samedi 27 novembre 2021

M.BARNIER trace sa route en politicien chevronné ayant exercé de nombreux mandats avec une expérience appréciable ! Mais il ne faut pas demander l'impossible chez ces candidats à l'élection suprême !

 

Michel Barnier : « Je suis un pragmatique déterminé »

LE DERNIER ENTRETIEN POUR CONVAINCRE. Nous avons interrogé les cinq candidats avant le congrès LR : ce qu’ils n’ont pas pu dire, leur plus grande réforme…

Eux présidents, seraient-ils de vrais réformateurs ou de classiques gestionnaires ? Face à Emmanuel Macron, qui revendique le monopole de la « disruption », les cinq candidats en lice pour le congrès des Républicains promettent un projet de « rupture ». Mais quelles réformes audacieuses, susceptibles de renverser la table, opposeraient-ils donc à ce jeune président qui a fait de sa détermination à transformer le pays son mantra ? Quel gouvernement constitueraient-ils pour conduire au pouvoir la bataille du changement ? Et si la droite, forte d’une « équipe de France » de présidentiables, détenait les clés pour changer le visage du pays ?

Aujourd’hui, samedi 27 novembre, Michel Barnier. L’ancien commissaire européen entre dans le détail d’un projet que ses concurrents ont pu trouver parfois vague, faute de mesures précises, renvoyant le candidat à son expérience bruxelloise. « Mon parcours est tout le contraire de celui d’un technocrate », répond le Savoyard dans cet entretien dense, où il détaille quelques-uns des axes majeurs de sa future présidence. Fin de la bureaucratie à outrance, évaluation des politiques publiques, grande réforme de l’activité et du travail, décalage de l’âge de départ à la retraite à 65 ans… Avant d’en revenir à une pratique du pouvoir plus conforme à l’esprit de la Ve République : « Le président fixe le cap et laisse le gouvernement agir au quotidien en confiance. »

Mêmes questions, même traitement : les cinq candidats se sont prêtés au jeu alors que les quelque 150 000 militants LR choisiront leur champion par un vote électronique du 1er au 4 décembre. Ces interviews, dont l’ordre de publication a été tiré au sort, sont pour eux l’occasion de livrer leurs dernières vérités et grands projets. À J - 5, dernier entretien pour convaincre.

Le Point : Quelle mesure avez-vous proposée au cours de cette campagne que vous jugez insuffisamment reprise ou mal comprise ?

Michel Barnier : Je ne crois pas à l’objectif de donner des coups de hache dans les effectifs de la fonction publique. Annoncer un chiffre magique, comme le font d’autres candidats, c’est à la fois dangereux – la France a besoin de ses agents publics, sur le terrain, dans des missions essentielles, comme la sécurité, la justice, l’éducation, la santé – et toujours trompeur, car l’engagement n’est pas tenu.

Il ne faut pas inverser l’objectif et les conséquences d’une politique ! Je propose de réaliser d’importantes économies en luttant, comme cela n’a jamais été fait à grande échelle, contre les fraudes sociales et de partir à la chasse aux innombrables doublons administratifs qui coûtent et condamnent souvent l’action publique à l’immobilisme. C’est contre les normes et les contrôles, qui paralysent le pays tout en nécessitant de plus en plus d’effectifs, qu’il faut lutter, pas contre les fonctionnaires ! Le surcroît de bureaucratie coûte à la France 3 % de PIB par an. Dès le printemps 2022, je veux confier à des parlementaires en mission le recensement de toutes les normes et règles que nos voisins européens ne s’imposent pas et qu’il nous faudra supprimer.

Nous ne sommes pas dans la situation de tensions et de rancœurs personnelles qui était celle de la primaire de la droite en 2016.

Philippe Labro – Qui remportera l’investiture des Républicains ?

Y a-t-il encore un malentendu à votre sujet que vous souhaiteriez dissiper ?

