mardi 6 février 2018

Chaque président de notre république c'est heurté au problème Corse, crever l'abcès nationaliste cela cessera-t-il et quand ?!

Macron en Corse : un équilibriste sur une ligne rouge

Le président entend « dialoguer » avec les élus nationalistes et autonomistes. Tout en réaffirmant l'indivisibilité de la République.


En Corse, Macron va marcher sur le fil du rasoir. Jusqu'où le président peut-il aller, 20 ans après l'assassinat du préfet Érignac, sans céder sur l'essentiel ? Les éditorialistes oscillent entre demande d'ouverture et de fermeté face aux revendications. L'ouverture, c'est ce que prône Guillaume Goubert dans La Croix : « Pour sa première visite en Corse depuis son installation à l'Élysée, Emmanuel Macron a choisi une date très particulière, celle du vingtième anniversaire de l'assassinat de Claude Érignac. Rendre hommage au préfet tué à Ajaccio n'empêchera pas le président de dialoguer avec les élus autonomistes et nationalistes. (…) Ce ne sera pas facile », juge l'éditorialiste, qui estime que « ce n'est pas en posant autant de conditions que l'on construira l'avenir de l'île et de ses relations avec le continent ».
Laurent Joffrin est plus affirmatif encore dans Libération : « Il n'y a qu'une seule solution à la question corse : la négociation. (...) Il est temps de discuter. Il est temps de reconnaître que toutes les îles de la Méditerranée bénéficient de statuts particuliers. (...) Les nationalistes présentent des demandes précises. Toutes ne sont pas acceptables, mais toutes ne sont pas déraisonnables. (...) Leur opposer une fin de non-recevoir, c'est prendre le risque de réveiller les vieux démons. C'est manquer le coche de l'Histoire. »

« Sauver le dialogue »

Reste que l'exercice ne sera pas aisé. « Gérer le dossier corse, c'est manipuler un oursin. Tout a été essayé. En vain », rappelle Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne. « Emmanuel Macron veut y croire. Son déplacement vise à sortir du conflit qui oppose une partie de la population insulaire à l'État central. (...) Deux visions apparemment inconciliables entre lesquelles le président doit trouver une porte de sortie. Elle pourrait s'ouvrir sur une autonomie accrue. (...) Le réalisme économique plaide plus pour l'autonomie que la sécession. (...) Le chef de l'État n'aura pas la tâche facile pour apaiser les tensions toujours palpables sans renier les intérêts de la République. »
Dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, Pascal Coquis reste un peu optimiste au vu du rapport de force entre Paris et Ajaccio : « Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni misaient sur un puissant élan populaire pour mettre la pression, ce n'est pas totalement réussi. Pas complètement raté non plus. (...) C'est peut-être ce qui pourra sauver le dialogue que chacun dit appeler de ses voeux et qui est au point mort. (...) On est loin du consensus et certaines revendications font très largement débat, mais pas au point d'empêcher l'ouverture de discussions. »
Mais Sébastien Lacroix juge dans L'Union-L'Ardennais qu'un gouffre existe entre la vision de Paris et les revendications corses : « Emmanuel Macron va jouer les funambules. Un coup de menton, puis une caresse. Pas de co-officialité de la langue corse, pas d'amnistie des prisonniers politiques, pas d'inscription de la spécificité corse dans la Constitution. En même temps, il devra accorder ses discours de président à ses envolées de candidat, lorsqu'il assurait vouloir donner à la Corse les moyens d'emprunter son propre chemin de développement économique... (...) Il faut que la tartuferie continue encore un peu et il faudra beaucoup de talent à Macron pour que la comédie ne vire pas à la tragédie. »

« La France ne peut être un pays à la carte »

