mardi 30 novembre 2021

Il n'y a pas que lui : car il se sent indispensable et à la tête qui enfle tant son égo est démesuré !

 

Xavier Bertrand : « Je connais les Français, je vis avec eux »

LE DERNIER ENTRETIEN POUR CONVAINCRE. Nous avons interrogé les cinq candidats avant le congrès LR : ce qu’ils n’ont pas pu dire, leur plus grande réforme…

 

Eux présidents, seraient-ils de vrais réformateurs ou de classiques gestionnaires ? Face à Emmanuel Macron, qui revendique le monopole de la « disruption », les cinq candidats en lice pour le congrès des Républicains promettent un projet de « rupture ». Mais quelles réformes audacieuses, susceptibles de renverser la table, opposeraient-ils donc à ce jeune président qui a fait de sa détermination à transformer le pays son mantra ? Quel gouvernement constitueraient-ils pour conduire au pouvoir la bataille du changement ? Et si la droite, forte d’une « équipe de France » de présidentiables, détenait les clés pour changer le visage du pays ?

Ce lundi : Xavier Bertrand. Le président des Hauts-de-France, qui a repris sa carte à LR, décline son projet en trois axes pour convaincre les militants : rétablissement de l’autorité, République des territoires et société du travail. S’il est élu, le candidat du pouvoir d’achat promet que « plus aucun salarié à temps plein ne gagnera moins de 1 500 euros » avant de vanter son bilan de ministre ainsi que sa méthode : « Quand on parle de réformes, on confond souvent la brutalité et la fermeté. » Autre mesure, particulièrement réformatrice, dans un pays qui entretient le millefeuille administratif : la fusion des conseillers régionaux et des conseillers départementaux en un seul élu : le conseiller territorial.

Mêmes questions, même traitement : les cinq candidats se sont prêtés au jeu alors que les quelque 150 000 militants LR choisiront leur champion par un vote électronique du 1er au 4 décembre. Ces interviews, dont l’ordre de publication a été tiré au sort, sont pour eux l’occasion de livrer leurs dernières vérités et grands projets. À J - 2, dernier entretien pour convaincre.

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Le Point : Quelle mesure avez-vous proposée au cours de cette campagne que vous jugez insuffisamment reprise ou mal comprise ?

Xavier Bertrand : Je tiens beaucoup à la République des territoires. Je veux que les compétences de la vie quotidienne soient exercées par les élus locaux, au plus près des Français. Quant à l’État, il doit s’occuper de beaucoup moins de choses, mais le faire mieux. À l’État la sécurité, la politique étrangère, la défense, la politique migratoire, la politique économique et la préparation de l’avenir, pour ne prendre que ces seuls exemples. Pour le reste, donnons de l’air aux territoires, et laissons les élus des territoires décider pour eux-mêmes. Je suis prêt à aller très loin, y compris en laissant dans les territoires une marge d’adaptation des lois et règlements nationaux en fonction de leurs spécificités locales. Il est temps de sortir du centralisme bureaucratique parisien, qui étouffe le pays : les élus et les citoyens savent souvent beaucoup mieux que la technostructure ce qui est bon pour eux.

Malgré deux tentatives, Emmanuel Macron n’a même pas réussi à mener au bout sa réforme des retraites.

Y a-t-il encore un malentendu à votre sujet que vous souhaiteriez dissiper ?

Je crois profondément que la droite est forte quand elle est juste. La justice est la condition de la fermeté. Regardez la loi Chirac sur l’interdiction des signes religieux à l’école. C’est probablement l’une des lois les plus avancées au monde en matière de laïcité. Elle est maintenant complètement entrée dans les mœurs, parce qu’elle visait à libérer l’école de l’emprise religieuse. Elle a permis à des milliers de jeunes filles de réussir et de s’émanciper par le travail à l’école. Quand on est guidé par l’idée de justice, on peut aller très loin dans la fermeté.

Sur lequel de vos concurrents avez-vous changé d’avis au cours de cette campagne ?

Aucun, nous nous connaissons bien !

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Qu’est-ce qu’il y a de plus réformateur en vous ?

