Sénatoriales : les gagnants et les perdants
Avec le renouvellement de la moitié du Sénat, de nombreuses
têtes d'affiche remettaient leur siège en jeu. Les poids lourds s'en sortent
bien.
171 sièges, 1 971
candidats... Ce dimanche, ce n'est pas moins de la moitié des sénateurs qui remettaient leur
fauteuil du palais du Luxembourg en jeu. Un ultime scrutin d'une année
électorale chargée qui aura vu Emmanuel Macron échouer à constituer une majorité parlementaire des
trois cinquièmes, mauvais augure pour ses réformes institutionnelles.
Quant
à la droite, elle conforte sa majorité avec 52 sénateurs élus ou
réélus. Il faut dire qu'avec 96 % de grands électeurs issus des conseils
municipaux élus en 2014, la droite – grande gagnante à l'époque – partait avec
une longueur d'avance. Au total, elle
remporterait 1 à 17 sièges de plus que la précédente
mandature. À gauche, les socialistes enregistrent 27 élus et les
communistes, 7... Ces deux derniers groupes qui sauvent les meubles.
Les
perdants
Quittant
son siège à l'Assemblée
nationale en juin dernier après avoir été largement défait, Jacques Myard
visait l'hémicycle de la chambre haute. En vain. Avec sa liste dissidente, le
maire de Maisons-Laffite dans les Yvelines affrontait le très favori président
LR du Sénat Gérard Larcher, dont la
liste l'a largement emporté dans le département. Sous l'étiquette Divers
droite, Jacques Myard a dû se contenter de seulement 5,33 % des voix.
Quelle
campagne sénatoriale compliquée pour le désormais ex-vallsiste ! Torpillée par l'ancien Premier ministre dont il était
le bras droit, la tête de liste socialiste dans l'Essonne n'obtient que la
5e place avec 7,75 % des voix. Il arrive derrière l'UDI et Les Républicains qui, eux,
glanent respectivement 30,51 % et 20,7 % des bulletins exprimés. La
liste de l'autre proche de Manuel Valls, celle du maire d'Évry Franchis Chouat,
obtient, elle, 11,4 %.
Ancien
député et porte-voix des frondeurs socialistes au Palais-Bourbon, Laurent
Baumel n'obtient que 9,32 % des voix en Indre-et-Loire, derrière LR
(27,14 %, deux sièges) et l'UDI (22,42 %, un siège).
Les
gagnants
- Larcher
et Karoutchi conservent leur siège
À
droite, on est (très) loin du scénario de juin dernier pour les législatives.
Plusieurs poids lourds se maintiennent, à commencer par Gérard Larcher. Le
président du Sénat est parvenu à se faire réélire facilement dans les Yvelines
avec 57,94 % des voix. Il a d'autant plus toutes les chances de se faire
réélire président de la chambre haute. Dans les Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi
conserve lui aussi son siège en arrivant deuxième (16,92 %). Même son de
cloche pour Gérard Longuet dans la Meuse (52,69 %). Le sénateur LR et
actuel président de la commission des Lois du Sénat Philippe Bas a lui aussi
été réélu dans la Manche.
Arrivé
troisième avec sa liste avec 16,56 % des voix derrière l'Union de la
droite et une liste Divers gauche, l'ancien ministre hollandais André Vallini a
été réélu en Isère. Sa collègue du ministère des Familles sous l'ère François
Hollande, Laurence Rossignol, conserve son siège de sénatrice de l'Oise en
arrivant troisième (16,24 %). L'ancien ministre des Sports Patrick Kanner
reste également sénateur. Quant à la frondeuse Marie-Noëlle Lienemann, elle se
maintient au palais du Luxembourg après sa réélection à Paris, tout comme le
communiste Pierre Laurent (9,27 %) et l'écologiste Esther Benbassa.
Fidèle
de François Bayrou, la ministre MoDem auprès du ministre de l'Intérieur Jacqueline
Gourault a été réélue dès le premier tour dans le Loir-et-Cher. Dans le
département des Pyrénées-Atlantiques, le fief de François Bayrou, la MoDem
Denise Saint-Pé, vice-présidente du conseil départemental, entre au Sénat.
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Cooptés
par des élus locaux par un clientélisme assumés et avérés !
De
plus les français lambda n'ont pas la main sur cette élection à fausse
démocratie !
Et
bien sur les nouveaux inconnus issus de la
R.E.M du président ne risquaient pas de remporter la majorité !
On a
préféré garder les vieux poussas repus représentant le conservatisme de cette
vielle France et cette V eme république obsolète, pourtant le Général de Gaulle créateur de celle-ci avait voulu se
débarrasser de cette "haute
assemblée" inutile !
Jdeclef
25/09/2017 10h39
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