Même constat d'impasse dans La Voix du Nord, où Hervé Favre décrit deux positions irréconciliables : « Aujourd'hui à Ajaccio et surtout demain à Bastia, où il prononcera un discours très attendu sur l'avenir politique de la Corse, le président parlera-t-il le même langage d'ouverture que le candidat dans son discours de Furiani prononcé deux semaines avant le premier tour ? (...) Pour le duo Gilles Simeoni-Jean-Guy Talamoni, l'heure est venue que le président aille plus loin que le candidat, en passant aux travaux pratiques. (...) Le duo verrait bien pour la Corse un statut particulier comme Tahiti ou Saint-Barthélemy, mais, pour Paris, Ajaccio ne sera jamais Papeete ! »
« Lâcher sur les points saillants des revendications du duo Simeoni-Talamoni est impensable pour une partie de la presse régionale. Car ce qui guette, c'est rien de moins qu'une France à la carte, comme le souligne Xavier Brouet dans Le Républicain lorrain : Macron va devoir jouer fin s'il veut lâcher davantage de lest et renforcer les prérogatives de la toute nouvelle collectivité. Au risque d'ouvrir la boîte de Pandore. Il y a quelques jours, Édouard Philippe confiait au préfet du Grand Est une mission sur la fusion des deux départements alsaciens. Il n'en a pas fallu davantage à Brigitte Klinkert, présidente du Haut-Rhin, pour revendiquer une collectivité à statut particulier. (...) En matière de différenciation des régions, la règle commune doit s'imposer. La France ne peut être un pays à la carte. Sauf à le fracturer un peu plus. »

« Une idée girondine »

Même analyse de la part de Denis Daumin dans La Nouvelle République du Centre-Ouest : « Les Corses, du moins les nationalistes qui parlent en leur nom, et d'un peu haut, sont convaincus de leur singularité. Leur histoire et leur exigeante géographie, leur culture et leurs traditions, tout les distingue des autres Français, ceux du continent. Mais les Berrichons ou les Cévenols pourraient y prétendre aussi, après tout. Or il se trouve que non. (...) Dès lors; il s'agirait de gagner du temps en lâchant un peu de lest. Ne pas effacer le passé sans insulter l'avenir, promettait hier le président. »
Dans Nice-Matin, Denis Jambar résume avec talent les enjeux de ce déplacement : « Accepter leurs revendications mettrait un terme à l'indivisibilité de la République. Le chef de l'État, au fond, ne peut rien céder sur l'essentiel à des hommes qui affirment que leur île est une nation. (...) Il a habilement théorisé un droit à la différenciation pour mener des expériences, mais avec une ligne rouge : le respect de la souveraineté nationale. Il lui faut donc donner un contenu précis à cette idée girondine encore floue. C'est l'enjeu de ce déplacement et de cette épreuve corse sur laquelle tous ses prédécesseurs ont échoué. Périlleux travail d'équilibriste. »
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L'Île de Corse est déclarée partie intégrante de l'empire français » le 30 novembre 1789
La CORSE n’est qu’une petite province de la France comme d’autres (seulement 327000 habitants) d’une belle ile ce qui est sa spécificité bien sûr !
Mais elle ne peut vivre sans avoir besoin de la France comme toute autre province ou région département etc…
Et elle encore plus du fait de son statut géographique d’ile qui leur donne peut être un désir plus marqué d’indépendance, mais elle est pauvre et donc ne peut se passer de la métropole, comme par son histoire passée ou elle dépendait de puissance territoriale extérieure !
Le gouvernement français ne peut logiquement lâcher une partie de la France car cela serait le commencement du fractionnement du pays car d’autres viendraient à demander indépendance pour toutes raisons plus ou moins justifiées et pernicieuses à terme et briserait l’unité de la France ce qui serait dommageable !
Il faudrait à la rigueur donner un régime d’autonomie à la CORSE pour satisfaire les poignées de trublions nationalistes qui polluent cette belle ile, mais rien de plus car se serait plus raisonnable !
Chacun a le droit à une identité régionale culturelle par l’histoire de leurs régions mais ils doivent rester Français avant tout pour garder l’union de la France et protéger tous ses ressortissants !
D’ailleurs la Corse étant française n’est-ce pas aux français de décider s’ils veulent s’en séparer, pas seulement aux iliens corses, c’est très à la mode les referendums d’autodétermination, mais pour quel résultat diviser au lieu d’unir (et en fait continuer à payer pour cette ile qui n’arriverait pas à survivre) on a déjà nos DOM/TOM qui nous coutent assez !
Le président MACRON doit rester ferme et montrer que l’état français est maitre chez lui c’est tout !
Là aussi on l'attend, mais ce ne sera pas le 1er pour la CORSE !

JDECLEF 06/02/2018 10h26 LP

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