FOG – Et si c’était
Michel Barnier ?
ÉDITO. Souvent qualifié de
bonnet de nuit (mais il y en a eu d’autres), l’ancien négociateur du Brexit
pourrait créer la surprise chez les Républicains.
Qui l'avait vu venir ? Michel
Barnier n'était le candidat de personne… ni peut-être de lui-même. Quand il
s'est présenté, tout le monde - à commencer par votre serviteur - a pensé que
c'était une vieille blague avant de retourner à ses occupations.
Depuis, Barnier a marqué pas mal de points.
Non qu'il soit folichon, charismatique ou particulièrement inventif. Rien ne
lui convient comme le qualificatif que lui accolent les chers confrères :
bonnet de nuit. Ce n'est pas une insulte. Angela Merkel en était un autre et ça
lui a plutôt réussi.
Le bonnet de nuit est de toutes les époques. Contrairement
à la légende, il est électoral et peut même faire un carton au suffrage
universel. Le général Eisenhower, ancien commandant suprême des forces alliées
pendant la Seconde Guerre mondiale, avait été surnommé « le président de
l'ennui ». Les Américains en ont redemandé : il a fait deux mandats, de 1953 à
1961 !
Le démocrate Joe Biden est le fils spirituel du républicain
Eisenhower. Avec lui, on s'ennuie tellement
que ça nous occupe, comme disait Chamfort. Convenu, convenable et endimanché,
pourvu d'une voix de craie crissant sur un tableau, Michel Barnier est dans
cette lignée-là. Avec une pointe d'humour. Comme Eisenhower qui aimait citer
l'objurgation de son précepteur : « Prends au sérieux ton boulot, mais pas toi-même. »
Il est temps de prendre au sérieux l'ancien négociateur du Brexit. En
donnant le droit de choisir le candidat LR de 2022 aux seuls militants
encartés, Christian Jacob, le président des Républicains, a donné un net
avantage à l'improbable Barnier qui, contrairement aux deux favoris du scrutin,
Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand, n'avait pas claqué la porte du parti. Il
bénéficie, en outre, du soutien de Laurent Wauquiez qui, à 46 ans, fait figure
d'espoir de la droite et l'a qualifié de « grand monsieur »
qui va « porter les couleurs ».
Réputé centriste et européen, Barnier a eu un coup de génie en
enfourchant l'un des chevaux de bataille wauquieziens : le contrôle des flux
migratoires. À cause de l'explosion des demandes d'asile notamment, nous sommes
dépassés, tout le monde le reconnaît aujourd'hui. Il propose donc un moratoire
de trois à cinq ans. « Nous devons
nommer le problème, dit-il, le regarder en face et le traiter. Sans coups de menton mais
sans faiblesse. »
Il ose aussi évoquer la fraude sociale, sujet
tabou s'il en est, en rappelant que, selon un rapport parlementaire, 21
millions de personnes disposant d'un numéro de Sécurité sociale sont nées à
l'étranger, alors que l'Insee n'en répertorie que… 7,9 millions sur le
territoire français. Ce qui fait, on se pince, une différence de 13 millions.
Qui sont-elles ? Combien coûtent-elles ? Circulez, il n'y a rien à voir. Telle
est, depuis des années, la réponse des pouvoirs publics. Ce sont pourtant des
questions légitimes.
Emmanuel Macron n'a pas encore perdu l'élection présidentielle,
il s'en faut. Toujours ubiquitaire et pétaradant, il nous offre chaque jour un
ébouriffant festival, ici, là et déjà ailleurs, sur presque tous les fronts «
en même temps ». Personne ne peut nier son grand talent. Mais où nous
emmène-t-il ? Le président sortant est-il bien en phase avec une France qui, si
l'on en croit le sondage de la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol)
pour Le Figaro,
penche de plus en plus à droite avec 56 % d'électeurs « potentiels » pour 2022,
contre 34 % à gauche ?
Que les militants de LR choisissent lors de leur congrès
d'investiture, le 4 décembre, la réformatrice
Valérie Pécresse - la plus crédible sur la nécessaire baisse des dépenses
publiques -, le chiraquien Xavier Bertrand ou le centro-wauquieziste Barnier,
Emmanuel Macron aura du fil à retordre si, par malheur pour lui, il doit
affronter au second tour l'heureux élu des Républicains.
Merci Zemmour ? La
candidature d'Éric Zemmour, qui braconne sur les terres lepénistes, est une
bénédiction pour la droite parlementaire. Les bien-pensants ont beau gigoter,
la réalité crève les yeux : s'il continue d'affaiblir Marine Le Pen jusqu'à
l'empêcher d'accéder au second tour, l'ancien éditorialiste aura finalement
bien mérité de la patrie, de la République et… des Républicains.
À ce stade de la campagne présidentielle, les vainqueurs sont
donc Emmanuel Macron, Éric Zemmour et
Yannick Jadot. Chacun à leur niveau, ils ont fait une trouée. Apparemment, les
vieilles structures n'impriment plus. Qu'on se tourne vers le PS ou le RN, on
dirait que ces partis sont entre les mains de croque-morts qui les emmènent,
tête basse, au cimetière, où ils seront bientôt recouverts de pelletées de
terre. Le cadavre des Républicains, lui, bouge encore dans son cercueil
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Depuis
les quinquennats passés et même avant usés par de la mauvaise politique politicienne
qui ne leur profitaient qu’à eux pas à la France ni aux français !
Quand on
voit se dérouler ce début de campagne présidentielle lamentable avec en plus des
clowns tristes extrémistes polémistes style de ce ZEMMOUR par exemple qui s’ajoute
à nos aboyeurs de foire habituels !
Au début
je disais de Mr BARNIER qu’il ne semblait pas le plus mauvais de ces prétendants
connus et je crois que peut être maintenant, il se pourrait qu’il soit le
meilleur parmi les autres médiocres qui ne s’améliorent pas car scléroses par
de la mauvaise politique politicienne creuse qui ne donne rien au final !
Faut-il
encore que les adhérents LR le coopte dans cette primaire de leur parti !?
La
macronnie est un échec il faut l’admettre , car les français croyaient au changement
par ce nouveau venu sorti de nulle part E.MACRON en fait un ersatz de ces
politiciens énarques ou autres en plus issu du dernier gouvernement de
F.HOLLANDE, simplement plus malin et opportuniste qui a profité de la déconfiture
des ex leaders des grands partis que les français avaient rejetés, mais ils n’ont
pas achevé ce ménage en élisant des députés inféodés novices et serviles au nouveau
président dans un parti fantôme la REM inutile, confortant le trop de pouvoir d’un
seul homme par cette V eme république obsolète à la démocratie édulcorée qu’il faudrait
changer, car ne correspondant plus à ce qu’attendent les français !
Mais nos
concitoyens versatiles ont la tête dure et votent toujours aussi mal depuis 40
ans car incurables gogos (qui râlent après...!)
(Ce n’est
que mon avis car inféodé à aucun parti et âgé ce qui ne changera pas grand-chose
pour moi, quel que soit le résultat !?)
Jdeclef 07/11/2021
16h02
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