mercredi 14 février 2018

Quand on voit le président qui fait la leçon sur les soupçons nombreux contre les politiciens de tous bords élus à tous les niveaux,on en voit l’exemple CAHUZAC?

Jérôme Cahuzac : « Ma parole ne vaut plus rien »

L'ancien ministre, qui veut échapper à la prison, a abordé à l'audience la piste du financement politique de Michel Rocard. Mais a refusé de livrer des noms…


C'est un subtil numéro d'équilibriste auquel se livre Jérôme Cahuzac, jugé depuis lundi par la cour d'appel de Paris. L'ancien ministre du Budget de François Hollande, la voix lasse et le regard flottant, reconnaît les faits de fraude fiscale qu'on lui reproche, mais n'en endosse pas entièrement la responsabilité. « Assumant », selon ses propres mots, avoir dissimulé des avoirs au fisc français pendant vingt ans et en avoir profité au début des années 2000. Mais affirmant n'avoir jamais touché à l'argent accumulé entre 1992 et 1993, dont il ne serait pas le « propriétaire » : « Je n'ai jamais rien retiré au-delà de ce qui était à moi », a-t-il répété.
Selon sa version des faits, qu'il avait déjà exposée publiquement au tribunal en 2016, Jérôme Cahuzac aurait été sollicité à partir de 1992 pour réfléchir à un montage permettant de financer la vie politique de Michel Rocard, que beaucoup voyaient alors se lancer dans la course à la présidentielle. « En mai 1991, Rocard est limogé [de son poste de Premier ministre, NDLR]. Très vite, lui et ses proches collaborateurs vont s'installer dans des bureaux, rue de Varenne. Il m'est très vite demandé de voir dans quelle mesure je pourrais aider au fonctionnement financier. Comment ? En allant voir les industries pharmaceutiques. »

« Financement parallèle de la vie politique »

À l'époque, Jérôme Cahuzac vient de quitter le cabinet de Claude Évin, au ministère des Affaires sociales, et est un interlocuteur régulier des laboratoires. Le politique précise : « Dans le cadre des lois existantes, je demande aux laboratoires pharmaceutiques d'aider. Je rapporte des chèques à l'ordre de l'Association des amis de Michel Rocard. J'ai fait cela pendant deux ans. Encore une fois, c'était parfaitement légal. Il y avait un plafond. » Et l'ancien ministre de poursuivre : « En 1992, on me demande s'il n'y a pas possibilité de faire davantage. Cela consiste à solliciter les mêmes entreprises, non plus pour des chèques, mais pour qu'elles fassent des avoirs dans le cadre d'un financement parallèle de la vie politique. »
Tout au long de l'après-midi, ce mardi, Jérôme Cahuzac a appelé à faire la distinction entre son « activité politique, militante, de conviction, qui consistait à solliciter des subsides », et son « activité de conseil » qui lui servait à « bien gagner sa vie ». Impossible, toutefois, de savoir quelle activité a nourri l'autre… En 1994, Rocard subit un important revers aux élections européennes. Sa carrière politique est terminée. Jérôme Cahuzac s'interroge alors sur ce qu'il doit faire du butin de campagne récolté illégalement : « En 1994, je pose la question : comment rendre l'argent ? La réponse qui m'est donnée n'en est pas une. Après 2002, je comprends que cet argent, personne ne me le réclamera jamais. »

« Ma parole ne vaut plus rien »

L'ancien ministre et président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale a toutefois refusé de livrer les noms de ceux qui, au début des années 90, lui auraient ordonné ou l'auraient aidé à récolter des fonds pour la campagne de Michel Rocard, rendant ainsi ses propos difficilement vérifiables : « Donner le nom des donneurs d'ordre est impossible sans imaginer ce qui va se passer après. Ils vont être sollicités, ils vont nier. Ce sera leur parole contre la mienne, et la mienne ne vaut plus rien. Ce serait déclencher une polémique que je suis sûr de perdre », a-t-il dit.
Jérôme Cahuzac assure avoir rendu visite à certains de ses collègues de l'époque, pour tenter de « crédibiliser » ses affirmations. « La réponse qui m'a été donnée tient en deux mots : Jérôme, on ne te connaît plus. » L'homme soutient pourtant ne pas avoir agi seul : « Ces laboratoires pharmaceutiques ne finançaient pas par sympathie ou par militantisme. Cela a toujours été par contrepartie. Je n'ai, moi, jamais négocié ces contreparties… Bien sûr, je n'étais pas seul ! »
Condamné en première instance à trois ans de prison pour fraude fiscale et blanchiment, Jérôme Cahuzac fait tout pour obtenir une diminution de sa peine qui, en dessous de deux ans, pourrait être aménagée. Cela lui éviterait alors un court séjour derrière les barreaux. Pour l'ancien ministre, l'enjeu est crucial. Il en va de son avenir carcéral et de sa réputation, déjà bien ternie : « Lorsque vous avez parlé de Rocard, vous êtes devenu – en plus d'un menteur invétéré – celui qui piétinait le cadavre », a relaté son avocat, Me Éric Dupond-Moretti. Qui compte bien donner du corps au récit de son client.

Et qui on voit (encore) comme avocat D.MORETTI bien sur donc il lui reste donc des moyens à J.CAHUZAC ?!

Là on a l’exemple parfait de politicien ex ministre, en plus malhonnête !

Mais attention c'est de la faute de qui : des hommes politiques eux-mêmes, il faut arrêter et vraiment sanctionner sévèrement les coupables pour faire réfléchir les autres !

On serait tenté de dire « qui se sent morveux se mouche » à J.CAHUZAC dont en effet sa parole ne vaut plus rien, tant il a menti !

Il dit maintenant « qu’il a peur de la prison » lors de ses mensonges, il n’y pensait pas et espérait s’en sortir en tant que ministre de la république et élu si protégé par une justice souvent  favorable aux hommes politique de tous bords !

On ne peut pas plaindre un tel personnage qui pleurniche en plus, il faut faire un exemple pour ceux qui déraperaient encore !

Et d’autres qui sont encore sur la sellette pour des affaires encore à l’instruction avec des mises en examens !


Jdeclef 14/02/2018 10h35

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire