mercredi 28 février 2018

C'est désespérant ces échanges de menaces de la CGT pour ses manifestations et grèves!


CGT : « Si le gouvernement maintient ses positions, nous allons vers un mouvement très dur »

INTERVIEW. Catherine Perret, numéro deux de la CGT, explique au « Point » comment son syndicat compte se mobiliser contre l'« agressivité » du gouvernement.


Réforme du travail, de la SNCF, de la formation professionnelle, de l'apprentissage... Les sujets de mécontentement s'enchaînent pour les syndicats, et pour la CGT en particulier. Chargée du « revendicatif », Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT, est la numéro deux du puissant syndicat de Montreuil. Elle répond aux questions du Point.

Le Point : Allez-vous signer l'accord sur la formation professionnelle, discuté entre les partenaires sociaux ?

Catherine Perret : Depuis mardi 27 février, nous consultons l'ensemble de nos fédérations et de nos unions départementales, soit environ 120 organisations, pour leur demander leur avis. Nous leur avons adressé un document avec nos positions, celles de la confédération, qui ne sont pas toujours très favorables aux dispositions inscrites dans l'accord. Mais c'est à eux, à la fin, de décider : si à 50 % + 1 voix, ils disent « oui, on signe », nous signerons. Notre position sera fixée le 20 mars. Cela laisse le temps de créer le débat dans nos rangs.
Pensez-vous qu'un jour la CGT signera un accord sous l'ère Macron ?
Je ne sais pas ! Plus sérieusement, il faut que la politique change pour arriver à cela. C'est vrai que l'on entend toujours que la CGT ne signe rien. Mais dans les entreprises, nous signons 80 % des accords. Mais c'est vrai que nous ne signons que s'ils apportent des avancées aux salariés. Au niveau interprofessionnel, nous ne voyons pas d'avancées, donc nous ne les signons pas. Actuellement, les politiques, et plus particulièrement sous l'ère Macron, proposent d'individualiser, de fragiliser les droits des salariés. Nous sommes dans une opposition idéologique. L'idée est de créer un rapport de force pour changer cela. Mais je ne désespère pas de changer les choses et qu'il y ait plus de gens dans la rue.
La rue, c'est le seul moyen de bousculer ce gouvernement ?
Avant tout, cela passe par une mobilisation dans les entreprises, une prise de contact directe avec les salariés. Il y a des discussions dans des entreprises, et puis c'est à nous, au niveau national, de faire converger les initiatives pour donner plus de poids à la contestation. C'est ainsi qu'on crée un rapport de force. Nous ne sommes pas dans la contestation pour la contestation. Nous voulons construire du revendicatif. Il ne faut pas être dupes : on n'a jamais donné des droits aux salariés, ils les ont toujours demandés.
Comment construisez-vous vos revendications ?
Nous sommes quatre responsables nationaux chargés de la revendication. Nous discutons avec une cinquantaine de personnes du bureau au niveau national, et nous avons mis en place des collectifs de travail, qui mélangent des militants issus de fédérations, d'unions départementales, d'Île-de-France, de milieux ruraux, de métropoles. Ce travail de construction de propositions a commencé avec Bernard Thibault, mais cela s'est amplifié avec Philippe Martinez. Nous avons un triptyque : proposition, négociation, rapports de force. C'est notre ligne de conduite en fait.
Vous insistez beaucoup pour dire que la CGT est une force de proposition...
En effet, cela m'énerve toujours de lire que nous contestons, et point barre. Mais, avant tout, nous proposons, nous avons rédigé, en réponse aux ordonnances travail, un droit du travail du XXIe siècle. Chaque semaine durant la négociation sur la formation professionnelle, nous avons fait des propositions.
Oui, mais on retient vos appels à la grève, à manifester…
On ne vend pas bien notre communication. Nous devons faire des progrès, certes, mais peut-être que les médias aussi !
Pour vous, cette réforme du ferroviaire, c'est du pain bénit en termes de mobilisation ?
Je ne dirais pas cela. Cela va être violent pour les usagers. Mais nous sommes armés. Dans ce dossier-là aussi, nous avons bâti une série de propositions pour réformer le ferroviaire, améliorer le service public. Dans nos documents de travail, nous parlons très peu du statut des cheminots, nous nous préoccupons plus des petites lignes. Le gouvernement a beau dire qu'il n'y touchera pas, nous ne sommes pas naïfs, il y touchera, mais dans quelques mois.
À quoi s'attendre de la part de la CGT dans les prochaines semaines ?
Nous avons programmé depuis plusieurs semaines une manifestation le 22 mars, autour de la question des services publics. Concernant la réforme ferroviaire, si le gouvernement maintient ses positions, continue d'agresser les usagers et les salariés, nous allons vers un mouvement très dur. Mais nous ne voulons pas nous précipiter dans la contestation. On ne lancera une vaste mobilisation que si nous sommes majoritaires. Et c'est là que nous devons prendre du temps pour convaincre les citoyens, et ainsi les solidariser à la contestation.
Qui pourrait vous rejoindre dans la mobilisation contre le gouvernement ?
Cela fait un an et demi que, chaque jour, nous envoyons à nos organisations le détail d'une lutte gagnante en entreprise. La semaine dernière, nous avons invité deux cents syndicats d'entreprise CGT à notre siège de Montreuil pour qu'ils expliquent leurs initiatives, l'organisation de leur lutte, comment ils ont créé un collectif… Nous travaillons activement à une convergence entre privé et public, pour mobiliser le plus grand nombre.
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Et le gouvernement qui lui aussi menace avec ses ordonnances !

Réactions syndicalistes typiquement françaises, quand les autorités veulent changer la gestion des compagnies de service public sous contrôle de l'état qui a laissé celles-ci aller à vau l'eau au fil des années donc en partie responsable !

Souvent perturbées par des mouvements sociaux divers importants qui ont fait que les dirigeants élus politiques, ainsi que ceux de la SNCF ont tergiversé ou fait de mauvais choix voir lâché l'affaire comme en 1995 par exemple !

Le tout, en augmentant le gouffre financier de la Cie ferroviaire nationale !

Ce qui force maintenant le nouveau président Macron et le 1er ministre de prendre enfin le taureau par les cornes et transformer en profondeur la SNCF !

Parallèlement à cela la majorité des français semble plébisciter ces changements à venir, car ils sont lassés des problèmes récurrents sur tous les trains de voyageurs avec leurs incidents divers et aussi peut être aussi assez entendu les cheminots se plaindre trop souvent pour excuser ces dysfonctionnements !

Là, à la différence de 1995, il semble que la CGT syndicat puissant de la SNCF ne rencontrera pas les mêmes résultats positifs, mais plutôt des échecs !

De toute façon comme d’habitude, c’est les utilisateurs voyageurs au quotidien qui subiront ces mouvements sociaux s’ils ont lieu et çà ils le supportent de moins en moins !

Les français ont voulut changer de politiciens élus et de président pour le changement cela en fait partie !

Jdeclef 28/02/2018 13h34LP

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