Zemmour à Marseille : le
rendez-vous manqué
Pour sa première visite de
terrain, Éric Zemmour a reçu un accueil polaire des habitants. Une visite
conclue par un doigt d’honneur adressé à une passante.
« Serrer
des mains, “bonjour madame”… C’est pas son truc, à Éric », avait prévenu,
il y a quelques jours, un membre de son équipe, anticipant d’éventuels blocages
au seuil de démarrer, après la déclaration de candidature d’Éric Zemmour
attendue d’un jour à l’autre, une véritable campagne présidentielle. Cette
visite à Marseille, démarrée vendredi 26 novembre et annoncée comme
« un tournant » par ses équipes, devait permettre à l’essayiste de
réaliser enfin cette transition, de l’écrivain à la rencontre de ses lecteurs
dans une tournée de signatures, à celle d’un homme politique « à la
rencontre du peuple ». Mais le peuple, au long de cette escapade
marseillaise, Éric Zemmour ne l’a pas vu… Et l’ultime étape de cette phase de
sa pré-campagne a tourné au vaudeville.
Refus d’obstacle
Sur le papier, pourtant, tout était calibré : le meeting un
temps prévu avait été annulé, pour laisser la place à des
« déambulations » dans la ville à la rencontre des habitants et des
commerçants, suivies d’un passage sur le marché aux poissons du Vieux-Port, le
tout ponctué de séquences de recueillement à Notre-Dame de la Garde, sur les
hauteurs de la ville. Un scénario calqué sur celui du premier déplacement de
campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, qui avait gravi les ruelles du
Mont-Saint-Michel avant de poser devant l’abbaye, célébrant la grandeur d’un
pays façonné par « 2 000 ans de chrétienté »… Mais à
Marseille, rien ne s’est déroulé comme prévu
Informé de la présence de militants « antifascistes »
qui l’attendaient à la gare Saint-Charles, Éric Zemmour est descendu du train à
Aix-en-Provence, 30 kilomètres plus au nord, avant de rallier la cité
phocéenne en voiture. Une fois sur place, sa « déambulation » dans la
ville s’est transformée en une course rapide à travers des rues vides. Guidé
dans le quartier du Panier par une élue locale, Jeanne Marti, une ancienne RN,
Éric Zemmour s’engouffre dans les ruelles, entouré d’une nuée de caméras. Dans
les rues adjacentes, des activistes hurlent : « Facho »,
« Casse-toi », « Dégage le raciste ».
Les rares habitants qui croisent son chemin se font sèchement
rabrouer. « Je suis né à Marseille et je m’appelle Mohamed,
monsieur », tente de l’interpeller un passant. « C’est bien »,
tranche le journaliste en filant tout droit. Il passe sans s’arrêter devant les
commerces ouverts. Avec l’élue qui l’accompagne, il devise. « Pendant des
siècles, les Français ont eu peur de la mer, et puis à partir du XIXe
et du XXe siècle, elle a été liée au plaisir, aux loisirs. Il y
a eu un basculement très intéressant. » « Donc, vous aimez la mer,
monsieur Zemmour ? » « Oui, moi j’aime la mer, je n’en ai pas
peur. Je suis un moderne ! »
Doigt d’honneur
En à peine 15 minutes, la « déambulation » est
achevée. Éric Zemmour s’engouffre dans une voiture. Aux journalistes qui
l’interrogent sur le sens de cette séquence, depuis la colline de Notre-Dame de
la Garde – l’archevêché avait refusé qu’il s’exprime dans l’enceinte de la
basilique –, Éric Zemmour répond, étonné : « Je n’ai vu personne, il
n’y avait personne dans les rues… Marseille est une ville très symbolique,
désintégrée par l’immigration. […] Si on ne fait rien, toute la France
sera comme Marseille, une ville submergée par l’immigration et en grande partie
islamisée. » Le lendemain, sous la grisaille, seul le sénateur RN Stéphane
Ravier l’accompagne dans sa visite de la cathédrale de la Major, précisant pour
les journalistes : « C’est un soutien amical, monsieur Zemmour n’est
même pas candidat ! Ma candidate, c’est Marine Le Pen. »
Éric
Zemmour répond à un doigt d'honneur adressé par une passante par le même geste,
samedi à Marseille
Une poignée de militants de Génération Z, certains venus
spécialement de Paris, applaudissent sur le parvis désert. La visite du marché
aux poissons est finalement annulée, ses équipes renoncent à faire déambuler
Éric Zemmour sur le port… Le polémiste repart. Juste après un déjeuner privé,
alors qu'il est à l'arrière de sa voiture, une dame lui adresse un doigt
d’honneur. Un geste auquel il répond par un même doigt d’honneur. « Après
un week-end pareil, où il en a pris plein la tête, il a pété un câble. C’est
humain », confiera plus tard un membre de son entourage.
