vendredi 5 novembre 2021

Ce sont les pécheurs qui sont menés en bateau ! Ça c'est la réalité !

 

Pêche : entre la France et le Royaume-Uni, qui est mené en bateau ?

Clément Beaune, côté français, et lord Frost, côté britannique, ne s’accordent toujours pas sur les licences de pêche des navires français.

Combien de bateaux français n’ont pas encore reçu de licence de pêche ? Même sur ce chiffre, la rencontre qui s’est tenue jeudi matin, à Paris, entre lord Frost et Clément Beaune, n’a pas permis d’obtenir des chiffres clairs et recoupés. Pour le ministre d’État britannique, ce sont 86 navires qui n’ont pas encore de licence de pêche pour rejoindre les eaux britanniques. Pour le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, la France attend environ 200 licences, dont une centaine pour des navires toujours à quai, car ils n’ont pas même reçu une licence provisoire… Les dossiers administratifs des pêcheurs sont coordonnés par Bruxelles qui les remet aux autorités britanniques. Donc, il s’agit bien d’une négociation européenne et non bilatérale comme on pourrait le penser à tort.

On navigue en eaux troubles également quant aux critères retenus par les Anglais pour justifier de l’activité antérieure (entre 2012 et 2016). Pour les petits bateaux, les données GPS ne sont pas un critère puisque les bateaux n’en sont pas équipés. Donc, les Britanniques disent accepter d’autres preuves : journal de bord, attestation de débarquement, etc. Mais les Français dénoncent l’ajout de critères non prévus dans l’accord post-Brexit entre l’UE et le Royaume-Uni. Les Britanniques démentent et relèvent que les preuves continuent à manquer.

Des dossiers incomplets et sans preuve, selon Londres

Il en serait ainsi à propos des « bateaux de remplacement ». Les pêcheurs ont pu changer de bateau (casse, achat d’un bateau neuf, etc.) au cours de la période étudiée (2012-2016) sans cesser leur activité. « Pour refuser des licences, les Britanniques ont ajouté le critère du changement de propriétaire du bateau qui n’était pas prévu », souligne Clément Beaune.

Brexit : « La relation avec les Britanniques est structurellement instable »

Qui est concerné ? Le problème se situe principalement à deux endroits dans la zone de pêche des 6 à 12 milles, le premier dans la région des Hauts-de-France (Boulogne-sur-Mer et alentours) et le second, dans les îles anglo-normandes (surtout Jersey). « Nous attendons encore quelques dizaines de licences prioritaires, indique Clément Beaune. Sur ces dossiers, les preuves sont largement documentées. Et au total, les licences manquantes sont de l’ordre de 200 par rapport aux demandes françaises. On n’est pas en train de demander autre chose que l’application de l’accord. Il faut un geste concret dans les prochains jours. »

Macron suspend les représailles envisagées

Alors qui ment ? Les Britanniques ont un seul atout très fort dans leur bras de fer continu avec l’Union européenne : la pêche. Ils sont souverains. Ils sont chez eux. Ils ont, certes, consenti l’accès à leurs eaux territoriales, mais ils réclament que les marins montrent leurs pratiques anciennes. La France est de loin le pays le plus impacté par les refus de licence pour d’évidentes raisons : la proximité géographique et la taille de la flotte française. Mais certains voient dans la manœuvre britannique une façon de taper sur la France, le pays européen considéré comme le plus ferme dans le traitement à réserver aux Britanniques depuis qu’ils ont quitté l’UE.

On le sait, Emmanuel Macron a entamé des représailles unilatérales depuis quelques jours. Puis, Boris Johnson et le président français se sont parlé dimanche, à Rome, en marge du G20. Mais là aussi, les versions de l’échange différent selon qui parle… Macron y voit une évolution quand Johnson dit camper sur ses positions. Quoi qu’il en soit, pour faire baisser la tension, Paris a décidé de suspendre les représailles (l’interdiction pour les navires britanniques de débarquer leurs cargaisons dans les ports français) pour donner une chance aux négociations d’aboutir. L’affaire est suivie de près par le chef de l’État : pas question de perdre la face à quelques mois d’une présidentielle. Si la pêche ne représente qu’une infime partie de la richesse du pays, les conséquences sociales et politiques d’un revers français auprès des populations plus larges du littoral se paieraient dans les urnes. Les quelque 100 millions de fonds européens pour parer au manque à gagner de ce secteur ne seront qu’un cautère sur une jambe de bois. Les pêcheurs ne veulent pas d’une aumône ; ils luttent pour leur dignité de travailleurs.

Les migrants en toile de fond

Lord Frost se rend vendredi à Bruxelles pour rencontrer le commissaire Sefcovic en charge du suivi post-Brexit. Au menu des négociations, la pêche, mais aussi l’application du protocole sur l’Irlande du Nord et ses assouplissements. Puis, lord Frost et Clément Beaune ont convenu de se reparler (probablement au téléphone) en début de semaine prochaine lorsque les négociations techniques auront avancé.

Gérard Araud – La France, un bouc émissaire idéal pour Boris Johnson

Rien n’est serein dans la Manche avec les traversées de migrants qui se multiplient, au grand dam des Britanniques. Là aussi, certains soupçonnent la France de laisser faire pour exercer une pression sur Londres. Du coup, Boris Johnson s’est fait tirer l’oreille pour verser à la France les sommes convenues dans les accords du Touquet pour lutter contre les passeurs. « Nous appelons les Anglais à tenir leur promesse de financement puisque nous tenons la frontière pour eux », avait grincé Gérald Darmanin le 9 octobre en déplacement à Loon-Plage, dans le Nord. Londres a finalement versé les sommes convenues à la toute fin du mois d'octobre : 23 millions d'euros pour le paiement des réservistes et des centres d'accueil. « Ce versement débloque la situation et nous paraît conforme aux engagements des Britanniques », souligne-t-on place Beauvau. Une éclaircie dans un ciel orageux !

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Mais la mauvaise foi des Anglais est évidente surtout quand c'est eux qui ont voulu ce brexit qu’ils ont fait trainer depuis plus de 3 ans ?!

Mais comme nous sommes gouvernés par des donneurs de leçons bienpensants pleutres qui n’ont pas eu le minimum de courage de faire respecter la parole du 1er ministre anglais que lui ne dérange pas !

Il ne faut pas négocier avec un pays que ne respecte pas ses engagements et avoir recours à la cour de justice européenne, car c’est inconcevable que des pécheurs ne puissent travailler jusqu’à tout perdre leur gagne-pain car répétons-le-nous sommes mal protégés par nos dirigeants qui ne savent que faire de la mauvaise politique et il faudrait continuer à leur faire confiance !?

N'est-ce pas Mr MACRON champion des tergiversations et indécisions !?

Alors la confiance en vous pour 2022 elle s'effrite....

Jdeclef 05/11/2021 15h21


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