mercredi 24 novembre 2021

La politique et surtout les élections présidentielles sont avant tout des histoires de gros sous, de médias divers et télévisuels et de sondages !Un petit coup de ZEMMOUR pour la route au cas ou on l'oublierait ?

 

EXCLUSIF. La comptabilité fragile de la campagne Zemmour

Premier à avoir prêté 300 000 euros pour soutenir l’essayiste, le financier Charles Gave se retire : le montage financier n’est pas dans les clous

Officiellement, il n’aurait plus de temps à accorder à l’aventure. « Les Amis d’Éric Zemmour m’ont dit qu’ils avaient besoin d’argent, je les ai aidés. Je ne formule aucune critique, mais je me retire », déclare au Point le multimillionnaire Charles Gave, confirmant qu’il n’aidera plus dorénavant la future campagne du quasi-candidat, après un premier prêt de 300 000 euros en septembre, fortement médiatisé. Mais, en coulisse, des proches racontent un véritable clash.

Dimanche soir, le responsable du financement de l’équipe de campagne d’Éric Zemmour a reçu un message lapidaire : « Nous avons pris la décision de sortir calmement de cette campagne », l’informait l’entourage du financier, précisant qu’il serait malvenu désormais de « citer le nom de Charles Gave » ou de « l’inviter à [ses] grandes soirées ». « Ne comptez plus sur rien de la part de la famille Gave. Cela s’arrête officiellement ce soir. »

Un soutien des premiers instants

Première personnalité à soutenir ouvertement la probable candidature de l’essayiste, le créateur du fonds d’investissement Gavekal et principal investisseur du Biarritz Olympique, réputé proche des milieux identitaires et partisans de l’union des droites, s’était rapproché du polémiste dès le début du printemps. Signé le 21 septembre, en pleine envolée du journaliste dans les sondages, le prêt de 300 000 euros avait permis d’asseoir la crédibilité d’une précampagne alors en quête de soutiens. « Cela montre à ceux qui hésitent encore à nous rejoindre qu’on a tort de ne pas prendre Éric au sérieux », confiait alors un proche du journaliste.

Éric Zemmour, saison 2 : c’est la chute finale ?

Mais Charles Gave, comme nombre d’investisseurs approchés depuis, faisait alors le calcul qu’il serait remboursé de son investissement, Éric Zemmour étant assuré de dépasser la barre des 5 % au premier tour. La convention de prêt signée entre Charles Gave et Nicolas Zysermann, trésorier du parti Les Amis d’Éric Zemmour et ancien de la campagne d’Emmanuel Macron, précise d’ailleurs que le prêt sera remboursé avec un intérêt de 3,3 % dans les deux ans.

L’appel d’un parti politique à des prêts de personnes physiques doit clairement être destiné à financer le parti, et non un candidat à l’élection présidentielle.

« Mais il y a eu un couac », décrypte un fin connaisseur du financement des campagnes électorales. En effet, l’article 3. II de la loi du 6 novembre 1962 modifiée interdit aux personnes physiques d’accorder des prêts ou avances remboursables aux candidats à l’élection présidentielle. Les prêts à un parti politique sont autorisés, sous réserve que les taux d’intérêt dépassent les taux en vigueur (pour éviter les « dons déguisés ») et surtout que l’argent ne soit pas directement affecté au financement de la campagne d’un candidat donné. « Sinon, cela revient à contourner la loi en pratiquant un prêt miroir », décrypte ce spécialiste, qui a œuvré au financement de plusieurs campagnes, pour différents partis. « Au mieux, les montants prêtés seront déduits des remboursements de l’État. Au pire, le compte de campagne pourrait être rejeté. »

