« Le président nous met
en tension » : la macronie au bord de la crise de nerfs
LETTRE DU PALAIS. Comme en 2017,
Emmanuel Macron laisse fleurir les initiatives sans se précipiter pour figer
une organisation. Un darwinisme qui en exaspère…
« Besoin
de personne », chantait Véronique Sanson. Un refrain que ne renierait pas
Emmanuel Macron… En 2017, l’ancien ministre de l’Économie était parti en
solitaire ou presque à l’assaut de l’Élysée, entouré d’un commando
ultra-resserré de fidèles. Depuis, « il a repris la main seul après les
Gilets jaunes, a décidé contre tous de ne pas reconfiner le pays en janvier
dernier », recense un intime. Et, à l’approche de l’élection
présidentielle, la tentation est grande de perpétuer la méthode.
Désigner un directeur de campagne ? Quelle drôle
d’idée ! Plus ses lieutenants s’agitent et se poussent du col pour jouer
les premiers rôles, plus le président de la République semble déterminé à ne
surtout pas distribuer les postes. « Pour sa campagne, il ne comptera que
sur lui-même », certifie-t-on en haut lieu. Et sur Alexis Kohler, le secrétaire
général de l’Élysée, son indéboulonnable bras droit.
Tout le monde cherche une place
dans l’architecture, donc chacun préempte et ça devient la politique du fait
accompli. C’est très instable.
Si bien qu’à cinq mois du premier tour cette absence d’organisation
insécurise toute la macronie. « C’est une structuration à la Macron.
Beaucoup font, mais on ne sait pas où, on ne sait pas quand », résume un
conseiller du pouvoir. Non seulement les missions des uns et des autres ne sont
pas fixées, mais la stratégie et la ligne politique, les thèmes de campagne,
le projet sont loin d’être clarifiés. « Par où et comment le
président entre en campagne ? C’est totalement flou. Il y a une inertie
totale ! En 2017, il proposait un récit puissant. Là, si on s’en tient à
la France optimiste et instagrammable, c’est faible », met en garde un
stratège.
Darwinisme assumé
Dans ce contexte, chacun pousse ses pions en espérant briller
aux yeux du locataire de l’Élysée. « Il nous met tous dans l’eau
bouillante et il regarde ensuite qui survit », décrit une députée.
« Tout le monde cherche une place dans l’architecture, donc chacun
préempte et ça devient la politique du fait accompli. C’est très instable. Le
président nous met en tension. Tout le monde est en panique », raconte un
cadre de la majorité. « Chacun se débrouille. C’est organisé pour créer la
baston. La mêlée et le chef au-dessus, c’est l’assurance qu’aucune tête ne
dépasse », témoigne un autre.
Zemmour, Philippe, 2022… Enquête sur le candidat Macron
Certains
parviennent toutefois à tirer profit de ce « darwinisme » assumé
au sommet de l’État. Le ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu, a pris de
l’avance cet été en prenant l’initiative de lancer des comités de soutien,
quitte à crisper les Marcheurs. Il espère ainsi s’assurer une place aux
avant-postes de la campagne et, par conséquent, une promotion dans le futur
gouvernement en cas de réélection d’Emmanuel Macron. Ses collègues ne sont pas
en reste. Clément Beaune, le très médiatique secrétaire d’État aux Affaires
européennes, pousse des idées. Cet ancien conseiller du chef de l’État s’est
récemment exprimé en faveur du droit de vote dès l’âge de 16 ans.
Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, vient
de lancer son think tank pour promouvoir la République. D’autres, comme Agnès
Pannier-Runacher (Industrie) ou Barbara Pompili (Transition écologique),
animent des groupes de travail. Sans compter tous ceux qui envoient leurs
notes ou idées directement au grand chef. Lequel ne donne pas forcément suite.
« À ce stade, nous devons toujours continuer à agir plutôt que
nous mettre à proposer », plaide pour sa part au Point Gabriel Attal, porte-parole du
gouvernement.
Les ministres cherchent une circonscription
Les ministres naviguent à vue. Pour la plupart mis à l’écart des
grandes décisions durant le quinquennat, ils se retrouvent sans visibilité
sur la suite. Le spectre du « grand remplacement » les hante.
« S’il est réélu, Emmanuel Macron changera son gouvernement du tout au
tout, veut croire un ténor de la majorité. Il en aura besoin parce qu’il n’aura
pas le même souffle qu’en 2017 et la campagne des législatives sera longue.
Il lui faudra un gouvernement qui pose les bases et lui donne de la
force. » Raison pour laquelle de nombreux membres de l’exécutif qui n’ont
pas de mandat électif préparent leurs arrières en cherchant un point
d’atterrissage au Parlement.
