Les pillages se poursuivent à Saint-Martin après le passage
d'Irma
Les vols et les déprédations se multiplient sur l'île depuis
le passage de l'ouragan, malgré des effectifs renforcés des forces de l'ordre.
Cinq jours de l'ouragan monstre
Irma, le désordre règne encore sur l'île de Saint-Martin. Les pillages et les
déprédations se multiplient, parfois sous l'œil impuissant des forces de
l'ordre. Les effectifs des secours, militaires et forces de l'ordre dépêchés
sur l'île sont pourtant passés à 1 500 personnes et devraient bientôt
monter à 2 000. « Mais par pitié, faites quelque chose !
Les magasins rue de la Liberté sont en train de se faire piller ! »
s'époumone Estelle Kalton devant les gendarmes à Marigot, le chef-lieu de l'île
de Saint-Martin. « On sait », lui répond-on, agacé.À force de faire un esclandre sur les marches du centre de sécurité, installé d'urgence dans les locaux d'une grosse société immobilière, cette habitante finit par se voir répondre que les gendarmes arrivent. Quelques instants plus tôt, la ministre des Outre-Mer Annick Girardin descendait les mêmes marches, après avoir assuré à la presse que « la sécurité est désormais assurée » sur l'île.
Mais le fossé qui sépare l'urgence gouvernementale de celle de la rue pose des problèmes de définition. « Les gendarmes ont vu les tentatives de pillage sur notre magasin. Ils sont parfois à 50 mètres, mais ils ne font rien », rapporte Philippe Kalton, 57 ans, dont sept à Saint-Martin. « Ils m'ont dit que la sécurité civile prime, que le reste, ce n'est que du matériel et ce n'est pas important. »
Sauf que pour le couple Kalton, les deux magasins de prêt-à-porter qu'ils détiennent rue de la Liberté, « c'est tout ce qui [lui] reste ». Avant Irma, ils jouissaient d'une vie ensoleillée dans une villa en bord de plage, à Baie Nettlé. Depuis Marigot et les marches du centre de sécurité où ils se tiennent, on aperçoit leur maison blanche à quelques mètres du sable, dévastée comme les autres par l'ouragan. Tendu, le couple surveille ses magasins dès qu'il peut. Il a aussi confié cette mission à un voisin. Lors de la dernière tentative d'effraction, il a sorti une machette pour disperser les pilleurs.
Je vire un
pilleur d'ici toutes les 10 minutes.
« Ils lui ont dit : Si tu restes encore là, on va revenir, on va
te flinguer et on prendra ce qu'on veut », rapporte-t-il Kalton,
l'œil noir. Un autre homme se lance dans une vive explication avec les pouvoirs
publics. « Ils nous volent tout, il n'y a aucun respect ! Qu'est-ce
que vous attendez pour réagir ? » lance ce Polonais en anglais.
« Dans mon pays, ça fait longtemps que l'armée aurait nettoyé tout
ça ! » « Désolé, monsieur, mais ici on est en France et on ne tire pas sur les
gens comme ça », rétorque poliment une officielle.En centre-ville, les façades des commerces en disent long sur la psychose ambiante. Rideau métallique baissé pour chaque boutique. Ici et là, certaines ont été forcées au pied-de-biche. Au coin d'une rue, un magasin de vêtements est ouvert aux quatre vents, sa vitrine brisée. Les mannequins sont nus et les cintres vides. Dans la zone commerciale de Bellevue, au sud de la ville, deux gendarmes patrouillent entre les hangars.
« Je vire un pilleur d'ici toutes les 10 minutes », explique un des militaires. Passé la porte, le fatras est indescriptible. Au milieu des cartons éventrés, un pot de Nutella traîne sur d'immenses rangées d'étagères vides. Consommé sur place, il est encore à moitié plein. L'une des chambres froides est toujours à moitié remplie de produits laitiers éclatés par les pilleurs. « Tout ce gâchis alors que le propriétaire proposait de tout distribuer aux habitants », raconte le gendarme. « Je suis antillais et le comportement des gens sur cette île m'écœure. Tant qu'ils ne se calmeront pas, c'est difficile de distribuer des vivres. »
Autour, les magasins de jouets et d'électroménager ont également été dévalisés. « À quoi ça sert d'embarquer un gigantesque nounours en peluche quand tu galères à trouver à manger ? » peste Elena Baudry, une habitante du quartier. « Maintenant que les magasins sont vides, ils vont cambrioler les maisons », craint-elle.
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Donc pour les pillages :
De la part d'un ministre de l'intérieur,
cela montre bien qu'il est dépassé et même se résigne un peu à la situation ?!
Ce n'est pas ce que l'on attend comme
discours d'un ministre du gouvernement qui a déjà été lent pour se mettre en
route pour soulager les habitants de ST MARTIN alors que cyclone était prévu et
attendu !
Donc un manque d'anticipation (ou l'on espérait qu'il passerait peut être
à côté de ces îles?!)
Mais tout va mieux, le président MACRON
va aller visiter les îles aujourd’hui, pour apporter la bonne parole ..!?
Jdeclef 11/09/2017 10h11 LP
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