lundi 4 septembre 2017

Le grand chambardement ? Non, la transformation comme dit le président !

Rentrée scolaire : le grand chambardement ?

Jean-Michel Blanquer l'avait promis : cette rentrée serait bien la sienne. Mais quelle est l'ampleur des changements ? Et vont-ils dans le bon sens ?

C'est la rentrée des classes, son cortège de chiffres impressionnnants (+ de 12 millions d'élèves, 880 000 enseignants), ses traditionnelles nouveautés et ses non moins traditionnels grincements (ainsi des écoles seront-elles en grève dès aujourd'hui). En ligne de mire de la presse écrite, l'action du ministre de l'Éducation nationale, qui est très diversement appréciée. Les éditorialistes se divisent pour apprécier l'ampleur des changements lancés par Jean-Michel Blanquer : ajustements ou grand chambardement ? Certains louent sa prudence ou son retour au "bon sens". D'autres déplorent sa timidité. D'autres enfin dénoncent sa volonté de revenir en arrière. Revue de presse.
Dans L'Est républicain, Benoît Gaudibert rappelle les principales nouveautés qui agitent les préaux et les salles des maîtres en ce début septembre. Mais estime que le ministre est resté prudent : "Fébriles, l'estomac noué parfois, 12 millions d'élèves reprennent le chemin de leur établissement. Les uns auront cours pendant quatre jours, d'autres une demi-journée de plus. La réforme des rythmes scolaires est l'une des mesures clés de la première rentrée du président Macron, avec la limitation à douze élèves par classe dans les CP des quartiers les plus défavorisés (...) Pris par le temps, soucieux de ne pas multiplier les fronts, le gouvernement avance à pas de loup avec le milieu éducatif, a pris garde de ne pas renverser la table dès sa première rentrée."
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Dans L'Alsace, Laurent Bodin est plus sévère sur les conséquences des premières mesures, même si lui aussi estime qu'elles ne sont qu'un hors-d'oeuvre. "La liberté laissée aux maires d'organiser le temps scolaire a ravi les élus locaux mais contribué à affaiblir l'unicité de l'école. Le dédoublement des classes de CP dans les réseaux d'éducation prioritaire a été pensé sur le seul plan pédagogique, pas du tout logistique. La suppression des emplois aidés aura des conséquences graves (...). L'urgence gouvernementale, cependant, est d'abord d'éviter tout couac en ce jour de rentrée. Les vraies réformes interviendront plus tard."

"Conservateur-progressiste"

Dans La Charente libre, Jean-Louis Hervois juge plus favorablement l'action du ministre, qu'il trouve plutôt consensuel et habile. "Il flotte comme un parfum de neuf sur cette rentrée (...) Le coup d'éponge du nouveau ministre semble avoir effacé tous les sujets inscrits de longue date au tableau noir et qui ont nourri tant de polémiques. Enterrer la semaine de 4 jours et demi n'a pas demandé plus d'efforts que de rogner les angles de la réforme du collège. Un tiers des écoles a déjà choisi le retour aux 4 jours (...) Pour Jean-Michel Blanquer, il s'agit d'avancer dans la réforme sans hérisser le poil de leurs interlocuteurs."
Pari réussi, selon lui, ce qui l'amène à faire du nouveau ministre l'incarnation du "et de droite et de gauche" prôné par Emmanuel Macron : "Bien noté à droite, Blanquer veut apparaître comme un conservateur-progressiste", souligne-t-il. Bien bel oxymore, en vérité... Mais qui semble lui réussir puisque sur fond de baisse de popularité de l'exécutif, Jean-Michel Blanquer apparaît comme le meilleur élève du gouvernement, selon un sondage YouGov France pour le HuffPost et CNEWS.
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Dans Le Républicain lorrain, Pierre Fréhel applaudit quasiment sans réserve l'action de Jean-Michel Blanquer : "La rentrée des classes a lieu sous le signe de la restauration. Il ne s'agit plus d'innover pour se débarrasser d'un système d'enseignement tenu pour périmé, mais bien d'en revenir aux fondamentaux de l'apprentissage à l'école primaire. C'est une révolution de bon sens (...) Apprendre à lire, écrire et compter est la mission élémentaire confiée à l'école primaire". Une "remise en ordre incluant aussi le retour facultatif de la semaine de 4 jours, [qui] est néanmoins menacée par la réduction des emplois aidés au service de l'école et par les incertitudes sur la revalorisation des traitements des maîtres", nuance-t-il.

