EXCLUSIF. Mieux informés, les
Français se détournent de l’éolien
Un sondage Ifop montre que la
bonne image que les Français ont de l’éolien varie considérablement selon
l’information qui leur est donnée.
C’est
ce qui s’appelle mettre les pieds dans le plat… Et les instituts de sondage
dans un bel embarras. À l’origine d’un documentaire choc sur les éoliennes (Éoliennes : du rêve aux réalités)
diffusé en juin sur YouTube et qui a déjà été visionné plus de 320 000
fois, l’association Documentaire et Vérité a voulu mesurer l’image de cette
source d’énergie auprès des Français à l’occasion de la diffusion de son film
ce mercredi sur la chaîne W9*, et alors que les oppositions au développement de
l’éolien se multiplient à l’approche de la campagne présidentielle.
« Des évolutions récentes nous ont interpellées »,
explique Charles Thimon, auteur du documentaire. « Notre film s’est
attaché à dénoncer la supercherie à l’origine de l’engouement pour cette source
d’énergie, qui a déjà coûté 120 milliards d’euros aux contribuables, selon
la Cour des comptes, pour fournir seulement 8 % de notre électricité, et
sans apporter le moindre bénéfice en termes de lutte contre le réchauffement
climatique. » Un travail d’analyse précis, qui a rencontré une audience
spectaculaire, au moment même où le populaire Stéphane Bern, le monsieur
Patrimoine du gouvernement, s’insurgeait contre les ravages causés aux
paysages par « ce diktat éolien qui brasse du vent ». Comment
expliquer qu’en dépit de ses inconvénients avérés, l’énergie éolienne bénéficie
toujours d’un tel engouement dans l’opinion ?
L’énergie, réacteur de la campagne présidentielle
Selon les questions posées, 65 % ou 34 % des
Français ont une bonne image de l’éolien
L’association a donc commandé un sondage à l’institut Ifop, mais
en prenant soin, dans l’intitulé de chaque question, de livrer quelques
informations sourcées aux sondés. Les résultats, que Le Point dévoile en exclusivité, sont
doublement surprenants ! Car la même semaine, le même institut (Ifop)
réalisait un sondage portant sur le même thème, mais pour le compte, cette
fois, du Syndicat des énergies renouvelables. Deux études, même panel, même
méthode des quotas…
Mais des conclusions aux antipodes ! Selon l’enquête Ifop
pour le Syndicat des énergies renouvelables, 87 % des Français pensent
qu’amplifier le développement des énergies renouvelables serait très utile pour
lutter contre le réchauffement climatique. 65 % ont une bonne image de
l’éolien, en mer ou terrestre, 60 % ne voient aucun inconvénient à ce que
des mâts soient plantés dans leur région, et ils seraient 87 % à souhaiter
que le futur président de la République encourage davantage leur développement.
À l’inverse, selon l’enquête Ifop réalisée (au même moment,
rappelons-le) pour l’association Documentaire et Vérité, seuls 34 % des
Français ont une bonne image de l’éolien (contre 44 % qui en ont une
mauvaise image, et 22 % déclarant ne pas savoir), 56 % refusent qu’on
continue à y investir massivement de l’argent, et 72 % l’estiment source
de pollution visuelle et sonore pour les riverains.
Plus les Français sont informés, moins ils aiment l’éolien
Un fossé de perception qui s’explique… par la manière dont sont
posées les questions ! Alors qu’une large majorité de Français pense
toujours, à tort, que l’énergie nucléaire produit du CO2et a un impact
sur le climat, le Syndicat des énergies renouvelables encourage cette idée
fausse en liant développement des renouvelables et lutte contre le
réchauffement climatique – une réalité dans les pays qui remplacent par des
éoliennes leurs centrales à gaz ou à charbon, mais un non-sens en France, où
l’électricité est à 93 % décarbonée, nucléaire et hydraulique n’émettant
aucun gaz à effet de serre.
« En réalité, plus ils sont informés, plus les Français ont un
regard critique sur l’énergie éolienne », constate Charles Thimon. Les
questions du sondage réalisé pour son association incluent des informations
factuelles, indispensables, juge-t-il, pour se prononcer en conscience. Exemple
de question : « Le Giec, dans son dernier rapport, a indiqué qu’il
faudrait multiplier par six les capacités nucléaires mondiales pour respecter
les objectifs climatiques de neutralité carbone d’ici 2050. En effet, selon
l’Ademe (Agence de maîtrise de l’énergie), le nucléaire est la source
d’électricité qui émet le moins de CO2 par kWh produit. Dans ce
contexte, pensez-vous que le maintien des capacités du parc nucléaire actuel
(70 % de la production de l’électricité) constitue pour la France un enjeu
tout à fait prioritaire, important mais non prioritaire, ou
secondaire ? » Sans surprise, 48 % des sondés déclarent cet
enjeu « tout à fait prioritaire. »
Autre question : « Les éoliennes ne produisent que quand
il y a du vent et nécessitent donc une production électrique complémentaire à
partir de centrales au gaz qui émettent beaucoup de CO2. Ainsi,
selon le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les énergies
renouvelables, la transition du nucléaire vers les énergies électriques
intermittentes (éolien, photovoltaïque) n’a aucun impact sur le CO2
et ne permet donc pas de lutter contre le réchauffement climatique. Dans ce
contexte, êtes-vous favorable ou pas favorable à ce que la France continue
d’investir massivement dans l’éolien ? » Ainsi informés, 56 %
n’y sont pas favorables…
Et lorsqu’ils comprennent, ce qu’a confirmé récemment un rapport
très fouillé du gestionnaire de réseau RTE, qu’une très large proportion
d’énergie électrique intermittente fera fatalement gonfler la facture
d’électricité, comme Eurostat le documente en Allemagne ou au Danemark,
