mardi 9 novembre 2021

L'ALGERIE est un pays vindicatif surtout envers le MAROC et cela ne date pas d'hier (et il n'y a pas que celui-là..!)

 

Luc de Barochez – L’Algérie sur un volcan

ÉDITO. La faillite du régime militaro-politique d’Alger le pousse à chercher querelle à son voisin marocain.

Pour un régime en perdition qui cherche à resserrer les rangs de la population, rien de tel qu’un ennemi identifié pour jouer le rôle de bouc émissaire. Le pouvoir algérien en a même trois : le Maroc, la France et Israël. En faisant preuve d’une agressivité grandissante, l’Algérie s’égare cependant sur une pente périlleuse, au point qu’une guerre avec Rabat est aujourd’hui une hypothèse qui ne peut plus être exclue.

Les espoirs de libéralisation nés en 2019 lors du départ du président Abdelaziz Bouteflika, poussé par la rue à renoncer à briguer un cinquième mandat après vingt ans de pouvoir, ont fait long feu. Le régime a embastillé journalistes et défenseurs des droits humains pour étouffer le Hirak, le mouvement de protestation populaire. Le divorce entre le peuple et ses dirigeants a été illustré par la participation indigente au référendum constitutionnel il y a un an. Moins du quart du corps électoral s’est déplacé.

Kamel Daoud – Refaire la guerre ou sa vie ?

La pandémie a aggravé les vulnérabilités de l’économie, qui s’est contractée de près de 5 % l’an dernier. Les déficits des comptes publics se creusent, l’inflation galope, le chômage affecte un jeune sur quatre et la dépendance absolue au pétrole et au gaz (qui fournissent plus de 90 % des recettes d’exportation) rend nécessaire une reconversion profonde de l’économie que le pouvoir semble incapable d’engager. La jeunesse vote avec ses pieds : au moins 10 000 Algériens ont rejoint l’Espagne clandestinement depuis le début de l’année, à bord d’embarcations de fortune affrétées par des réseaux mafieux.

Sur cet arrière-plan désastreux de crise politique, économique et sociale, le pouvoir cherche son salut dans le durcissement extérieur. Avec Paris, il a engagé un bras de fer sans issue sur l’épineuse question mémorielle. Et surtout, il a coupé les liens avec le Maroc, avec qui la relation était déjà déplorable. La rupture a été matérialisée par la fermeture, depuis le 31 octobre, du gazoduc qui alimentait le royaume chérifien et, au-delà, l’Espagne.

La tension entre les deux frères ennemis du Maghreb a été alimentée par la reconnaissance par les États-Unis, en décembre 2020, de la marocanité du Sahara occidental, en échange de l’ouverture par Rabat de relations avec Israël. L’Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, s’est sentie doublement agressée, et par la validation américaine d’un fait accompli marocain, et par l’officialisation d’une alliance de revers Rabat-Jérusalem susceptible de modifier l’équilibre géopolitique régional.

France-Algérie : guerres secrètes

Depuis lors, les incidents se sont multipliés dans l’ancienne colonie espagnole. Ils ont culminé le 1er novembre lorsque trois Algériens ont été tués, semble-t-il par un tir marocain. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a promis que « leur assassinat ne restera[it] pas impuni ».

La France et l’Europe ont un intérêt fondamental à la stabilité du Maroc et de l’Algérie, ne serait-ce qu’en raison de la pression migratoire. Les deux pays maghrébins, malgré leur inimitié, partagent une même langue et une même religion. Leur histoire arabo-berbère est proche. Et surtout, ils affrontent des défis analogues. Ils sont confrontés à une croissance démographique forte, à la vigueur de l’islam politique, au marasme économique, au poids du secteur informel.

La communauté de destin devrait les rapprocher, d’autant que c’est en commerçant l’un avec l’autre qu’ils pourraient reconstituer des marges de croissance économique et redonner espoir à leur jeunesse. Aucun des deux n’a intérêt à une guerre. Le 6 novembre, le roi du Maroc a prôné avec raison un « règlement pacifique de ce conflit régional artificiel ». Il serait dramatique que, dans le but de conforter un régime discrédité, l’Algérie refuse de s’engager dans la désescalade.

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Mais SVP que nos dirigeants bienpensants ne s'en mêlent pas, même simplement en paroles ou commentaires pour ou contre l'un ou l'autre qui seront de toute façon mal interprété par les belligérants !

Profitons de ces incidents récurrents pour faire preuve de neutralité et enfin tourner la page de ses décolonisations du Maghreb et de l’Afrique francophone car nos dirigeants sont toujours de mauvais conseilleurs et pas les payeurs!?

Les indépendances de ces pays depuis 60 ans qui ont retrouvés leur liberté n'en profitent pas, surtout à cause de leurs dirigeants et gouvernements depuis leurs indépendance qu'ils voulaient et le pouvoir avec, alors qu'ils l’assument et règlent leurs comptes entre eux sans interventions politique ou autres de l'extérieur et notamment de la France et l'Union Européenne !

Jdeclef 09/11/2021 13h57


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