samedi 10 février 2018

Si l'on ne donne pas tous les moyens à cette police (de proximité) ou du quotidien avec son nouveau nom pour lutter contre cette délinquance qui devient une plaie dans notre pays...

En banlieue, la police de sécurité du quotidien déjà contrariée

Les enquêteurs de terrain de la région parisienne ne sont plus autorisés à consulter le fichier TAJ, qu'ils jugent pourtant indispensable au quotidien.


Le ministre de l'Intérieur n'hésite pas à parler de « reconquête républicaine des quartiers ». En présentant jeudi la police de sécurité du quotidien (PSQ), Gérard Collomb s'est félicité de voir « une police qui va faire de l'investigation » et diminuer le temps consacré à la paperasserie. Or, depuis plusieurs mois, les fonctionnaires des brigades anticriminalité (Bac) ou des brigades de soutien des quartiers (BSQ), en fait, tous les services de la sous-direction du soutien opérationnel en Île-de-France, sont entravés dans leur tâche quotidienne. Comme l'indique une note de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) diffusée le 6 septembre, ils n'ont plus accès au fichier TAJ (Traitement des antécédents judiciaires), réservé aux officiers de police judiciaire et agents de police judiciaire. Si les fichiers de police sont régulièrement critiqués pour atteinte aux libertés individuelles, le TAJ constituait jusque-là un outil indispensable aux « chasseurs », ces enquêteurs dont la vocation est d'interpeller un suspect mais aussi de remonter des réseaux et des filières.
L'alerte a été donnée par des policiers de Seine-Saint-Denis, mais tous les départements de l'agglomération parisienne sont touchés. « Ce fichier exploite, analyse et compare des informations, en premier lieu dans la lutte contre la criminalité. Le supprimer totalement sur le terrain est une aberration », soutient l'Unsa-police de Seine-Saint-Denis, qui vient de publier un communiqué pour dénoncer cet obstacle majeur placé en travers du travail de la police. « Il n'y a pas eu d'instruction en ce sens à notre niveau, explique la préfecture de police. Peut-être existe-t-il des « ajustements » locaux. Nous allons vérifier. En tout état de cause, dans la note, il s'agit de simples rappels de prudence de ne pas divulguer des données en provenance de ces fichiers. En deux mots, c'est de la prudence à divulgation et non de l'interdiction à consultation. »

« On ne peut plus lutter efficacement contre la délinquance de proximité. »

Le fichier est plébiscité par les enquêteurs de terrain, notamment en banlieue. « Tu contrôles quelqu'un avec un Pass Navigo qui n'est pas le sien, avec le TAJ tu pouvais vérifier s'il provenait d'un recel de vol ou de cambriolage car le propriétaire du Navigo volé est indiqué comme victime dans le fichier. Donc on pouvait remonter toute l'histoire. Aujourd'hui, on ne peut plus lutter efficacement contre la délinquance de proximité », estime un brigadier d'une BSQ du 93.
Même son de cloche chez un « baqueux » du Val-de-Marne : « Tu interpelles un cambrioleur, tu consultes son TAJ, il y a l'historique de ses passages chez nous et avec qui il a déjà été interpellé. On connaît son réseau. Sur le terrain on pouvait remonter ses complices éventuels hyper rapidement. Ce n'est plus le cas aujourd'hui ». La Place Beauvau et la Place Vendôme ont annoncé l'abandon des poursuites judiciaires contre les détenteurs de petite quantité de stupéfiants transformant le délit en contravention pour un primo-interpellé. En cas de récidive, prévoit la réforme, l'auteur redevient un délinquant. « Comment saura-t-on s'il est en situation de récidive si on ne peut plus le constater grâce au TAJ ? » s'interroge-t-on.

« Avec la suppression de l'accès au TAJ, on ne sait plus à qui on a affaire. »

D'autre part, les policiers ne peuvent plus adapter leur comportement au « CV » de la personne interpellée. « Quand tu interpelles quelqu'un qui a été condamné pour apologie du terrorisme, tu n'as pas la même vigilance qu'avec un voleur à l'étalage. Avec la suppression de l'accès au TAJ, on ne sait plus à qui on a affaire. On ne tient plus compte de la sécurité du policier. En plus, tout le monde a désormais vocation à sortir la mini-caméra de son portable. Eux ont le droit de nous filmer, mais nous on ne peut pas savoir qui nous filme. »
Avant l'interdiction de l'accès à ce fichier, les fonctionnaires pianotaient sur leur NEO (nouvel équipement opérationnel), un smartphone équipé de tous les outils nécessaires à l'enquête. Ils pouvaient avancer très rapidement. Désormais, seuls les officiers de police judiciaire (OPJ) et les agents de police judiciaire (APJ) sont habilités à utiliser le TAJ... au bureau. « Pendant un flag [flagrant délit, NDLR], tu dois joindre un OPJ ou dans une affaire au long cours le directeur d'enquête pour lui demander s'il veut bien consulter le fichier. C'est soumis à son bon vouloir. »
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Et surtout dans nos zones dites sensibles de plus en plus nombreuses ?!

Ce sera encore « le verre à moitié plein », alors que certains de ces délinquants ou trublions dangereux ont des palmarès éloquents et souvent récidivistes !

On voit bien encore que l’on privilégie toujours une justice laxiste qui a du mal à rehausser ses sanctions avec des juges timorés et inefficaces !

En France on n’est plus capable « d’enfoncer le clou dans les planches pourries » tout cela pour faire plaisir aux bien-pensants de tous poils hypocrites qui passent leurs temps à vouloir donner des leçons !

Il faut vraiment une réforme en profondeur de notre justice et de la magistrature car la sécurité et le respect des victimes doit primer avant tout, sans quoi cela ne servira encore à rien et le bilan de cette nouvelle police sera médiocre !

Et il faut laisser la politique politicienne de coté en matière de justice, car les français sont demandeurs d’ordre et de sécurité renforcée, il faut les écouter c’est tout !

Et instituer « la peur du gendarme et de cette justice » dans la tête des délinquants et criminels à moins que l’on préfère voir encore des drames comme on en a eu en 2017 et avant, car cela ne s’arrange pas, justement au quotidien, il suffit d’ouvrir son journal ou écouter et voir les médias chaque jour et il n’y a pas de quoi être fier pour nos élus et dirigeants de tous bords politique (bien à l’abri protégés dans leurs conforts offert par les français qui paient leurs indemnités de nantis !)

Nous sommes un pays démocratique instigateur des droits de l’homme ? Mais cela semble hélas plus protéger les délinquants et criminels de tous poils ? C’est inconcevable !?

(Prenons par exemple le cas de Marseille qui annonce presque chaque jour ou semaine  des morts par armes à feu pour règlement de compte ?!)


Jdeclef 10/02/2018 09h59 LP

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