"Accablant"

Une nuance pour lui, un coup bas, dans L'Humanité qui fustige les annonces sur les emplois aidés qui ont désorganisé cette rentrée : "Sur les 12 millions d'élèves qui font leur rentrée, combien trouveront porte close ?" s'interroge Maud Vergnaud, allusion à la grève annoncée dans les départements de Seine-Saint-Denis, de Seine-et-Marne, du Rhône et du Var. "Voilà le résultat accablant des mauvais calculs du gouvernement. Piégé dans l'équation austéritaire, celui-ci n'a rien trouvé de mieux que de supprimer sans aucune anticipation ni alternative des milliers de contrats aidés, cette armée de précaires qui assure les missions de service public que l'État a abandonnées."
Sceptique, Florence Couret se demande dans La Croix à quoi riment ces sempiternelles "nouveautés de la rentrée", qui déstabilisent le système sans le réformer en profondeur. "C'est ainsi : rentrée rime avec nouveauté. Et celle-là ne fera pas exception (...) Nul ne conteste que des réformes soient nécessaires (...) Il faut bien reconnaître que le système éducatif français ne brille pas par ses résultats dans les enquêtes internationales (...) Ce ne sont pas les idées qui manquent (...) mais une méthode. Quels sont les objectifs ? Comment y parvenir et dans quel délai ? Ensuite, travailler, autour de la transformation de l'école, à l'obtention d'un consensus tel qu'on puisse enfin tirer un trait sur le chamboule-tout quinquennal."
Même analyse pour Bertrand Meinnel dans Le Courrier picard : "La rentrée scolaire, cette année, va surtout marquer le classique va-et-vient des réformes, avec le retour à la semaine de 4 jours et classes bilangues et cette année la fin de contrats aidés et les classes de CP dédoublées. Mais les chantiers restent nombreux (...) Car plus que des batailles sur des programmes, l'éducation en France attend toujours une remise à plat, tant ses résultats méritent d'être améliorés (...) Les budgets sont énormes et les résultats mitigés."
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Ce ministre semble dynamique et veut faire bouger les choses rapidement à la différence de ses prédécesseurs, cela peut être une bonne chose pour nos enfants, car c'est eux qui comptent exclusivement !

Le monde de l'école, collège, lycée, est sclérosé par les syndicats des enseignants, « empêcheurs de tourner en rond » qui freinent les évolutions de cette belle profession, ainsi que ceux aussi des parents d’élèves !

C'est un peu comme les partis politiques dont on a fait le ménage, il faut faire pareil et ne penser qu’à nos enfants, élèves, écoliers, collégiens, lycéens qui ne doivent qu'apprendre au mieux et recevoir une meilleure éducation rien d’autre !

Il faut restaurer le respect et l'autorité des enseignants aux seins de leurs établissements et ne tolérer aucun trublion extérieur qui doivent rester à la porte des établissements scolaires !

L'école doit revenir un sanctuaire laïque sécurisé pour notre jeunesse, ce ne sera pas facile, car comme dans notre pays pour d'autres sujets, le laisser aller qui s’est installé doit disparaître !

Il faut redonner ses lettres de noblesse à une profession utile pour notre pays et nos enfants qui sont notre avenir (en éliminant toute politique politicienne car ce n'est pas sa place !)

Et dans cette administration réduire ce fonctionnarisme rigide quelque fois borné, ce n'est pas qu'une question d'argent, car le ministère de l’éducation est un gouffre sans fond et sans résultat probant, mais une question de volonté !


Jdeclef 04/09/2017 10h25 LP

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