Covid-19 : trois
questions sur la baisse d’efficacité des vaccins
Pfizer, Moderna, Janssen… Quel
que soit le vaccin utilisé, la protection baisse. Tout le monde est-il
concerné ? La troisième dose résout-elle le problème ?
Le
fait était déjà connu des chercheurs, mais une nouvelle étude américaine
publiée dans la revue Science
le 4 novembre dernier, le confirme : les mois passant, la protection
contre le Covid-19 s’émousse.
Les auteurs ont mené une étude sur plus de 780 000 vétérans
vaccinés soit par une dose de Janssen, soit par deux doses de Moderna ou
de Pfizer. Entre février et octobre, la protection offerte par ces vaccins
contre l’infection est passée de 87,9 % à 48,1 %. Plus précisément,
au mois de mars, les vaccins Janssen, Moderna et Pfizer affichaient
respectivement une efficacité de 86,4 %, 89,9 % et 86,9 %. Six
mois plus tard, elle n’était plus que de 13,1 %, 58 % et 43,3 %.
En revanche, la vaccination est restée beaucoup plus protectrice contre les
formes sévères et les décès.
Pourquoi l’efficacité des vaccins contre les infections
diminue-t-elle ?
Dans le schéma vaccinal contre le coronavirus, les deux premières
injections n’ont pas pour but de produire une immunité sur le long terme. Elles
visent à nous protéger « vite et bien ». « En administrant deux
doses, de manière rapprochée, on fait produire une très forte quantité
d’anticorps à notre corps, très rapidement, explique le Pr Jean-Daniel
Lelièvre, immunologue et responsable de recherche clinique au Vaccine Research
Institute (VRI). Mais la protection ne va pas forcément être durable. »
Les deux premières doses stimulent des cellules immunitaires
particulières : les lymphocytes B dits « naïfs », car ils n’ont
jamais rencontré le virus. Au contact de l’antigène vaccinal, ils déclenchent
la production d’anticorps en grande quantité, mais pas forcément optimaux et
durables. Telle une armée de soldats, mal préparés, mais tellement nombreux
qu’ils parviennent à repousser l’attaquant.
Face à l’urgence, c’est l’option qui a été retenue :
provoquer un grand « boost » de l’immunité pour être individuellement
protégé et contrôler les infections à l’échelle collective. La baisse de
l’efficacité de cette double-injection n’est donc pas une surprise pour les
scientifiques.
Toutes les classes d’âge sont concernées par ce recul du rempart
vaccinal. Des études précédentes l’ont clairement mis en évidence. Notamment une
étude israélienne publiée le 27 octobre dernier dans le New England Medical Journal.
« Le taux d’incidence des infections augmente avec le temps, quel que soit
notre âge », commente le Pr Jean-Daniel Lelièvre. Cette étude israélienne
confirme également que les formes sévères de Covid concernent essentiellement
les personnes vaccinées de plus de 60 ans et restent peu importantes chez
les plus jeunes.
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Pourquoi la protection contre les formes graves et les décès
tient-elle plus longtemps ?
« Nous ne savons pas précisément pourquoi, admet le Pr
Lelièvre. Mais nous avons une hypothèse : la vaccination induit une
réponse anticorps essentiellement sanguine, moins dans les muqueuses, comme le
nez. La barrière de protection au niveau des muqueuses est probablement la
première à disparaître, alors que les anticorps présents dans la circulation
générale persistent plus longtemps, nous protégeant des infections les plus
graves. »
Pourquoi la troisième dose relance-t-elle durablement
l’immunité ?
Elle vient solliciter un autre type de cellules immunitaires
spécialisées dont l’objectif est de nous protéger sur le long terme, comme leur
nom l’indique : les lymphocytes B mémoire. Ils ne jouent pas un rôle actif
lors de la première injection, mais ils sont bien là et maturent la réponse
nécessaire à apporter en cas de nouvelle attaque. Avec la troisième dose,
l’antigène viral vient monter très haut, mais surtout ces anticorps seront plus
performants et dirigés contre d’éventuels variants. Nous pensons que la
protection qu’ils offrent va durer beaucoup plus longtemps que celle obtenue
avec les deux premières doses. » Combien de temps ? Difficile à dire.
Surtout si des variants viennent jouer les trouble-fêtes.
« Dans l’équation, il n’y a pas que la persistance du taux d’anticorps qui
entre en compte, rappelle le Pr Lelièvre. Ces anticorps pourraient aussi
devenir inefficaces parce que le virus aura trop changé. On ne sait pas encore
quand il faudra faire de nouvelles vaccinations. »
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L’histoire du virus étant récente, certains experts appellent à ne pas se
précipiter pour administrer une troisième dose à toute la population.
« Nous ne savons pas encore si un rappel pour tous sera nécessaire dès les
prochains mois pour consolider la protection contre les formes graves »,
estime Marie-Paule Kieny, ancienne directrice générale adjointe de l’OMS
et actuelle présidente du comité « vaccins » auprès de Matignon. Un
avis partagé par la HAS, qui estimait lundi soir – alors même que le président
de la République s’adressait aux Français – qu’il n’y avait « pas lieu
pour le moment de modifier ses recommandations quant à la pertinence d’un
rappel en population générale, même s’il est probable que celui-ci soit
nécessaire ultérieurement ». En attendant, les plus de 65 ans
concernés par le rappel prennent d’assaut les centres de vaccination.
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Depuis le
début de la pandémie et la découverte de ces nombreux vaccins qui font la
richesse des laboratoires et l’évolution de la pandémie et ses rebonds que nos
scientifiques dit émérites appelle vagues en les numérotant cinq à ce jour comme
pour les virus divers à qui ils donnent des codes on n’est guère avancé !
Sauf peut
être à se dire que l’on est mieux protégé et que cela n’évite pas totalement les
cas graves et d’hospitalisations jusqu’à dire que peut être, il faudrait faire
des rappels trimestriels ?!
Donc sans
être négatif il faut être pragmatique et précis si possible, car quand il
suffit que notre pseudo monarque sans couronne qui n’y connait rien dépassé
depuis le début de cette crise sanitaire car comme tout un chacun n’étant ni médecin,
ni scientifique dise après des conseils pris auprès de son fameux conseil de
défense et ces participants pas sûr d’eux décide, ce qu’il fait rarement plutôt
enclin à tergiverser que la 3eme dose devrait être faite obligatoirement en brandissant
le pass sanitaire qui serait supprimé après le 15/12/2021 pour les non vaccinés
et après 6 mois d’avoir reçu la 2eme dose pas simple à organiser ?!
Je suis un
vieux bonhomme et pour les vaccins même si on ne maitrise pas totalement leur
efficacité car j’ai eu tous ceux qui étaient dans le passé obligatoire et suis encore
là à 75 ans !
Mais
attendre bêtement la permission de ce monsieur parvenu m’insupporte car trop de
gogos n’attendent que sa parole pour se faire vacciner et se précipiter quand
il parle, ne peuvent-ils prendre conseils au moins de leurs médecins pour être vraiment
conseillés et informés médicalement par ceux-ci !?
Heureusement,
que pour ces français assistés, il ne leur a pas demandé de sauter par la fenêtre
par exemple en faisant « cui-cui » (c’est fou les pouvoirs qu’ils lui
ont donnés !?)
Jdeclef 12/11/2021
13h40
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