Éric Ciotti : « J’ai
le projet le plus ambitieux et le plus abouti »
LE DERNIER ENTRETIEN POUR
CONVAINCRE. Nous avons interrogé les cinq candidats avant le congrès
LR : ce qu’ils n’ont pas pu dire, leur plus grande réforme
L’ouverture pratiquée Eux
présidents, seraient-ils de vrais réformateurs ou de classiques
gestionnaires ? Face à Emmanuel Macron, qui revendique le monopole de la
« disruption », les cinq candidats en lice pour le congrès des
Républicains promettent un projet de « rupture ». Mais quelles
réformes audacieuses, susceptibles de renverser la table, opposeraient-ils donc
à ce jeune président qui a fait de sa détermination à transformer le pays son
mantra ? Quel gouvernement constitueraient-ils pour conduire au pouvoir la
bataille du changement ? Et si la droite, forte d’une « équipe de
France » de présidentiables, détenait les clés pour changer le visage du
pays ?
Aujourd’hui, vendredi 26 novembre, la possible surprise de cette
élection et révélation des débats, le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti.
Connu pour ses prises de position fortes, notamment sur l’immigration, cet
« enfant de la montagne du haut pays niçois » nous détaille, à
quelques encablures d’un scrutin décisif pour l’avenir de sa famille politique,
les grands axes de sa campagne. Suppression de l’impôt sur les successions,
transformation du ministère de l’Éducation nationale en un ministère de
l’Instruction nationale, augmentation des salaires… L’occasion de clarifier ses
positions jugées très à droite alors que les
quelque 150 000 militants LR choisiront leur champion par
un vote électronique du 1er au 4 décembre.
Mêmes questions, même traitement, tous les candidats ont veillé à
répondre à nos sollicitations. L’occasion de livrer leurs dernières
vérités et leurs grands projets souvent plus « disruptifs »
qu’espéré. Dans un esprit d’équité, nous diffusons à tour de rôle leurs
réponses tirées au sort sur notre site. À J - 6, dernier entretien pour
convaincre.
Barnier,
Bertrand, Ciotti, Juvin, Pécresse : dans les secrets de la grande bataille
Le Point : Quelle mesure
avez-vous proposée au cours de cette campagne que vous jugez insuffisamment
reprise ou mal comprise ?
Éric Ciotti : La défense de la propriété privée
et des propriétaires. Le péché originel du macronisme et de la start-up nation,
c’est la haine des racines, de la famille et de la propriété. Je défends dans
cette campagne une sacralisation de la propriété privée, qui est une liberté
essentielle héritée directement des Lumières, de John Locke. Une liberté
aujourd’hui menacée et remise en cause par les squats et une ministre du
Logement qui veut en finir avec la « maison individuelle ».
Cette défense de la propriété se traduit par quatre mesures :
l’interdiction totale des squats, car squatter, c’est voler ; la
suppression de l’impôt sur la mort, sur les successions et les
donations ; exonérer les plus-values immobilières imposables pour un
bien détenu depuis plus de dix ans ; la sortie de la résidence
principale de l’impôt sur la fortune immobilière.
Éric
Ciotti : « Je veux un Guantánamo à la française »
Y a-t-il encore un malentendu à
votre sujet que vous souhaiteriez dissiper ?
Une image réductrice sur les seules questions d’autorité alors que
j’ai le projet le plus ambitieux et le plus abouti pour rendre de la liberté
aux Français et baisser massivement les impôts.
J’ai été près de dix ans président de l’une des plus grandes
collectivités de France, le département des Alpes-Maritimes, où j’ai
massivement baissé la fiscalité et les dépenses, réduit la fraude sociale,
organisé des voyages de la mémoire pour les collégiens à Auschwitz. Une image
sévère qui gomme une dimension humaine. Je suis un enfant de la montagne du
haut pays niçois ; il ne faut pas se fier à notre dureté extérieure :
je suis originaire d’un village Juste parmi les nations qui a sauvé des centaines
de juifs pendant l’occupation nazie. Cela a marqué mon parcours et mon
engagement.