EXCLUSIF. La comptabilité fragile de la campagne Zemmour
Officiellement, la « violence » de militants
« antifas », déterminés à perturber la visite et faisant pression sur
les commerçants, expliquerait cette série de rendez-vous manqués. « Éric
Zemmour rencontre des Français ! » affirme son entourage, insistant
sur sa rencontre sans journalistes, vendredi soir, dans les quartiers nord de
Marseille, avec des policiers. Mais en coulisse, plusieurs l’admettent :
le bilan médiatique de ce week-end, qui a souligné l’image clivante d’Éric
Zemmour et sa solitude, alors qu’aucun élu de poids ne l’a rejoint, est
désastreux.
Reprise en main de la campagne
« Il aurait pu aller au contact des habitants, se forcer un
peu », glisse, un brin déçu, un jeune membre de son comité de soutien
local. « Personne depuis Paris n’a vraiment organisé le déplacement, on
n’a pas très bien compris ce qu’il faisait là. Je me demande s’il a vraiment
envie d’y aller, en fait… » Des doutes nourris par une série de
déconvenues enregistrées ces dernières semaines, depuis le déplacement raté de
Londres où Éric Zemmour, faute de pouvoir rencontrer des personnalités
politiques, a dû se contenter d’une visite touristique du Parlement, à la
défection de son ami Philippe de Villiers, qui devait partager la scène avec
lui lors de son grand meeting du 5 décembre, au Zénith de Paris. « Un
ami qui ne tient pas sa parole, ça déçoit toujours », commente Éric
Zemmour.
L’organisation de sa campagne, qui peine à se professionnaliser,
inquiète aussi plusieurs proches du polémiste, qui promettent le recrutement de
personnes plus expérimentées pour prendre en main la campagne, lorsqu’elle aura
vraiment démarré. « Nous, nous sommes prêts », confie un membre de
l’équipe. « Il n’a plus qu’à appuyer sur le bouton. » Mais Éric
Zemmour le souhaite-t-il ? Lorsqu’un journaliste lui demande, ce
samedi, s’il est encore possible qu’il ne soit finalement jamais candidat,
l’essayiste répond, mystérieux : « Ah ! Voilà une grande
question, presque métaphysique… » Avant de tourner le dos et de
partir.
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Et ou la pauvreté de ce certains quartiers
est importante et gangrenée par une délinquance et voyoucratie importante
assortie de trafics divers qui organise une économie parallèle !
Surtout un polémiste télévisuel
médiatique bobo extrémiste et quand on se dit anti-immigration avec une teinture
de racisme avérée !?
Fréquemment
poursuivi en justice pour ses déclarations controversées, il est plusieurs
fois relaxé, mais
également condamné pour provocation à la discrimination raciale en 2011 et pour
provocation à la haine envers les musulmans en
2018.
Quand on
fait campagne pour l’élection présidentielle, il faut connaitre tous les Français
et les villes ou ils habitent et ne pas trainer ses guêtres dans la 1ere ville
de France ou avec les propos qu’il diffuse dans les médias télévisuels ou autres
ne peuvent que lui exploser à la face !?
J’avais
commenté au début de son ascension médiatique et dit qu’il n’était pas si
intelligent que çà, cela se confirme, car aveuglé par son égo démesuré comme d’autres
politiciens de tous bords et mêmes nos présidents passés dont certains se prennent
pour des pseudos monarques sans couronne !
Ce n’est
pas comme cela que la France sortira du trou ou elle glisse depuis 40 ans sans
parler des Français lambda qui subissent cette descente vers le fond !
Jdeclef 28/11/2021
09h33
Ces imbéciles de modérateurs du point bornés ont bien sur censuré ce commentaire car ils ne peuvent admettre la stricte vérité et en plus ne respecte pas la liberté d'expression inscrite dans notre constitution ce qui est répréhensible ne leur déplaise la bien pensante hypocrite de nos donneurs de leçons que nous subissons trop est bien plus dangereuse car seule la vérité doit être dite sans la cacher pour protéger tout le monde et notre société qui se dégrade !
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