Deuxième débat LR : tensions sur la ligne
Sur BFMTV, Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti,
Philippe Juvin et Valérie Pécresse ont fait de la surenchère sur
l’immigration et la sécurité.
Fini, l’impression
d’aimable conversation de salon qu’avait laissée le premier débat des candidats
à l’investiture LR sur LCI. Lors de cette seconde confrontation, ce dimanche
sur BFMTV, Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe Juvin et
Valérie Pécresse sont entrés dans le dur. Leurs échanges, une fois encore,
malgré quelques escarmouches – Michel Barnier mouchant notamment Valérie
Pécresse sur son argumentaire d’« immigration zéro », qualifié de
slogan, ou Éric Ciotti proposant de sortir de l’Otan –, sont restés très
courtois. Mais les impétrants se sont retrouvés davantage sous tension.
D’abord, ils étaient debout derrière des pupitres, et non
confortablement assis dans des fauteuils. Ensuite, d’entrée, le débat a été
électrisé par le thème choisi comme numéro un : l’immigration. C’est le
sujet qui a pris le plus de place, en temps (une heure sur trois) et en
propositions. Sommés de réagir à la tragédie des migrants bloqués à la
frontière de la Pologne et de la Biélorussie, les candidats de la droite ont
fait montre de fermeté. Jusqu’à soutenir – sans toutefois prononcer le mot – le
projet d’édification d’un mur envisagé par le gouvernement polonais.
« Nous devons aider le gouvernement polonais à construire une frontière
solide », a affirmé Michel Barnier. « Si l’Europe ne protège plus ses
frontières, il n’y aura plus d’Europe », a poursuivi Valérie Pécresse. Le
premier est revenu sur sa proposition de « moratoire » et de
« bouclier constitutionnel », devant une fois de plus s’expliquer sur
ces mesures destinées à « retrouver notre souveraineté juridique »,
comme il l’avait déjà fait lors de son grand entretien dans Le Point. « Il n’y a pratiquement
rien sur l’immigration dans les traités européens et rien dans notre
Constitution », a répété l’ancien commissaire européen.
« Immigration zéro »
Exprimant sa volonté d’aller « plus vite, plus fort »,
sous son concept controversé d’« immigration zéro », Valérie Pécresse
prône le vote de quotas migratoires chaque année par le Parlement. « Mes
mesures sont plus efficaces et plus dures que celles de Michel Barnier »,
a lancé la présidente d’Île-de-France, piquée par son concurrent. Sur ce sujet
– comme sur la plupart –, Xavier Bertrand est celui des cinq qui s’est montré
le plus concret. Pour restreindre l’immigration légale, le président des
Hauts-de-France propose de diminuer de 30 % l’immigration du travail,
de diviser par trois les chiffres du regroupement familial, de diviser de moitié
l’immigration des étudiants. Proposition qui a fait bondir Philippe
Juvin : « Je ne veux pas limiter le nombre d’étudiants qui veulent
venir étudier sur notre sol. » De tous, le médecin, chef des urgences de
l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, est celui qui s’est montré le plus
humaniste sur cette question, prenant le problème par la source en misant sur
« un plan massif d’infrastructures en Afrique ».
Les pique-assiette
s’invitent à la table des présidentiables
Sans surprise, dans
la continuité de ses annonces formulées récemment dans nos colonnes, Éric
Ciotti est celui qui avance les propositions les plus fermes, prônant la fin du
droit du sol sur l’ensemble du territoire – et pas seulement à Mayotte, comme
le souhaite Michel Barnier – et de ce qu’il appelle « un droit à
l’immigration » par l’arrêt total du regroupement familial et
l’instauration d’un permis à points comme au Canada. La politique migratoire
tend les esprits. « Nous sommes au cœur de l’État régalien : est-ce
que nous voulons rester avec nos modes de vie et nos
valeurs ? » a lancé Xavier Bertrand. « Je suis pour la
devise de la Légion étrangère : “Français par le sang versé” », a
enchéri Valérie Pécresse, qui veut « pénaliser le port du voile
forcé ».