Quand on fait de la politique, c’est pour changer les choses. Malgré deux tentatives, Emmanuel Macron n’a même pas réussi à mener au bout sa réforme des retraites. Moi, j’ai participé à trois réformes des retraites, j’ai mis en place l’obligation du service minimum dans les transports en cas de grève, comme l’interdiction de fumer dans les lieux publics, qui apparaît aujourd’hui comme une évidence. Quand on parle de réformes, on confond souvent la brutalité et la fermeté. J’aime réformer en écoutant, en concertant et puis en décidant et en me tenant à cette décision. Je connais les Français, je vis avec eux. Je sais leur exaspération, je sens leur impatience. Je connais leurs attentes. Je pense les comprendre mieux que d’autres. C’est parce que je suis obsédé par l’idée de faire, d’être utile à mon pays, que je ne ferai qu’un seul mandat de cinq ans. Pour faire, plutôt que pour durer.

Je proposerai une réforme du handicap.

Quelle sera la grande réforme de votre quinquennat ?

Mon projet est simple. Il se décline en trois axes. Le premier, c’est le retour de l’autorité : nous devons mettre fin à l’impunité. Le deuxième, c’est la République des territoires, j’en ai déjà parlé au début de notre entretien. Enfin, je vais restaurer une société du travail car nous ne nous en sortirons pas si nous ne travaillons pas davantage. Je veux que le travail paie enfin dans notre pays. Cela veut dire que si je suis élu, plus aucun salarié à temps plein ne gagnera moins de 1 500 euros. Cela veut dire aussi que, quel que soit votre niveau de revenu, toutes les heures travaillées au-delà de la 35e heure seront exonérées d’impôt sur le revenu et de charges sociales.

Mais je veux aussi cette justice pour ceux qui ne peuvent pas ou ne peuvent plus travailler. C’est un enjeu de solidarité qui fait partie de l’ADN de notre famille politique. C’est pourquoi, dans la lignée des trois grandes lois sur le handicap que nous devons à Jacques Chirac, je proposerai une réforme du handicap autour de trois principes : un droit effectif à la scolarisation, un droit individuel à l’allocation adulte handicapé, un droit au maintien de la pension de réversion pour tout enfant handicapé lorsqu’il perd ses parents. Je créerai aussi un statut pour les aidants, qui sont trop souvent les grands oubliés de ces réformes du handicap et de la dépendance.

L’Union européenne doit retrouver le sens du mot « frontière », et notamment faire respecter les frontières extérieures de l’Europe, comme aujourd’hui en Pologne.

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Sur quelle réforme du quinquennat Macron reviendrez-vous ?

La grande Sécu [qui selon nos informations ne devrait pas voir le jour, NDLR] ! Une réforme élaborée en ce moment en catimini qui met notre système d’assurance maladie en danger. Il s’agirait de déplacer le rôle aujourd’hui tenu par les mutuelles et assurances complémentaires santé vers la Sécurité sociale, autrement dit transférer la prise en charge de 30 milliards de dépenses de soins des complémentaires santé à l’Assurance-maladie. Un projet avant tout idéologique et qui traduit une incapacité à faire confiance et une volonté que tout soit géré exclusivement par l’État. Avec leur projet, ce serait la fin de la médecine libérale : les professionnels de santé libéraux deviendraient ni plus ni moins des fonctionnaires dépendants de cette grande Sécu. Cela signifierait aussi la fin de la liberté de choix de sa mutuelle. Cela illustre parfaitement ce que serait un nouveau mandat d’Emmanuel Macron : on irait directement vers le Tout-État centralisateur. Pire, la « grande Sécu » créerait une médecine à deux vitesses aboutissant à ce que les pères fondateurs de la Sécurité sociale en 1945 ont combattu : un modèle à l’anglaise ou à l’américaine. Pour moi, c’est inacceptable.

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Quelle nouvelle avancée européenne voudriez-vous proposer à nos partenaires ?

