Procès Fiona : Cécile Bourgeon et son ex-compagnon
condamnés à 20 ans de prison
La cour d'assises de Haute-Loire a condamné lourdement en
appel la mère de la fillette et Berkane Makhlouf, les considérant tous les deux
coupables de la mort de l'enfant.
Pas
de dissociation de peine cette fois-ci. Pour la cour d'assises de Haute-Loire,
Cécile Bourgeon est aussi
coupable que son ex-compagnon, Berkane Makhlouf, des coups fatals portés à la
petite Fiona. Aussi, le couple a-t-il été condamné à 20 ans de
réclusion. Une sentence bien plus lourde pour la mère de la fillette qu'à
l'issue de son procès en première instance. En 2016, la cour d'assises du
Puy-de-Dôme avait dissocié les peines, acquittant Cécile Bourgeon pour les
faits criminels – les violences ayant entraîné la mort de Fiona – et l'avait
condamnée uniquement à 5 ans de prison pour avoir fait croire à un
enlèvement de l'enfant. Berkane Makhlouf avait, lui, déjà écopé
de 20 ans de réclusion.« Les mensonges, les contradictions, les silences, les incohérences, la variabilité n'ont pas permis d'appréhender le contexte exact du décès. Pour autant, le positionnement [des accusés] ne suffit pas à créer un doute raisonnable. [...] Si ce n'est menti, ils n'ont pas tout dit », a déclaré le président de la cour en lisant les motivations de l'arrêt rendu dans la nuit de samedi à dimanche au Puy-en-Velay. En effet, après 25 jours de procès cumulés, rien de nouveau ou presque n'a émergé sur les faits eux-mêmes. Les anciens partenaires se sont accusés l'un l'autre d'avoir porté des coups à l'enfant, sans les lier à son décès.
Cécile
Bourgeon privée de ses deux autres enfants
La
cour, qui a reconnu cette fois que Fiona a été victime de
« maltraitance », a également prononcé un « retrait total de
l'autorité parentale » de Cécile Bourgeon sur ses deux autres enfants.
« Je ne suis naturellement pas surpris par cette décision au regard des
graves événements qui ont émaillé cette audience et qui avaient justifié lundi
que nous sollicitions le renvoi », a réagi l'un des conseils de Cécile
Bourgeon, Me Renaud Portejoie.
Le
soulagement du père de Fiona
« Elle
a la peine qu'elle mérite. C'est un soulagement pour moi et c'est juste pour
Fiona », a réagi le père de la fillette, Nicolas Chafoulais, à l'annonce du
verdict. « Apaisé ? Non. Ma fille n'est pas revenue », a-t-il
poursuivi, gagné par l'émotion. La dépouille de la fillette n'a jamais été
retrouvée depuis sa disparition en mai 2013. « On a pu faire triompher la
vérité sur le mensonge et la manipulation. Les jurés ont compris ce que Nicolas
Chafoulais avait compris, c'est-à-dire une femme coupable. C'est une grande
victoire juridique », s'est aussi félicité l'un de ses conseils, Me
Charles Fribourg.La cour a suivi le raisonnement de l'avocat général Raphaël Sanesi de Gentile, qui avait estimé que l'ancien couple « tortionnaire » avait agi de concert dans la mort de la fillette, victime d'une « violence continue » pendant « les jours et les heures précédant sa mort ». Mais elle est allée en deçà des trente ans requis. « Ces violences ont été activées par les deux, par la répétition dans le temps et par leur localisation sur la tempe gauche de Fiona. [...] Il y a eu un coup, deux coups, un troisième coup », avait-il tonné en tapant du pied sur le sol pour simuler les « traumatismes crâniens et abdominaux » « répétés » subis par la fillette blonde, dont la disparition avait ému la France entière.
Le représentant du ministère public ainsi que les avocats des parties civiles avaient demandé aux neuf jurés – tous féminins – de s'appuyer davantage sur la parole de Berkane Makhlouf pour rendre leur verdict. En première instance, celle-ci avait été jugée « trop tardive et variable » par rapport aux déclarations de la mère de la fillette.
Avant d'annoncer qu'il allait former « un pourvoi en cassation dès lundi ». « Il y aura donc un troisième procès », a-t-il assuré. Ou plutôt un quatrième : le premier procès en appel avait avorté en octobre à la suite d'une querelle entre avocats. Lundi, les avocats de Cécile Bourgeon avaient aussi tenté – en vain cette fois – d'obtenir un nouveau renvoi autour d'une curieuse histoire d'apéritif pris par le président de la cour, Étienne Fradin, avec certains conseils dans un hôtel du Puy-en-Velay.
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Car
avec le système des remises de peines, ils ne les feront pas, de plus encore un
pouvoir en cassation à venir, car ce n’est hélas pas fini !
Notre
droit et code pénal criminel n’est pas la hauteur de ce type de crimes barbares
d’enfants innocents et là en plus du fait que les accusés n’ont même pas été
capable de dire où ils avaient fait disparaitre le corps de cette pauvre enfant !
On
ne peut pardonner, c’est inconcevable de tels actes et immoral, il faut faire
des exemples et instituer la perpétuité incompressible contre les meurtres d’enfants !
On ne
peut comprendre qu’il en soit autrement en France qui se dit défendeur des
droits de l’homme, et oublie souvent femme ou enfant avec ses donneurs de
leçons bienpensant hypocrites !
Et
on voit la lenteur de la justice dans toute sa lumière ...
Jdeclef
11/02/2018 09h57
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