Allocution : Emmanuel Macron enjambe la présidentielle
Une petite dizaine de ministres cherchent donc une
circonscription, de préférence en Île-de-France. Clément Beaune et Marlène
Schiappa (Citoyenneté), qui a récemment tracté dans le quartier de Bastille,
viseraient la capitale. « Je vous préviens, j’arrête de prendre des
rendez-vous avec des ministres qui veulent aller aux législatives »,
a lâché Richard Ferrand, excédé, lors d’un bureau exécutif de La République en
marche. Là encore, aucune coordination n’est mise en place pour gérer les
ambitions. Matignon ne veut pas s’en mêler.
Guerre des tranchées
Cette compétition larvée se répercute sur les députés de la
majorité. « S’ils pensent qu’on va leur laisser des circonscriptions, ils
se trompent ! On attend les ministres là où c’est difficile, dans les
circonscriptions de conquête », pointe un parlementaire LREM. « Les
législatives, c’est n’importe quoi, se lamente une élue. L’Élysée agite la
menace du renouvellement total. Je ne sais pas à quoi ils jouent. »
« Ça va être une guerre des tranchées, renchérit un autre. On continue de
faire croire aux députés qu’ils seront réinvestis mais, en réalité, il faudra
faire de la place. » La composition de la future commission d’investiture
donne déjà lieu à une lutte d’influence au sein de la majorité.
En toutes circonstances, la force
du président, c’est son agilité.Pieyre-Alexandre Anglade
Friture entre les ministres et les députés, tensions entre les
parlementaires et le parti… À la veille de partir en campagne, la macronie est
au bord de la crise de nerfs. La direction de LREM, avec l’aval d’Emmanuel
Macron, vient d’annoncer la nomination de « relais » de la société
civile, pilotés par Roland Lescure, président de la commission économique à
l’Assemblée nationale. « Ils nomment des gens alors qu’on a tous lancé des
groupes de travail. S’ils pensent que c’est en donnant mandat à des technos
qu’on va y arriver, ils se trompent », peste une parlementaire.
« Du côté de LREM, ça turbule beaucoup, mais rien ne
sort », acquiesce une figure de la majorité. Seuls Sylvain Maillard et
Laurent Saint-Martin semblent investis d’une mission bien identifiée. Le
premier sur l’organisation de la levée de fonds, le second sur la gestion de la
trésorerie, nerf de la guerre d’une campagne. Grégoire Potton, un ancien
de 2017 et proche du chef de l’État, chapeaute le dispositif
opérationnel et les salariés du QG.
Batailles pour prendre en main la « maison
commune » de Macron
« Emmanuel Macron ne parie pas sur les gens. Il voit ce
qu’ils produisent », décrypte un proche. Ses lieutenants lui servent donc
à proposer des schémas, à lui ouvrir le champ des possibles. Charge à lui, à la
fin, de s’adapter. « En toutes circonstances, la force du président, c’est
son agilité », vante Pieyre-Alexandre Anglade, député et porte-parole de
LREM. Alexis Kohler centralise les décisions, jusqu’à la validation des
noms des comités de soutien qui fleurissent sur le territoire. Emmanuel Macron
supervise tout. « Il est totalement sous l’eau. Au bout d’un moment, il
faut qu’il délègue, qu’on ait un organigramme. Sinon, il va péter un
câble », s’alarme un député régulièrement en lien avec lui.
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A petit
esprit qui n'arrivent plus à le suivre, car dépassé comme lui !?
L’OCDE appelle
la France à maîtriser ses dépenses publiques « Le club des pays riches »
estime que la France doit stabiliser sa dette. Cela passe par une meilleure
efficacité des dépenses.
« Le
quoi qu’il en coute » qu’il claironne sans cesse avec des émissions de
chèques en blanc et promesses à tout va sous prétexte de sa campagne
présidentielle pour appâter les gogos qui s’y laisseront prendre commence à lui
revenir indirectement dans la face !?
Car à
promettre trop, surtout quand on croit être élu sans problème est une erreur à
ne pas commettre et en plus avec la pandémie qui repart de plus belle qui
risque encore de limiter les libertés et par le fait toucher encore l’économie
artificielle car incertaine car fragile n’arrangera pas ces affaires surtout
avec cette histoire de rappel de 3eme dose et sa date butoir du 15/12/2021 ce
qui est une erreur totalitaire de trop au plus de 65ans avec suppression du
pass sanitaire en cas de non revaccination !
Voire le
télé travail peut être de retour qui ne plait pas à une majorité de français et
les entreprises qui les emploie, car improductifs et pas applicables à toutes !
Ce qui
prouve hélas que cette vaccination bâclée au début, mais inachevée n’a pas été
bien réalisée comme la gestion de la pandémie et la crise sanitaire en général !
Ajouté à
cela les adhérents LR qui vont désigner un leader de cette droite classique qui
se relève et qui augmente de remporter l’élection présidentielle, car seul
grand parti restant pour s’opposer efficacement au président, car beaucoup d’électeurs
ont subi la gauche PS et l’expérience de la macronie fantôme indéfinissable,
cela leur suffit !
Jdeclef 19/11/2021
14h27
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