mardi 27 février 2018

E.PHILIPPE enfonce le clou de la transformation de la SNCF sans mâcher ses mots !



SNCF : le gouvernement opte pour la guerre éclair

Édouard Philippe veut en finir avec le statut des cheminots pour les nouveaux embauchés de la SNCF et prépare l'ouverture à la concurrence par ordonnances.


Un nouveau « pacte ferroviaire français ». C'est ainsi qu'Édouard Philippe a présenté sa réforme du rail lundi, depuis Matignon. Le Premier ministre a dévoilé non seulement sa méthode et son calendrier, mais aussi les grands axes du plan de l'exécutif. Comme pour la réforme du marché du travail, il va légiférer par ordonnances. Le projet de loi d'habilitation sera présenté « à la mi-mars » au Parlement. Le président et son Premier ministre ont donc arbitré en faveur d'une guerre éclair pour éviter l'enlisement, au risque de provoquer les syndicats de l'entreprise publique. Une concertation de deux mois va s'ouvrir parallèlement dès cette semaine pour s'achever mi-mai, avec en ligne de mire une adoption au Parlement « avant l'été ». » Dans la mesure du possible, le texte d'habilitation sera enrichi au fur et à mesure par les arbitrages issus des concertations, de manière à clore aussi vite que possible le débat. Les ordonnances elles-mêmes devraient donc être réduites « aux seuls aspects techniques ».

Sur le fond, Édouard Philippe a écarté toute privatisation de la SNCF. « La SNCF est un groupe public qui porte des missions de service public, elle est dans le patrimoine des Français et elle le restera », a lancé le Premier ministre. Il n'y aura pas non plus de réforme du régime spécial de retraite des cheminots. Le sujet sera traité dans le cadre d'une autre réforme, celle des retraites, conduite par Jean-Paul Delevoye. Enfin, il n'y aura pas d'annonce de suppressions de petites lignes. « Je ne suivrai pas le rapport Spinetta sur ce point. Je ne crois pas que l'on puisse décider de la fermeture de 9 000 kilomètres de ligne depuis Paris sur des critères administratifs et comptables », a justifié Édouard Philippe.

Une dette qui a plus que doublé en 20 ans

Pour autant, le Premier ministre a affiché sa détermination à avancer. Quitte à braquer. Pour justifier ses plans, il a décrit une « situation alarmante, voire intenable ». « Il faut 25 minutes de plus qu'il y a 40 ans pour aller de Limoge à Paris, et on met 1 h 25 pour faire 72 kilomètres entre Niort et Saintes », a-t-il cité pour illustrer le manque de rénovation du réseau classique au profit de l'investissement dans de nouvelles lignes TGV. Selon lui, le ferroviaire coûte pourtant « 14 milliards d'euros de soutien public par an », soit « plus que le budget de la police et de la gendarmerie réunis », et « 22 % de plus qu'il y a 10 ans ». La dette de la SNCF, quant à elle, a explosé de 20 à 50 milliards d'euros en 20 ans, ce qui nécessite le paiement de 1,5 milliard d'euros par an, notamment parce que faire rouler un train coûterait 30 % plus cher que chez nos voisins, a expliqué Édouard Philippe en citant le rapport Spinetta. « La dette menace d'engloutir tout le système […]. Si nous ne réagissons pas, elle devrait augmenter de 15 milliards d'euros dans les dix prochaines années. »
Que veut donc faire le gouvernement pour faire face au tableau apocalyptique qu'il brosse ? D'abord réformer la SNCF, pour lui redonner de l'efficacité. Cela passe par le rapprochement de ses différentes entités (SNCF réseau et SNCF mobilité). Au passage, la SNCF, qui est actuellement un établissement public, sera transformée en société nationale à capitaux publics, dont les parts dévolues à l'État seraient incessibles. Objectif : « sortir du piège d'une capacité d'endettement sans limite », et responsabiliser ainsi les dirigeants de l'entreprise et l'État. Bref, encourager l'entreprise à bouger.

