Praud - Macron et les journalistes : je t'aime, moi
non plus ?
"Les journalistes s'intéressent trop à eux-mêmes",
a déclaré Emmanuel Macron. Au bistrot comme à l'Élysée, taper sur les
journalistes est un sport national.
(Pas totalement faux en fait…)
Emmanuel Macron a fustigé notre beau métier. J'imaginais la tête de nos confrères d'Ouest-France, des journalistes du Progrès de Lyon ou de La Provence. Ils souriront quand ils apprendront que leur job ignore la vie des gens. Je pensais aussi à tous ceux – Dieu sait s'ils sont nombreux ! – qui sont persuadés que de Paris Match au Figaro, toute la presse roule pour Macron après avoir contribué à son élection. Je devine que le président ne visait pas la presse régionale. Sans doute Emmanuel Macron pointait-il les éditorialistes qui ont leur rond de serviette sur les chaînes infos, ceux qui traversent l'existence en écharpe rouge ou en chemise blanche.
Sans doute pensait-il aussi à la petite musique des médias quand écrivains, comédiens à la mode, chanteurs tatoués, philosophes d'hier ou d'aujourd'hui « s'assoient dans le fauteuil », comme on dit chez Laurent Ruquier. La sphère médiatique en un mot. Celle qui donne le tempo, du moins le croit-elle, et que Macron accuse de narcissisme.
Peut-être enfin pensait-il à la « jeanmichelapathisation » des esprits, à ces chevaliers du Bien qui donnent la leçon pour pas cher, esprits mous et paroles creuses. Qu'il existe une pensée dominante en France, qu'elle soit un mélange de bons sentiments, de politiquement correct, de refus de la réalité ; qu'elle soit contaminée par des groupes de pression qui, à force d'occuper le terrain, ont réussi à faire passer leurs idées, nul ne le niera. Macron regrette cette caste qui ne se regarde pas tant le nombril qu'elle est en décalage avec les préoccupations des uns et des autres. La culture de la petite phrase est une obsession. Elle alimente le buzz, mais elle freine la pédagogie.
Le succès de l'entretien-fleuve qu'a accordé Emmanuel Macron au Point montre que le public est prêt à
recevoir autre chose que le plat habituel. Encore faut-il ne pas réduire
l'action à la communication, un discours à un tweet et une parole à un geste
(Pas totalement faux en fait…)
Car ils influencent indirectement le
peuple lambda, que se soient par des sondages trop nombreux et quelquefois
orientés et notamment pendant les consultations préélectorales !
Sans compter les nombreuses émissions
télévisées politique !
Mais ils sont utiles dans un pays
démocratique en tant que presse d'investigation qui permet de mettre au jour,
certaines affaires douteuses (comme on
l'a vu lors de la dernière campagne présidentielle)
En ce qui concerne le président (je ne suis pas pro MACRON) mais on peut
le comprendre, car les médias en général font de la chasse à l’audimat au scoop
ou au sensationnel et veulent en plus jouer les faiseurs de rois via les
organismes de presse appartenant indirectement à différents courants de
gauche/droite voir extrême !
Et ce n’est pas facile quand on est
président de la république de vivre avec !
Nous sommes dans un pays libre ou la
liberté d’expression n’est pas muselée (en
principe), il faut bien sur garder ce droit fondamental, mais le trop c’est
trop et devient exagéré surtout avec la kirielle de bien-pensants donneurs de
leçons partisans du politiquement correct hypocrite se baptisant intellectuels
qui pollue notre société !
Ceci pour souligner que les français ne
devraient pas trop se laisser influencer par des médias ou journalistes qui ne
pensent qu’à leurs carrières ou obédience politique !
Et arriver à penser par eux-mêmes en
donnant leur libre arbitre pour éviter d’être déçus après, comme cela s’est
produit pendant les 30 dernières années !
Jdeclef 05/09/2017 10h40