77 % déclarent qu’ils refusent de payer davantage pour favoriser les
énergies renouvelables intermittentes. « Suite à la lecture des
conclusions des rapports (Giec et enquête parlementaire), le grand public –
habituellement bienveillant à l’égard de cette énergie – fait montre d’une défiance
inédite », commente avec surprise l’institut Ifop, qui conclut, mal à
l’aise : « En réalité, face à un sujet aussi complexe, tout semble se
passer comme si les opinions n’étaient pas encore constituées. »
Belgique : quand les écolos augmentent… le CO2
Le vrai coût d’un système électrique basé sur les renouvelables
Pour Charles Thimon, cette mal-information (voire
désinformation !) est précisément le problème. « Pendant des années,
on a menti aux gens en leur promettant que les renouvelables permettaient de
lutter contre le réchauffement climatique, que cela créait de l’emploi, que
leur coût était compétitif par rapport au nucléaire… Tout est faux. Ces
chiffres, donnés par la filière, ont été gobés par des journalistes et des
politiques trop heureux de passer à peu de frais pour modernes et
écolos. »
Remis au gouvernement le 25 octobre, le rapport de RTE sur
« les futurs électriques de la France en 2050 » confirme les alertes
lancées depuis des années par les spécialistes, comme par les Académies des
sciences et celle des technologies : pour décarboner demain son économie
et parvenir à la neutralité carbone, tout en maintenant la sécurité de son
approvisionnement, la France devra maintenir sur son sol une forte capacité
nucléaire – ou payer beaucoup plus cher un système où les sources
intermittentes seraient prépondérantes : « Sur toute la période
entre 2020 et 2060, écrit RTE, il existe un écart de plus de
200 milliards d’euros entre le scénario nécessitant le plus
d’investissement [le scénario 100 % renouvelables, NDLR] et ceux en
nécessitant le moins [conservant 50 % d’énergie nucléaire,
NDLR]. » Sortir du nucléaire en 2035 imposerait, selon ce
même rapport, la construction de centrales au gaz qui feraient augmenter les
émissions du secteur électrique de 55 % : « L’Allemagne a émis
en 2019 neuf fois plus d’émissions par habitant (2,7 tCO2eq/hab)
que la France (0,3 tCO2eq/hab) pour la production d’électricité. »
Climat : le coûteux « en même temps » du
gouvernement
L’éolien, pourtant indispensable à la neutralité carbone
Une prise de conscience brutale pour de nombreux Français, encore
très mal à l’aise avec des notions qui n’avaient jusqu’alors jamais été
exposées dans le débat public. Et que le documentaire choc de Charles Thimon,
tourné avant que les analyses de RTE soient rendues publiques, risque de
plonger dans les affres… Car, en dépit de leurs défauts, les énergies
renouvelables, affirme RTE, seront indispensables pour permettre à la France de
tenir ses engagements climatiques, le renouvellement du parc nucléaire n’ayant
pas été décidé à temps. « Notre production d’électricité va devoir
augmenter de 40 % minimum pour décarboner les transports, le chauffage,
l’industrie… D’ici 2035, en attendant que de nouveaux réacteurs sortent de
terre, c’est une course contre la montre. Toutes les sources d’énergies bas
carbone devront contribuer si l’on veut éviter les black-out », confie
l’un des auteurs du rapport. À quel rythme, à quel coût, et selon quelles
modalités pour que la société l’accepte ? C’est l’enjeu du débat de la
campagne présidentielle. « Que chacun, conclut Charles Thimon,
devrait aborder solidement informé. »
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Et cette obsession
à outrance de cette empreinte carbone nouvel objectif à la mode !
Comme le
changement climatique les luttes contre les pollutions voir pour notre
agriculture devenue intensive l’usage des pesticides ou engrais chimiques et
tous ces problèmes divers de changement de société qui arrivent comme la
révolution industrielle du IXX eme siècle !
Sans oublier
la venue de la voiture électrique très couteuse à l’achat pourtant avec un rayon
d’action limitée ou les bornes de recharges sont différentes selon les modèles
et peu nombreuses en France ou il faudra encore attendre au mieux 2030 qu’elles
soient normalisées et présentes pour circuler partout et sur n’importe qu’elle distance !?
Nous
sommes en plein changement à marche forcée poussé indirectement par de
politiciens qui veulent faire de l’écologie punitive à marche forcée, ou il ne
fera pas bon vivre !
Il faut
que la France nos dirigeants et les Français eux-mêmes gogos incurables arrêtent
de tout faire à l’envers en mettant « la charrue avant les bœufs » !
D’ailleurs
pour les grands sujets changements climatiques et cet énième COP N° 26 les
grands pollueurs et notamment la Chine (dont nous avons hérité la Covid ceci en passant) veut attendre 2060
avec son charbon pour réduire leur émissions toxiques tout en étant vindicative
« et réarmant à tout va en devenant en plus la 1er puissance du
monde militaire « on disait quand la chine s’éveillera le monde tremblera
et bien c’est fait, elle s’est réveillée »)
Donc pour
ces éoliennes et par l’expérience de certains qui subissent l’implantation
anarchiques de celles-ci sans qu'on leur ait vraiment demandé leurs avis (comme
souvent...)
Ont peut-être
retrouvé un minimum d’intelligence pour réfléchir en pesant le pour et le contre !?
Mais c’est
trop tard avec notre état qui lui ne réfléchit pas, quand il agit comme nos
dirigeants et leurs gouvernements de tous bords depuis des décennies (que
nous élisons ce qu’il ne faut pas oublier !)
Jdeclef 03/11/2021
11h01LP
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