pensaient et
surtout pas si dur !
Jdeclef
22/09/2017 18h43
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