Une subtilité que confirme au Point, par écrit, la Commission nationale des comptes de campagne : « L’appel d’un parti politique à des prêts de personnes physiques doit clairement être destiné à financer le parti, et non un candidat à l’élection présidentielle », écrit la commission, qui est formelle : l’argent ainsi obtenu « ne peut pas être affecté spécifiquement à la campagne d’un candidat. La présence d’une clause contractuelle prévoyant une affectation exclusive du montant prêté à la campagne dudit candidat serait en contradiction avec les dispositions précitées de la loi 1962 modifiée relative à l’élection du président de la République au suffrage universel ». En clair : les montants empruntés, depuis plusieurs semaines, auprès de riches investisseurs ne pourront pas être utilisés dans l’immédiat, le jeune parti Les Amis d’Éric Zemmour, sans locaux ni salariés, n’ayant en réalité pas de frais…

La cause n'est pas figée

Contactée, l'équipe de la campagne d’Éric Zemmour n’a pas souhaité nous répondre. Mais, en coulisse, l’un de ses juristes-conseils laisse entendre que la cause n’est pas figée : « La commission a une interprétation qui lui est propre », glisse-t-il, soulignant l’absence de jurisprudence en la matière.

Ce sont 300 000 euros que nous risquons de ne jamais revoir.

Dans la perspective du bras de fer juridique à venir, l’entourage de Charles Gave s’émeut, et demande à savoir comment a été utilisé l’argent prêté. Il n’obtient pas de réponse, sinon l’assurance que le montage est parfaitement régulier. Un énarque, le spécialiste de la fiscalité Vincent Uher, actuellement expert au service juridique de la Commission européenne, a récemment pris la tête de l’association de financement des Amis d’Éric Zemmour. « Mais ce sont 300 000 euros que nous risquons de ne jamais revoir », s’étrangle un proche du financier. Soupçonneux, Charles Gave exige alors l’éviction de deux proches de la conseillère du polémiste Sarah Knafo (l'un n'est pourtant pas dans l'équipe de campagne), dont il doute de la probité, les accusant d’avoir soutiré quelques centaines d’euros à sa fille Emmanuelle Gave lors de la campagne des européennes de 2019. Refus des intéressés. Charles Gave prévient alors Éric Zemmour que, s’il garde pour le futur candidat « la plus profonde admiration », il préfère désormais jeter l’éponge… Il ne « regrettera jamais son soutien », assure-t-il au Point. Mais croit-il encore à la campagne ? « Dans la structure actuelle, j’ai des doutes… »

Devant les entrepreneurs, Éric Zemmour plaide pour plus d’État

La question des financements pourrait rapidement se poser aux équipes. Si Éric Zemmour se déclare candidat, il pourra compter sur les dons d’ores et déjà engrangés par ses soutiens (et qui approcheraient, selon nos informations, 2 millions d’euros). Pour le reste, faute de pouvoir emprunter à des particuliers, il devra s’adresser à des banques, sous réserve qu’elles soient localisées sur le territoire européen : une restriction apportée par Emmanuel Macron dans une loi adoptée dès 2017, après son élection.

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(D’ailleurs pour Sarkozy par exemple l’affaire Bygmalion en a été un exemple avec ces frais de campagne dispendieux !?)

Donc si ZEMMOUR n’a pas assez de fonds pour sa campagne médiatique et télévisuelle voir pour ses shows publics et administrations diverses de sa campagne sans oublier le sésame les 500 parrainages obligatoires, sans quoi il ira au bain !

Ce qui serait mieux pour ce clown triste sire et pour les Français en général qui ont déjà assez de politiciens élus ou non médiocres comme cela sans chercher de difficulté supplémentaire pour essayer de voter mieux que d’habitudes ce qui changerait !?

Pour info : Depuis la loi du 29 mars 2021, ce décret doit être publié "au moins dix semaines avant la date du premier tour", qui est fixé pour la prochaine élection présidentielle au dimanche 10 avril 2022.

La période de recueil des parrainages s'achève au plus tard le sixième vendredi avant le premier tour de l'élection.

La période pendant laquelle les "parrains" peuvent envoyer leur présentation doit donc durer environ quatre semaines, puisque le recueil débutera dix semaines avant le premier tour et sera clos six semaines avant.


JDECLEF 24/11/2021 16H05


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