Michel Richard – Primaire LR,
vivement la fin !
CHRONIQUE. L’immigration est
le terrain privilégié de la confrontation entre les candidats à l’investiture
LR. C’est à qui en fera le plus. Et ça suffit.
Qui
aurait dit, quand Xavier Bertrand puis Valérie Pécresse ont quitté avec
perte et fracas leur parti Les Républicains pour cause de dérive
droitière, qu’ils tiendraient aujourd’hui ces propos sur l’immigration ?
Qui aurait pensé que Michel Barnier, réputé pour sa pondération, se montrerait
lui aussi si véhément sur le sujet ?
Les candidats LR ne nous en voudront pas de nous en prendre à eux.
Mais ils y sont pour quelque chose : Éric Zemmour mis à part, et la gauche
étant dans les limbes, ils sont les seuls à battre l’estrade médiatique dans un
épuisant sketch à cinq voix. Et la règle du jeu de ce spectacle collectif les
pousse à en rajouter.
Deuxième débat LR : tensions sur la ligne
La droite connaît
tous les dangers des primaires. Elle a payé assez cher, dans le passé, cette
compétition où ses concurrents s’affrontaient durement, cherchant à s’abattre
mutuellement. Pas question de recommencer pareil jeu de massacre. La nouvelle
règle fut donc de ne pas s’attaquer. Le premier qui s’y aventurerait serait
déclaré mauvais camarade, coupable d’attenter à l’esprit de sa famille
politique et d’empêcher la victoire finale de celui que le vote désignera. Ce
vote, en outre, émanerait des seuls adhérents du parti, merci Xavier Bertrand à
qui l’on doit cette primaire cadenassée, interdite aux sympathisants LR et aux
électeurs du centre.
Résultat : pour se démarquer les uns des autres et plaire à
un corps électoral qui ne plaisante pas avec les valeurs de la droite, la
meilleure stratégie est celle de la surenchère et le meilleur terrain de
confrontation, celui de l’immigration.
Surenchère
On dirait qu’ils ne parlent que de ça et que tout se joue là,
reléguant loin derrière dette, pouvoir d’achat, chômage ou hôpital.
Cela dit, l’immigration vaut bien qu’on s’y intéresse de près. Un pays est
bien légitime à fixer les règles d’entrée et d’installation sur son territoire.
Il est légitime à vouloir rester maître chez lui. Et nos candidats sont
légitimes à s’inquiéter d’une politique d’immigration qui part dans tous les
sens et d’une politique d’intégration qui échoue largement. Ils déchoiraient à
s’accommoder des procédures anarchiques, des fraudes et des abus, des
impuissances étatiques, des impossibles expulsions ou reconduites aux
frontières, tous phénomènes qui violent notre droit et l’idée que la France a
le droit de se faire d’elle-même. Ce n’est pas être d’extrême droite que de
vouloir remettre de l’ordre dans la maison. Et c’est être bien ingénu, pour le
moins, que de déclarer comme Yannick Jadot : « Je ne vois pas de
problème avec l’immigration en France. » Ah bon ?
Mais, davantage à chacune des interventions des postulants LR, on
a l’impression que c’est à qui poussera le bouchon le plus loin. Moratoire,
droit du sol, lien terrorisme-immigration, quotas, regroupement familial, tout
passe à la moulinette de débats où tout paraît simple à les entendre. Et si
telle mesure contrevient à la législation européenne ou à la Constitution
française, qu’à cela ne tienne. On la changera. Un référendum y pourvoira. Les
États d’origine rétifs à récupérer leurs ressortissants indésirables en France
n’ont qu’à bien se tenir. Leur angle d’attaque sur l’immigration est affaire
d’identité et de sécurité. Ce qui est le cas, oui, mais pas que.
Un coup de fatigue ?
On n’en revient pas, dans cette course, que Xavier Bertrand se
soit laissé aller à préconiser la réduction de moitié du nombre d’étudiants
étrangers qui viennent en France. Nous serions les seuls au monde à ne pas se
les disputer alors que leur présence est un bienfait avéré pour les pays
d’accueil. Est-ce bien Xavier Bertrand, chantre du rayonnement de la France,
qui plaide ainsi qu’on baisse le rideau ? Un coup de fatigue, sûrement.
Réduire le nombre d’étudiants étrangers en France : le
contresens de Xavier Bertrand
Peut-on, à lui et aux autres, conseiller la lecture du récent
rapport du Conseil d’analyse économique qui recense les apports d’une
immigration qualifiée, innovation, création d’entreprises, insertion dans
l’économie mondiale ? Ce n’est pas bisounours. Mais c’est du travail en
profondeur, autre chose qu’un pot-pourri de mesures à épate. Vivement
qu’advienne le 4 décembre, le jour à partir duquel celui qui aura été
désigné candidat LR aura à convaincre désormais tous les Français. Sans en
rajouter.
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(Même ceux
qui avaient quitté leur parti sans amour propre ce que tous les politiciens de
tous bords ont perdu (et leur bon sens, mais çà les Français aussi ?!)
Qui vente
leurs inventions diverses au bon peuple gogo, voire inutiles ou
abracadabrantesque comme a dit mainte fois une des personnalités dans cette
course au pouvoir suprême pour remplacer le pseudo monarque sans couronne en
place !
Les
primaires sont une ineptie qui ne marchent pas le parti LR en a fait les frais en
2017, mais sans idée et courage pour désigner directement un leader s’en remet
aux adhérents encartés (donc pas à tous les électeurs français) dont ces politiciens
de tous bords se moquent !
N’oublions
pas quand mêmes les autres partis médiocres qui restent JADOT le vert écolos, HIDALGO
et son PS moribond ROUSSEL sur les ruines du PCF pour cette gauche en filigrane
tout comme MELENCHON l’aboyeur de foire usé et son parti LFI d’extrème de gauche,
et enfin M. LE PEN RN extrême droite spécialiste des 2eme tours ou elles se
ramasse à chaque élection présidentielle !
Ajouter à
cet aéropage de politiciens usés mais chevronnés pour certains, le nouvel
épouvantail médiatique télévisuel sans parti inclassable ZEMMOUR et d’autres marginaux
en dessous de la ligne de flottaison politique !
La droite
classique semble la mieux placée, mais faut-il que les adhérents choisissent le
bon Leader et qu’il soit accepté par les cadres du parti LR et des électeurs français
et elle devrait faire attention de ne pas en faire trop !
Jdeclef 21/11/2021
15h26
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