Je souhaite d’abord que nous arrêtions toute forme de dialogue avec la Turquie au sujet de son adhésion à l’Union européenne. Nous devons être clairs : c’est non. Je souhaite ensuite que l’Europe soit plus lucide en matière d’immigration. L’Union européenne doit retrouver le sens du mot « frontière », et notamment faire respecter les frontières extérieures de l’Europe, comme aujourd’hui en Pologne. Protéger la frontière polonaise, comme la frontière grecque, italienne ou espagnole, c’est protéger notre propre frontière. C’est notre sécurité qui est en jeu. Je n’oublie pas que l’attentat de Notre-Dame-de-l’Assomption de Nice est le fait d’un étranger sans titre récemment venu d’Italie. L’espace Schengen doit être un espace de libre circulation pour les citoyens européens et les étrangers réguliers, pas pour ceux qui réussissent à y entrer illégalement. Enfin, je souhaite que nous trouvions un dialogue plus équilibré avec l’Allemagne et que l’Europe conforte et prolonge les intérêts français.

Mon gouvernement sera un gouvernement de droite républicaine.

Quelle sera votre première mesure pour simplifier administrativement notre pays ?

Je propose de fusionner les conseillers régionaux et les conseillers départementaux. Il y aura un élu unique : le conseiller territorial. Il sera élu dans les cantons en respectant la parité – comme le conseiller départemental aujourd’hui. Aux côtés du maire, qui est l’élu le plus identifié et le plus apprécié de nos concitoyens, le conseiller territorial prendra l’essentiel des décisions de la vie quotidienne. Plus de doublons, plus d’action contradictoire, de la cohérence sur un même territoire ! Un même élu s’occupera du RSA et de la formation professionnelle, permettant une meilleure insertion. Un même élu s’occupera des collèges et des lycées, quand aujourd’hui ils sont deux pour des établissements parfois dans la même cité scolaire. Et cette mesure permettra des économies liées à la réduction du nombre d’élus et à la rationalisation des politiques publiques. J’assume pleinement le passage de 6 000 conseillers départementaux et régionaux aujourd’hui à 4 000 conseillers territoriaux demain. Au final, ils auront plus de compétences, plus de prise sur le terrain, plus de lien avec nos concitoyens.

Quel ministre de l’actuel gouvernement garderiez-vous dans un prochain gouvernement ?

Aucun.

Quelle(s) personnalité(s) de gauche aimeriez-vous compter dans votre gouvernement ?

Mon gouvernement sera un gouvernement de droite républicaine.

Quel serait le profil idéal de votre Premier ministre ? Georges Pompidou, qui avait une grande latitude pour agir, ou Jean Castex, cornaqué par un hyperprésident ?

Vous le saurez au lendemain du 24 avril.

Feriez-vous de l’ouverture jusqu’à la gauche en tendant par exemple la main à Yannick Jadot ou Arnaud Montebourg ?

Non.

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Il est fait dans le même moule des présidents et politiciens élus qui l’ont précédé il fait des kyrielles de promesses qu’il ne pourra tenir tant elles sont nombreuses !

C’est vrai il connait les Français gogos, étant ex-ministre, car ils se laissent avoir par ce type de discours de campagne depuis 40 ans, car il sait que plus il en dit et plus elles sont grosses ces professions de foi comme on les appellent soi-disant nouveauté qui n’en sont pas car maintes fois entendues et que cela marchera auprès des électeurs !?

Depuis Mitterrand qui savait si bien enfumer les Français et qui après deux septennats médiocres a été réélu en plus par les Français lambda qui n’ont pas encore compris et courent forcément après des changements qu’ils n’arrivent pas à obtenir !?

Car incurables depuis des décennies qui font le bonheur de ses politiciens professionnels de ces élus de tous bords qui mettent des étiquettes sur tous les électeurs qui se laissent influencer par des partis politiques ringards obsolètes inutiles et leurs leaders en divisant le bon peuple en droite, gauche et leurs extrêmes avec une couche d’écolos illuminés ou autre trublion nouvellement arrivé, car c’est la mode du moment !?

Moi qui suis âgé et ait connu de GAULLE et tous gouvernements de notre V eme république je ne vois pas de changement à venir pour améliorer la gestion de notre pays et si Macron est réélu mais même si un autre candidat connu sort du lot en 2022 car les électeurs et la population à changé et vote encore plus mal !

Jdeclef 30/11/2021 08h52LP


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