FOG - Un siècle après, les fantômes de 1917 sont
revenus
Nous avons regardé Kim Jong-un construire son arsenal
nucléaire. Le "leader suprême" a maintenant le champ libre pour
menacer d'anéantir ses ennemis.
Sorti d'une sorte de James Bond où il jouerait le rôle d'un salopard, avatar du Dr No, Kim Jong-un, le dictateur de la Corée du Nord, dernier pays communiste du monde, a entrepris de terroriser la planète avec sa bombe atomique. Ce bouffon est plus vrai, plus absurde, que toutes les caricatures cinématographiques.
Le « maréchal » nord-coréen, qui a saigné son pays au propre et au figuré, menace de réduire en cendres la Corée du Sud, le Japon, les États-Unis, ses ennemis de toujours. Il n'y a pas si longtemps, il ne faisait peur à personne. Mais aujourd'hui, après plusieurs essais nucléaires, il est pris très au sérieux, d'autant qu'il paraît capable de tout.
Plus il se vérifie que son pays est doté d'une réelle force de frappe, plus le matamore de Pyongyang devient intouchable. Si les Occidentaux avaient voulu agir contre lui, il aurait fallu y songer avant, quand c'était encore possible et qu'il n'avait pas les moyens de semer la terreur chez ses voisins. Trop tard.
Pathétiques sont les analyses qui font de lui un nouveau Machiavel, as de la stratégie, qui aurait dupé son monde avec maestria. Il n'est que le fruit pourri de l'indolence de la communauté internationale, qui n'a jamais essayé de le bloquer. Sans parler des pays qui, comme la Russie, la Chine, l'Iran, le Pakistan, l'ont aidé à un moment donné, pour des raisons plus ou moins sombres. Honte à eux. Einstein disait que le monde serait détruit non par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent faire. Nous nous sommes contentés de regarder Kim Jong-un construire son arsenal.
Son cas relève davantage de la psychiatrie lourde que de l'analyse géopolitique. Que faire face à ce barjo ? Les chancelleries s'indignent, pendant que plusieurs capitales européennes tempèrent, quand elles ne prêchent pas l'apaisement. Donald Trump, lui, s'étouffe et s'époumone, ce qui ne le change pas de son état habituel, tandis que son secrétaire à la Défense déclare prudemment qu'on n'est jamais « à court de solutions diplomatiques ». Kim Jong-un a déjà marqué beaucoup de points.
La suite n'est pas écrite. Ou bien cette histoire n'est qu'une resucée (miniature) de l'atroce épopée maoïste qui a décimé la Chine sous les applaudissements de tant de nos grands intellectuels (Sartre, Barthes, Sollers, etc.) et, dans ce cas, elle ne sortira pas des frontières du pays. Ou bien le « leader suprême » de Pyongyang tiendra ses tristes promesses et s'en prendra, comme promis, à la Corée du Sud, alliée historique des États-Unis et, alors là, tout peut arriver, à commencer par une apocalypse locale.
Le pire est-il sûr ? Les prédictions sont souvent fausses, surtout quand elles concernent l'avenir. Mais n'oublions pas de nous souvenir que les grandes guerres sont généralement le résultat d'un enchaînement de causes à effets à l'origine duquel il y avait une allumette, un grain de sable, un coup de pistolet, un malade mental comme ce Mao de poche qu'est Kim Jong-un.
L'Histoire est tragique. Les optimistes ont beau annoncer sa fin imminente, elle continue à remplir les charniers. Force est de constater qu'elle fait beaucoup moins de victimes depuis l'extinction des idéologies mortifères du XIXe siècle que l'islamisme le plus forcené n'a pas encore réussi à égaler. Mais comment ne pas s'inquiéter devant notre incapacité à tirer des enseignements des horreurs du passé ?
« La principale leçon de l'Histoire est que l'espèce humaine est incapable d'apprendre » : la formule de Churchill est plus que jamais d'actualité. C'est pourquoi on ne saurait assez conseiller la lecture d'un livre fabuleux, un récit et un album qu'on ne se lasse pas de feuilleter, écrit par Jean-Christophe Buisson et publié il y a peu : 1917, l'année qui a changé le monde (1). Ce n'était pas il y a des siècles, comme notre amnésie collective voudrait nous le faire croire. C'était hier, il y a cent ans.
Tout a changé mais rien n'a changé, confirmant la célèbre théorie des invariants. De cette plongée dans notre passé récent, on reste sidéré par la violence, la haine, l'espèce de folie collective qui mènent les pas de l'humanité. En dernier ressort, ce sont souvent les personnalités les plus cruelles qui finiront par l'emporter : Hitler, Mussolini, Lénine, Staline, Mao Zedong. « Aucune date ne fut plus décisive dans l'histoire du XXe siècle que 1917, écrit Jean-Christophe Buisson, quand commença l'irréversible déclin de l'Europe. » Depuis quelque temps, ne sommes-nous pas revenus en 1917 ?
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On les
a laisser faire quel que soit les horreurs qu’ils ont commis à quelque
exception près (sauf peut entre autre, Sadam Hussen) pour d’autres raisons !
Les
anciens connus HITLER ou STALINE pour l’Europe auraient pu être stoppé au début
et cela s’est terminé par une guerre mondiale suivie d’une guerre froide et aussi
d’autres dictateurs qui sont morts dans leur lit comme FRANCO par exemple tout
près de chez nous !
Mais
ils n’avaient pas encore la bombe atomique si développée et puissante que
maintenant, alors que KIM JUNG UN lui en fabrique régulièrement avec les vecteurs
pour s’en servir et les anciens cités s’en seraient peut être servi s’ils l’avaient
possédés à leur époque mais après tous les pays dit civilisés riches l’ont
voulu pour se protéger et se faire peur, donc ce Coréen du nord n’a rien à
craindre, il faut seulement prier pour qu’il ne disjoncte pas (car il fait cela lui aussi parait-il pour
se protéger !?)
Car il
est bien trop tard pour l’empêcher de continuer !
En effet,
rien n’a changé malgré les progrès que l’humanité a faite depuis un siècle les
hommes ont hélas une propension à se détruire pour de multiples raisons !
Jdeclef
08/09/2017 14h51
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