Je connaissais mes concurrents
depuis longtemps. […] Ils feront d’excellents ministres.
Sur lequel de vos concurrents avez-vous changé d’avis au cours de
cette campagne ?
Je connaissais mes concurrents depuis longtemps. J’ai été conforté
dans l’appréciation positive que je portais sur eux, ils sont extrêmement
compétents avec une vraie stature et feront d’excellents ministres.
Michel
Richard – Primaire LR, vivement la fin !
Qu’est-ce qu’il y a de plus
réformateur en vous ?
Je veux en finir avec une économie quasi étatisée, libérer le
travail et abattre les totems socialistes comme les 35 heures, la retraite
à 60 ans ou un impôt sur le revenu devenu confiscatoire. Ma grande réforme
de la transmission est un symbole : supprimer les droits de succession et
de donation pour permettre aux parents de transmettre le fruit de leur travail
à leurs enfants sans être taxés sur la mort.
Ma réforme de l’État, à travers le remplacement du ministère de
l’Éducation nationale par le ministère de l’Instruction nationale, la baisse de
100 milliards d’euros de dépenses publiques.
Je rendrai du pouvoir d’achat aux
Français.
Quelle sera la grande réforme de votre quinquennat ?
Je rendrai du pouvoir d’achat aux Français. Par la réforme des
retraites que personne n’ose faire depuis dix ans et qui menace notre
avenir : retraite à 65 ans, alignement du régime public sur le régime
privé, suppression des régimes spéciaux, aligner le minimum retraite sur le
smic, indexer les retraites sur le coût de la vie, revaloriser les petites
pensions de réversion de 10 % et restaurer la demi-part des veuves.
Par une grande politique familiale, également, en rétablissant
l’universalité des allocations familiales sans condition de revenus et en
relevant le plafond du quotient familial à 3 000 euros pour
réduire l’impôt sur le revenu des familles.
Par la baisse massive de l’impôt sur le revenu avec un taux
unique, l’augmentation des salaires en rapprochant le salaire net du salaire
brut ou encore la suppression de la TVA sur la taxe sur les carburants.
Les
Républicains : le grand comparatif de leur programme économique et social
Sur quelle réforme du quinquennat
Macron reviendrez-vous ?
L’élargissement du regroupement familial aux frères et sœurs et la
fermeture de 14 réacteurs nucléaires.
Je renforcerai la lutte contre le
terrorisme islamiste en reconnaissant Jérusalem comme capitale de l’État
d’Israël.
Quelle nouvelle avancée européenne proposerez-vous à nos
partenaires ?
Le retour à une Europe des nations et des peuples. L’Europe
technocratique et fédérale est une impasse de plus en plus dangereuse. Nous
devons retrouver l’esprit européen pensé par le général de Gaulle et sortir du
machin bruxellois qui est un carcan qui paralyse les États. De façon plus
globale, j’entends rendre à la France sa vision d’indépendance gaullienne
en matière de politique étrangère. Je refonderai une nouvelle amitié entre la
France et la Russie en levant les sanctions et embargos qui pèsent sur Moscou.
Je renforcerai la lutte contre le terrorisme islamiste en reconnaissant
Jérusalem comme capitale de l’État d’Israël. Je créerai un poste d’ambassadeur
de défense des chrétiens d’Orient.
La bureaucratie est un poison
français. Il est temps de faire confiance au terrain.
Quelle sera votre première mesure pour simplifier
administrativement notre pays ?
La réforme territoriale avec plus que deux échelons, la province
et la commune. Des provinces entre 500 000 et 2 millions d’habitants
qui reprendront les compétences des départements, régions et métropoles, ainsi
que l’élection des conseillers territoriaux à l’échelle des cantons. Les
grandes régions et la métropolisation sont un échec et une gabegie financière
sans précédent.