Ceux qui ne me connaissent pas me décrivent comme un technocrate, au motif que j’ai assumé des fonctions européennes et que je préfère l’action méthodique et les résultats concrets aux effets de manche et aux petites phrases. Mais mon parcours est tout le contraire de celui d’un technocrate : j’ai étudié dans une grande école de commerce, je suis militant gaulliste depuis que j’ai 14 ans, j’ai été élu à l’âge de 22 ans dans un canton rural de Savoie, et j’ai été parlementaire et élu local pendant plus de vingt ans. Dans les ministères qui m’ont été confiés, j’ai toujours travaillé en confiance avec les fonctionnaires placés sous mon autorité, mais en veillant si besoin à leur rappeler que c’est au politique que revient la décision.

Sur lequel de vos concurrents avez-vous changé d’avis au cours de cette campagne ?

Nous ne sommes pas dans la situation de tensions et de rancœurs personnelles qui était celle de la primaire de la droite en 2016. Nous avons entre nous beaucoup de respect, d’estime ainsi que de l’amitié. Nous avons des différences bien sûr – de tempérament, d’expérience, ou en ce qui concerne la continuité de notre engagement au sein des Républicains, puisque certains ont quitté notre famille politique – mais pas de divergence insurmontable. Nous connaissons la responsabilité qui est la nôtre : nous rassembler, après le 4 décembre, pour gagner l’élection présidentielle et changer de politique. C’est ce que les Français attendent de nous.

Pour que la France reprenne en main son destin, nous devons réussir la grande réforme de l’activité et du travail.

Cotta – Débat LR : ne nous fâchons pas !

Qu’est-ce qu’il y a de plus réformateur en vous ?

Je suis un pragmatique déterminé : quand une politique ne marche pas, il faut en changer. C’est ce que j’ai fait à plusieurs reprises comme ministre et comme commissaire à Bruxelles, notamment en imposant des lois européennes aux marchés financiers après la crise de 2008 pour en finir avec les dérives ultralibérales qui avaient mis à terre l’économie mondiale. C’est ce que je propose aussi en matière d’immigration, dont il nous faut absolument reprendre le contrôle ou encore pour la sécurité, qui est le principal échec de ce quinquennat : identifier précisément ce qui ne fonctionne pas et agir sans trembler pour que les choses changent. Réformer, c’est apporter des résultats, des réponses aux difficultés du pays et aux problèmes des Français.

Quelle sera la grande réforme de votre quinquennat ?

Pour remettre la France en marche avant, il faut déjà réparer ce qui a été détruit ou ce qui aujourd’hui bloque le pays et porte atteinte à la cohésion nationale. Les chantiers de la sécurité, de la justice et le moratoire en matière d’immigration seront nos toutes premières priorités. Au-delà, pour que la France reprenne en main son destin, nous devons réussir la grande réforme de l’activité et du travail. Cela suppose d’agir résolument sur les conditions de la production en France en baissant les taxes pour nos entreprises, sur le coût du travail intermédiaire et sur l’équilibre des retraites en repoussant l’âge du départ à 65 ans.

Les Républicains : le grand comparatif de leur programme économique et social

Sur quelle réforme du quinquennat Macron reviendrez-vous ?

Je ne reviendrai sur aucune réforme importante, car il n’en a pas fait… Le président sortant n’est allé au bout des choses sur rien. Il s’est contenté d’aggraver les déficits sans s’attaquer à aucune des lourdes difficultés du pays. Sécurité, dette, immigration, éducation, santé, indépendance économique… : sur tous ces sujets majeurs, la situation actuelle est pire qu’il y a cinq ans. Il va falloir agir enfin, pour répondre aux attentes des Français et redonner au pays son cap.

Il faut mettre fin à ce délire bureaucratique !

Quelle nouvelle avancée européenne voudriez-vous proposer à nos partenaires ?