La délicate question du statut des cheminots

La SNCF devra également entamer des négociations sociales pour réduire ses coûts et les aligner sur ses principaux concurrents européens, qui seraient de 30 % inférieurs, en améliorant notamment « la polyvalence des métiers » internes à l'entreprise. Un projet stratégique d'entreprise doit être présenté au gouvernement avant l'été. Une feuille de route devra être dévoilée dès le 15 mars. La pression est donc mise à Guillaume Pepy, le PDG de la SNCF.
Mais le chantier le plus médiatique et le plus sensible sera sans doute celui de la modification du statut des cheminots. Les nouveaux agents seront embauchés sur des contrats de droit privé. Le gouvernement accorde donc les « droits du grand-père » aux cheminots appartenant déjà à la SNCF. Cette négociation s'engagera mi-avril. Pour prendre en compte les contraintes spécifiques aux métiers ferroviaires, le gouvernement veut encourager une négociation interne à la branche professionnelle afin de définir un cadre social commun à toutes les entreprises, et éviter ainsi un dumping social des futurs concurrents de la SNCF.

Ouverture à la concurrence

En effet, l'objectif est bien de préparer l'entreprise à l'ouverture de la concurrence, programmée de longue date. « Partout où elle a eu lieu chez nos voisins, cette concurrence a provoqué une hausse de la fréquentation et une amélioration des services », a estimé Édouard Philippe. Le gouvernement veut organiser son développement, sur les lignes TGV, mais aussi sur les lignes opérées au travers d'une convention avec les régions, c'est-à-dire les TER (Train express régionaux), afin qu'elle se traduise par des effets positifs sur le service rendu aux usagers. Les régions, notamment, sont demandeuses d'une telle ouverture des lignes locales à la concurrence. En termes de calendrier, c'est la première concertation qui va s'ouvrir, au cours du mois de mars. Elle associera les régions et les organisations d'usagers, a expliqué la ministre des Transports, Élisabeth Borne. Le sujet du transfert des salariés de la SNCF, qui devront travailler pour un concurrent, sera particulièrement sensible. La concertation sur ce point précis s'ouvrira mi-mars. L'idée est de leur permettre de partir avec leur « sac à dos social ». Le statut de l'entité SNCF appelé « gares et connexion », qui devra être garant de l'équité de traitement des futurs opérateurs de lignes, fera également partie des débats.
Si les propositions sont suffisamment ambitieuses, alors l'État se montre prêt à faire un geste pour alléger le fardeau de la dette de la SNCF en en reprenant, probablement, une partie à son compte, « d'ici la fin du quinquennat ».

La concertation sera donc importante. Mais le gouvernement menace de passer en force en cas de blocage. « Si certains tentent de confisquer le débat ferroviaire pour le pervertir en débat idéologique déconnecté du besoin de mobilité des Français, alors le gouvernement prendra ses responsabilités. » 

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Des dirigeants et gouvernement qui ne tergiverse pas sur des sujets importants cela change des prédécesseurs !

(C’est peut être çà enfin le changement que les français attendent ?)

Cette Cie ferroviaire en avait besoin rapidement, d’ailleurs les français ne se sont pas trompé et plébiscite ces mesures pour la majorité d’entre eux !

Il n’a pas commis l’erreur de vouloir supprimer les petites lignes pour corriger un peu le tout TGV !

Et il doit agir vite pour couper l’herbe sous le pied s’il le peut aux syndicats dont certains rétrogrades dogmatiques n’ont su au fil des ans que faire des mouvements sociaux à répétitions grèves ou autres qui ne gênent que les utilisateurs voyageurs et bloque le pays !

Sans compter les incidents récents importants devenus récurrents !

La SNCF doit redevenir un service fiable qui doit sortir de ses blocages syndico/politque et redevenir au service du public utile et pas réservé à ceux qui peuvent se payer des voyages dans de bonnes conditions et redescendre au niveau des voyageurs lambda qui l’utilise chaque jour en changeant de mentalité désuète et rétrograde !

Jdeclef 27/02/2018 8h48

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