Manger des plats préparés augmente-t-il le risque de
cancer ?
Une étude scientifique menée sur huit ans et publiée jeudi
établit un lien entre la consommation de plats industriels préparés et les
risques de cancer.
Les chercheurs se sont intéressés aux « aliments ultra-transformés », qui, d'après eux, « contiennent souvent des quantités plus élevées en lipides, lipides saturés, sucres et sels ajoutés, ainsi qu'une plus faible densité en fibres et vitamines ». « À notre connaissance, cette étude prospective a été la première à évaluer l'association entre la consommation de produits alimentaires ultra-transformés et l'incidence du cancer en se fondant sur l'étude d'une vaste cohorte avec une évaluation détaillée et à jour des apports alimentaires », ont écrit les auteurs dans la revue médicale britannique British Medical Journal (BMJ).
Une
qualité nutritionnelle plus faible
Leur
conclusion : « La consommation d'aliments ultra-transformés a été
associée avec un risque global plus élevé de cancer » (accru de 6 à
18 %) « et de cancer du sein » (accru de 2 à
22 %). Les scientifiques ont fait état de 2 228 cas de cancer,
dont 108 mortels et 739 du sein sur la période et la
population étudiées. Les aliments pour lesquels ils voient un risque
comprennent des pains, des sucreries, des desserts, des céréales, des boissons
sucrées, des viandes transformées (boulettes, nuggets, jambon avec additifs,
etc.), des pâtes et soupes instantanées, des plats surgelés ou en barquette,
etc. « Plus spécifiquement, les graisses et sauces ultra-transformées et
les produits et boissons sucrés étaient associés à un risque accru de cancer,
globalement, et les produits sucrés ultra-transformés étaient associés à un
risque de cancer du sein », ont précisé les chercheurs.Leurs « hypothèses » visent « la qualité nutritionnelle généralement plus faible » de ces produits, trop gras, trop caloriques et/ou trop salés, et « la vaste gamme d'additifs » qu'ils contiennent. Par ailleurs, « la transformation des aliments et en particulier leur cuisson produisent des contaminants nouvellement formés », et leur emballage plastique peut contenir du bisphénol A, un perturbateur endocrinien, s'inquiètent-ils. Dans un éditorial, le BMJ a souligné que l'étude ne proposait qu'une première observation, qui « mérite une exploration attentive et plus poussée ». « Le lien de cause à effet reste à démontrer », a acquiescé l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, qui a financé l'étude avec d'autres institutions publiques françaises.
D'autres
facteurs à prendre en compte
D'autres
facteurs peuvent entrer en jeu, selon la revue, car, « par exemple, le
tabagisme et une activité physique faible étaient bien plus répandus chez les
participants qui consommaient une plus grande proportion d'aliments
ultra-transformés ». Ce terme même reste « peu utilisé par les
scientifiques de la nutrition », a relevé un professeur en diététique du
King's College de Londres, Tom Sanders. Cité par Science Media Centre, il
estime que « cette classification semble arbitraire et fondée sur le
postulat que les aliments traités industriellement ont une composition
nutritionnelle et chimique différente de ceux produits à la maison ou par des
artisans. Ce n'est pas le cas ».Les plats industriels sont de plus en plus présents dans l'alimentation de toutes les régions du monde. Les chercheurs de NutriNet-Santé indiquent que leur part dans le régime des Français n'est pas quantifiée. Ils citent une étude de 2016 de l'agence alimentaire Anses montrant que, quand ils mangent chez eux, la moitié de leurs aliments transformés proviennent de l'industrie, un tiers sont « faits maison » et le reste artisanalement. L'Organisation mondiale de la santé désigne l'« augmentation de la consommation d'aliments très caloriques riches en lipides » parmi les principales causes de la progression de l'obésité, à l'origine de graves problèmes de santé publique.
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De
toute façon il est trop tard les géants de l’agro-alimentaire remplissent nos
assiettes dans nos supermarchés depuis des décennies !
Alors
on a mis ce « nouveau bio »
plus cher et pas totalement blanc-bleu non plus très à la mode !
On
agite l’épouvantail de la mauvaise santé et maladies diverses cancers ou
autres, pour autant on n’empêchera pas nos grandes surfaces de remplir leurs
rayons de produits transformés ou préparés à l’avance !
Il
fallait s’en occuper bien avant mais le profit toujours plus est toujours là !
Rappelons
quand même que le cancer ou autres maladies graves tuaient plus dans les décennies
précédentes (exemple dans ma famille mes beaux-parents
mère et père sont tous les deux morts d’un cancer à 65 ans dans les années 60)
J’ai
plus de 70 ans et ma mère en a 94 et toujours là j’ai un ami avec qui on va fêter
son anniversaire à 80 ans en pleine forme et l’espérance de vie depuis que je
suis né ne fait qu’augmenter !
Alors
qu’on cesse de faire peur aux populations avec des principes de précautions
débiles pour alimenter les médias relayant des faits statistiques on ferait
mieux de sanctionner plus strictement l’industrie de l’agro-alimentaire comme
Lactalis par exemple avec ce dernier scandale sur ce lait contaminé!
Tous
les matins quand vous regardez ou ouvrez vos médias diverses c’est à qui
donnera de mauvaises nouvelles de cette sorte avec des conseils fumeux sur des
produits divers d’ailleurs mal étiquetés dont il faut comprendre les textes
imprimés en tout petits et la provenance de ce qu’ils contiennent ?!
Jdeclef
16/02/2018 09h34 LP
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