Coignard - Démission de Michel Lussault : bon
débarras !
Le président du Conseil supérieur des programmes a profité de
son départ pour donner une leçon de pédagogie. Espérons que c'est la
dernière !
En cas de désaccord, certains grands commis de l'État tirent élégamment leur révérence. Michel Lussault a choisi, au contraire, l'invective et le ressentiment. Il se dit victime de « désinvolture » et de « discourtoisie » de la part du nouveau ministre. Pourtant, personne ou presque ne le regrettera. La société des agrégés a donné le ton, déplorant que « la présidence de M. Lussault a(it) été marquée par la provocation et la polémique, loin de l'instauration du climat et du dialogue nécessaires à une réflexion sereine sur les améliorations à apporter à l'enseignement et aux programmes ». Bien contents de cette défection, les agrégés attendent que « les publications et discussions relatives aux programmes soient désormais exemptes du jargon qui sert trop souvent, dans l'Éducation nationale, de cache-misère à l'absence de pensée et de contenu ». Trop sévère ?
L'ami
des « petitent fleurs »
Pas
vraiment. Début janvier 2017, l'ex-président du CSP est interrogé par Le
Parisien sur le fait qu'un élève ne devrait pas être sanctionné
quand il se trompe au pluriel et écrit « les petitent
fleurs » : « J'assume mon côté gauchiste, je déteste ce
terme de sanction. Il faut corriger, oui, bien sûr, mais surtout interroger
l'élève. » Et comment oublier que, dans une première mouture, le projet de
nouveaux programmes de français suggérait de respecter la parité entre les
auteurs femmes et les auteurs hommes ?Ce professeur de géographie n'a jamais caché, force est de le reconnaître, qu'il appartenait à la grande famille socialiste. Mais de là à devenir la caisse de résonance de la ministre Najat Vallaud-Belkacem, alors que le CSP est réputé indépendant ? Le valeureux soldat Lussault est, pendant trois ans, candidat à toutes les missions impossibles. Chargé, avec son conseil, d'élaborer les nouveaux programmes du cours préparatoire à la troisième, il prend sa tâche très au sérieux. Et accouche de quelques perles. La natation est devenue, sous sa plume, une activité qui se pratique dans « un espace profond standardisé ». Un sport de raquette est un « duel médié par une balle ou un volant » et l'acrobatie devient « la construction d'un projet expressif ». En français, il a imposé dès l'école élémentaire le « prédicat », une notion employée par les linguistes pour désigner certains compléments du verbe. L'homme se défiait en outre des défenseurs des langues anciennes comme de la peste réactionnaire.
Trop modeste, il espère aujourd'hui que son départ « débloquera les choses ». Il semble ignorer que la question du Conseil supérieur des programmes dépasse de loin sa personne. Elle se résume à une question simple : faut-il maintenir cette institution, par essence ambiguë, puisque les programmes scolaires relèvent au premier chef de la responsabilité du ministre ? Rien n'est moins sûr.
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Soutenant
bien son ex ministre de l’éducation de l’époque et ses projets « sans queue ni tête » qui
ont causé de multiples polémiques !
Mais
ce qui est plus grave pour l’enseignement de nos enfants, c’est que ce ministère
et ses ministres qui se succèdent sans cesse depuis des années, car souvent
plusieurs dans un seul quinquennat sont enfermés depuis toujours quel que soit
leurs bords politiques dans un fonctionnarisme borné et surtout politique en
oubliant que la fonction première de l’éducation est l’enseignement de nos
enfants et de leur apprendre à bien se comporter dans leur vie future et de
connaitre les fondamentaux lire, écrire et compter au début de leur entrée
à l’école primaire !
Car la France, pays
où l'instruction est obligatoire pour tous, compte 7 % d'illettrés.
Deux millions et demi
d'adultes, passés sur les bancs de l'école pendant au minimum dix années, entre
6 et 16 ans, en sont ressortis incapables de se débrouiller dans la vie !
Il
faudrait déjà supprimer toute politique politicienne dans l’enseignement laïque
et chez les enseignants qui devraient être imperméables à cela et le sanctuariser
pour permettre à nos jeunes d’apprendre sereinement rien d’autre, si l’on veut
que la qualité de l’enseignement français cesse de baisser et redevienne un des
meilleurs du monde civilisé, ce qui est loin d’être le cas, malgré des fortunes
englouties, car l’argent ne fait pas tout !
Jdeclef
27/09/2017 10h12 LP
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