Sur l’immigration, tous les partenaires européens de la France ont le même problème et les mêmes inquiétudes, même s’ils les expriment différemment. Je suis convaincu qu’il y a la place pour un consensus européen en faveur d’une grande politique commune, ferme et humaniste, en matière d’immigration et de défense des frontières. C’est un enjeu vital pour la cohésion de nos modèles sociaux et pour la préservation de notre identité.

Et si le véritable échec économique de la France, c’était l’immigration ?

Quelle sera votre première mesure pour simplifier administrativement notre pays ?

La suradministration du pays nous coûte cher en même temps qu’elle est vécue, notamment dans les campagnes, comme un cauchemar quotidien pour des millions de Français dont la vie est ponctuée par une suite interminable de formulaires Cerfa. Je propose, dès le printemps prochain, d’engager un double mouvement. D’abord en proposant la simplification des 100 démarches les plus importantes pour les Français et nos entreprises. Ensuite, comme je l’ai dit, en faisant la chasse à tous les doublons administratifs au sein des différents services de l’État, de ses agences ou autorités indépendantes et des collectivités locales. Les économies à attendre de ce travail s’élèvent en milliards d’euros. Il faut mettre fin à ce délire bureaucratique !

Il faut en finir avec l’“hyperprésident” ou le “président jupitérien”.

Quel ministre de l’actuel gouvernement garderiez-vous dans un prochain gouvernement ?

Aucun. Quand on change de politique, on change d’équipe.

Quelle(s) personnalité(s) de gauche aimeriez-vous compter dans votre gouvernement ?

Le « en même temps » n’est pas une méthode de gouvernement efficace. Les Français veulent de la clarté.

Quel serait le profil idéal de votre Premier ministre ? Georges Pompidou, qui avait une grande latitude pour agir, ou Jean Castex, cornaqué par un hyperprésident ?

Au-delà de l’homme, immense, Georges Pompidou a pu être un grand Premier ministre parce que le général de Gaulle avait une saine conception des institutions. Dans l’esprit originel de la Ve République, le président fixe le cap et laisse le gouvernement agir au quotidien, en confiance. Il faut en finir avec l’« hyperprésident » ou le « président jupitérien ». L’exercice solitaire du pouvoir conduit à la déconnexion, à l’arrogance et aux erreurs. Avec Emmanuel Macron, nous avons bien vu qu’à vouloir s’occuper de tout, le président risquait de n’être efficace sur rien. Je veux être le sélectionneur d’une équipe de France où chacune, chacun est à son poste, solide sur ses compétences et pleinement mobilisé sur ses responsabilités.

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Cet élu est rodé à l’exercice politique de l'état il utilise le mot pragmatisme :

Doctrine selon laquelle n'est vrai que ce qui fonctionne réellement.

Attitude d'une personne qui ne se soucie que d'efficacité.

Donc la définition s’impose : Pour ceux qui croient que parler fort en aboyeur de foire ou promettant n’importe quoi qu’ils ne tiennent pas, en mentant aussi un peu en passant, car plus les promesses sont grosses, cela plait aux gogos qui votent si mal et qui râleront de toute façon après aux comptoirs des cafés du commerce pendant les 5 ans à venir après comme d’habitude !

Il semble que ce serait mieux d’avoir un homme posé raisonnable qui a semble-t-il une stature de chef d’état essayant de répondre à ce qu’attendent les Français pour tous les problèmes divers qu’ils subissent dans cette V eme république obsolète qu’il faudrait changer car donnant trop de pouvoir à un seul homme !

Parmi les autres candidats, ils ont tous des qualités, mais différents sur divers sujets : immigration, sécurité, économie, santé, laïcité (donc religions) ils seraient utiles comme ministres à celui choisi (mais) par les adhérents LR qui ne représentent pas tous les électeurs français souvent versatiles, mais votant si mal !?

Le parfait n’existant pas chez nos politiciens de tous bords « de deux maux il faut choisir le moindre » !?

Jdeclef 27/11/2021 12h22


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