La réforme de l’État par la diminution des dépenses publiques et
du nombre de fonctionnaires. La bureaucratie est un poison français. Il est
temps de faire confiance au terrain, de donner le pouvoir aux agents qui
soignent, qui enseignent qui protègent, pas à des bureaucrates qui compliquent
tout. J’obligerai les hôpitaux publics à nommer directeurs des médecins.
Débat
LR : « Les militants ont du mal à croire à la victoire »
Quel ministre de l’actuel
gouvernement garderiez-vous dans un prochain gouvernement ?
Aucun. Ils sont tous comptables de l’un des pires bilans de la Ve République.
Même si je crois au profond attachement aux valeurs républicaines et à la laïcité
de Jean-Michel Blanquer, pour lequel j’ai du respect.
Éric
Ciotti : « La France doit enfin entrer dans la bataille mondiale de
l’innovation »
Quelle(s) personnalité de gauche
aimeriez-vous compter dans votre gouvernement ?
Des personnalités qui ont pu s’engager à gauche mais qui ont
tourné le dos à la dérive islamo-gauchiste de leur famille politique. Je pense
à Élisabeth Badinter, qui mène un combat extraordinaire pour la laïcité et
contre l’islamisme.
Le chantier de redressement
national qui nous attend nécessite un général en chef hors du commun. Laurent
Wauquiez en a toutes les qualités.
Quel serait le profil idéal de votre Premier ministre, Georges
Pompidou, qui avait une grande latitude pour agir, ou Jean Castex,
cornaqué par un hyperprésident ?
Laurent Wauquiez. Un homme d’État, un esprit brillant, une énergie
hors norme. Le chantier de redressement national qui nous attend nécessite un
général en chef hors du commun. Laurent Wauquiez en a toutes les qualités.
Influences,
idée de la France, passions… Le grand oral des candidats LR
Feriez-vous de l’ouverture jusqu’à
la gauche en tendant, par exemple, la main à Yannick Jadot ou à Arnaud
Montebourg ?
par la droite en 2007 a été une erreur. Quand on est élu à droite, c’est pour gouverner la France à droite. Nous n’avons besoin d’aucune caution morale !
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------Il dit sans ambages ni hypocrisie voilée ou cachée que d'autres des candidats LR ont de cette bienpensante politique politicienne d’état à allure de monarchie républicaine de cette Vème république obsolète avec en plus à sa tête un président qui se prend pour un pseudo monarque sans couronne qui dévalorise la France et l’empêche de prendre des mesures rigoristes pour améliorer la vie de tous les Français !
Il emploie
le langage que les Français lambda nombreux utilise et veulent entendre car ils
ne veulent plus d’inerties que l’on traine depuis les derniers quinquennats et leurs
gouvernements et dirigeants de tous bord et même depuis 40 ans certains de ses concurrents
ou adversaires le disent extrémistes parce qu’il ose aborder les sujets dont tous
les français souffrent en silence n’en pensant pas moins dont la liste est
longue, inutile citer ces problèmes qui s’accumule tout le monde les connait !
Lui au
moins n’est pas un ZEMMOUR déjanté excité extrémiste ou autre de même acabit, il
a un programme structuré qui répond à ce que pense beaucoup des Français qui
veulent un président qui renverse la table, mais ayant les pieds sur terre promettant
des points précis, que bien de citoyens de tous bord veulent mais souvent trop
pleutres pour vraiment les aborder n’en parlant qu’aux comptoirs de cafés
du commerce !
Mais
est-ce que les adhérents LR et la direction du parti de cette droite classique
veut redevenir forte au service du peuple ou rester figée dans ces divisions
qui l’ont fait chuter en 2017 !?
Car il y
a d’autres candidat LR comme M. BARNIER par exemple le classique président normal
que l’on a connu, donc si les adhérents et électeurs veulent le changement ils
ont le choix !?
Jdeclef 26/11/2021
09h58
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