« Quoi qu’il en coûte sécuritaire »
Éric Zemmour ferait-il tourner les têtes de la droite
républicaine ? La dernière provocation du polémiste venu accabler l’ancien
président François Hollande devant le Bataclan le jour même de l’anniversaire
de l’attentat qui a causé la mort de 131 personnes a généré une
condamnation ferme de tous les candidats pour son indignité. Tous, sauf
un. « Éric Zemmour est libre d’aller où il veut et de dire ce qu’il veut,
a réagi Éric Ciotti. Pourquoi ce procès de Moscou ? »
Le député de Nice s’est prononcé, dans une formule savoureuse,
pour un « quoi qu’il en coûte sécuritaire ». C’est aussi ce qui
semble animer ses rivaux, qui veulent redonner des moyens à une justice
laxiste, « parce que noyée » (Valérie Pécresse et Philippe
Juvin), « parce qu’elle ne joue plus son rôle de dissuasion délinquante
parce que trop lente puisque sans assez de moyens ». « Je ferai voter
de nouvelles lois pénales », avance Xavier Bertrand, qui plaide pour
l’instauration de peines minimales obligatoires pour celles et ceux qui
agressent policiers, pompiers, médecins, élus… Valérie Pécresse, défendant
l’idée d’un « plan Orsec pour la justice » et une
« impunité zéro » – décidément –, met l’accent sur un
renforcement des comparutions immédiates dans le cas de flagrants délits et le
recrutement de « sang neuf » au tour extérieur. La présidente de
l’Île-de-France propose aussi pour traquer les délinquants la mise en
place de « brigades coups de poing » associant policiers,
gendarmes – et pourquoi pas l’armée même… – avec des inspecteurs du fisc
et des cyberpoliciers. Tous les candidats, tout en prônant la réduction des
fonctionnaires, ne lésinent pas sur les recrutements dans la justice et la
police, et sur l’hôpital aussi…
Michel Richard –
Les candidats malades de l’hôpital
De même que
l’ampleur des déficits publics et de l’endettement français ne les empêche pas
de dégainer une multitude de mesures pour défendre le pouvoir d’achat,
préoccupation cruciale de la majorité des Français. « On ne va pas
multiplier les primes ou les chèques en bois dans un pays où la dette
explose ! » s’est exclamé Michel Barnier, tout en proposant… la
suppression totale des charges pour les entreprises embauchant des jeunes en
premier emploi. Incohérence ? « Il s’agit d’investissements »,
s’est repris le candidat. Sur ce terrain, le Savoyard est fortement concurrencé
par ses rivaux des Hauts-de-France et de l’Île-de-France. « Je serai un
président qui va se soucier des classes moyennes qui travaillent »,
annonce Xavier Bertrand, souhaitant la revalorisation des bas salaires, une
« augmentation de la durée légale du travail dans
l’entreprise » et la construction massive de logements. Valérie
Pécresse, quant à elle, toujours pragmatique, défend une augmentation de
10 % des revenus du travail, la libéralisation du temps de travail et
l’instauration d’un revenu jeune actif.
Les
Républicains : le grand comparatif de leur programme économique et social
Il y aura eu deux grands absents dans ce débat, comme l’a regretté
Michel Barnier. D’une part, la réforme des retraites, dont Emmanuel Macron
avait fait – au début de son mandat… – l’une des priorités de ce quinquennat.
Et, d’autre part, question très concrète pour la majorité des Français et
curieusement totalement zappée de ce début de campagne présidentielle, la
politique familiale. Celui qui a trouvé les mots les plus justes pour essayer
de combler ce vide médiatique est Xavier Bertrand : « Il faut faire
de la famille une nouvelle grille de lecture de la politique française »,
a lancé le président de la région Hauts-de-France. À bons entendeurs…
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Ce
dimanche il n'y avait pas de films qui me branchait alors j'ai regardé ce
concours d'égos de ses politiciens pas nouveaux de cette ancienne classe
politique usée de cette droite classique LR à part un seul peut être !
Tout d’abords
les deux présentateurs de cette chaine en continue BFMTV étaient nuls mais
çà, on n’y pouvait rien :
Passons
en revue simplement les candidats et leur prestation dans l’ordre ou ils étaient
placés de mémoire, ce qui n’avait pas beaucoup d’importance :
E.CIOTTI :
qui était remonté comme une pendule bien rodée avec les excès qu’on lui connait
et sa franchise qui lui a permis de dire ce qu’il pensait avec son cheval de bataille
l’immigration et la sécurité et sa bonne prestation étayée par un programme bien
ficelé qu’il a déroulé sans se laisser déstabiliser par les nuls de BFMTV qui géraient
si mal les temps de paroles !
V.PECRESSE :
était la seule femme et malgré sa prestation correcte et son anti-MACRON assumé
a semblée fatiguée et beaucoup trop répétitive à l’exemple du mot chiraquien « abracadabrantesque »
qu’elle a répété de nombreuses fois signe de pauvreté dans les mots de
contestation ou remplacement a employer pour donner son avis !?
X.BERTRAND :
grand bavard car a eu plus de temps que les autres car rodé ayant annoncé sa
candidature bien avant à la tête qui enfle et joue les donneurs de leçon dont
on a déjà trop et a dans sa besace une quantité importante de promesses qu’il ne
pourra pas toutes réaliser comme tous nos ex-présidents !
M.BARNIER :
le plus chevronné de ses candidats à un palmarès éloquent de nombreuses fonctions
qu’il a occupé très correctement dans divers gouvernements au service de l’état
et de la France et par se fait n’est pas un aboyeur de foire il a 70 ans donc a
les pieds sur terre et ferait surement un bon chef d’état, mais ce type d’exercice
médiatique de primaire n’est pas sa tasse de thé, mais les Français devraient
y réfléchir!?
P.JUVIN :
est peut-être le moins connu des français, sympathique, mais cela ne suffit pas
il a parlé logiquement pour sa paroisse étant médecin, donc la santé et les
problèmes nombreux du monde hospitalier ce qui est important !
Mais ce type
de confrontation pour une élection interne d’un leader LR dans une primaire
réservée aux adhérents est une erreur et risquée pour cette droite classique !
Jdeclef 15/11/2021
12h58LP
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