Macron, la cinquième vague et
la présidentielle
Le retour brutal de l’épidémie
braque de nouveau les projecteurs sur l’exécutif. Une aubaine pour le chef de
l’État, à cinq mois du scrutin?
Le
nombre de contaminations qui grimpe à une vitesse folle, le retour des
épidémiologistes à la télévision, le Premier ministre testé positif, des
membres du Conseil scientifique qui n’écartent plus la nécessité d’en venir à
un confinement partiel ou à un couvre-feu, Olivier Véran et Jérôme Salomon qui
convoquent une conférence de presse, un nouveau variant qui apparaît… Pas de
doute, la cinquième vague de l’épidémie de Covid s’installe et la situation
sanitaire s’ancre de nouveau dans l’actualité. « Il y a comme un air de
déjà-vu », soupire, las, un membre de la majorité. « Dans l’esprit
des gens, c’est reparti. Alors qu’on avait presque oublié. Si ça reste
maîtrisé, ça va. On ne pourra pas nous faire grief de la remontée des cas, mais
de la gestion, oui », commente un ministre.
La reprise de l’épidémie, certes, nourrit l’anxiété et se
répercute sur le moral du pays, à un moment où la campagne présidentielle se
met en place. Mais politiquement, elle braque de nouveau les projecteurs sur
l’action de l’exécutif. « C’est le gouvernement qui est aux commandes, ça
conforte celui qui est aux manettes et replace Emmanuel Macron dans son costume
de chef de guerre », décrit un membre de l’exécutif, qui y voit donc une
opportunité.
À cinq mois de l’élection présidentielle, le retour de l’actualité
sanitaire est au contraire délétère pour les oppositions et adversaires du chef
de l’État. Le Covid saturant tout l’espace, toute expression ou proposition en dehors
du champ sanitaire passe au pire inaperçue, au mieux pour décalée.
« L’effet de la crise sanitaire est clairement un avantage pour le
président. Le gouvernement de la peur, ça les rend sérieux, ils en profitent.
C’est devenu une situation confortable », se lamente un responsable Les
Républicains, inquiet « d’une accoutumance collective aux restrictions de
libertés », qui en vient même à douter de la tenue du scrutin en avril.
Gestion de crise
Autour d’Emmanuel Macron, on ne s’en cache pas : « Le
contexte sanitaire est positif pour le président », reconnaît un
conseiller du pouvoir. « C’est une chance pour lui », assume
clairement un autre. « Tant qu’on est sur ce sujet, les Français ne regardent
pas ce qui les inquiète. Ils parleront moins du pouvoir d’achat, ou de
sécurité, décrypte un parlementaire macroniste. Par contre, ça nous empêche de
prendre la main sur des thèmes de campagne. Et réélire un président sur une
gestion de crise et non sur un projet politique, c’est un problème. »
Encore faut-il que ladite gestion soit plébiscitée. Pour
l’instant, l’exécutif ne dévie pas de sa stratégie mise en place en janvier
dernier, qui consiste à tout miser sur la vaccination pour éviter les mesures de
restriction et à faire peser les contraintes sur les antivax. Le pari du pass
sanitaire, en juillet, s’est révélé efficace, avec plus de 75 % de la
population vaccinée. Le chef de l’État espère surmonter la cinquième vague
indemne. Avec une accélération de la campagne de la dose de rappel, et sans
couvre-feu, confinement, ou fermeture de lieux publics, contrairement à
d’autres pays européen
« Il y a une pression médiatique et politique, mais on doit
expliquer que nous, contrairement à d’autres, on n’a pas besoin de mesures. À
l’hôpital, ceux qui arrivent alors qu’ils ont eu deux doses de vaccin
présentent des comorbidités très lourdes. Les traitements arrivent, ainsi que
le vaccin Sanofi, en janvier. Les feux sont plutôt au vert », se rassure
un proche d’Emmanuel Macron. « À la fin, ça lui permettra de dire :
“Regardez, je n’ai pas reconfiné. Si vous ne voulez pas que les dingues
prennent le pouvoir, votez pour moi”. » De fait, le pass sanitaire et
la vaccination sont devenus consensuels dans le pays, et notamment dans les milieux
économiques, plutôt favorables au président sortant.
Les « jouisseurs de la restriction »
Sur le terrain, les parlementaires de la majorité assurent même
que « plus personne ne dit qu’on a mal géré la crise ». Le fiasco des
masques, les couacs des tests ou les débuts lents de la vaccination seraient
oubliés. « Il y a un an, on était soi-disant des bons à rien sur le
vaccin. L’opposition a été tellement caricaturale que les Français nous font
crédit de ne pas avoir godillé », veut croire un ministre. Emmanuel
Macron aurait gagné des points face aux « jouisseurs de la
restriction ». Les lieutenants du président ont toutefois identifié un
risque lié au retour de l’actualité sanitaire. Celle-ci remet en lumière les
problèmes liés à l’hôpital, au manque de médecins. « Il y a un stress à
l’Élysée et à Matignon sur cette question », glisse un cadre La République
en marche. « Ce sera le sujet le plus compliqué de la campagne, anticipe
une élue de la majorité. On a beaucoup fait, mais la réalité, c’est qu’on a
tardé à bouger. » Heureusement, se rengorge un membre de l’exécutif,
l’opposition, pas plus que l’exécutif, n’a la solution.
Reste une inconnue, qui obsède l’entourage d’Emmanuel
Macron : la conséquence du Covid sur le vote. Un stratège du président y
voit un effet binaire : soit la gestion de crise favorise la réélection du
sortant comme cela a été le cas aux municipales et aux régionales, soit elle
encourage au dégagisme, façon Winston Churchill, défait dans les urnes
en 1945 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le virus peut
aussi nourrir l’abstention, rendant d’autant plus imprévisible le résultat de
l’élection présidentielle.
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C'est carrément de la démence intellectuelle
insultante pour les victimes de la pandémie et même indirectement pour ce
président pseudo monarque qui a si mal géré celle-ci car tergiversant sans
cesse depuis le début prenant des décisions tardives et commettant des erreurs
d’appréciations car dépassé par cette crise sanitaire !
Surtout en confondant mauvaise politique
politicienne et la santé des Français qui devrait être prioritaire à l’exemple
de la situation de notre système hospitalier et sa gestion déplorable étant inacceptable,
même si elle était déjà présente avant sa nomination comme président !
D’ailleurs par exemple la canicule de
2003 qui avait fait tant de victimes dont on n’a pas retenue de leçons !
La France est trop souvent en retard sur
ces problèmes sociétaux prioritaires car mal géré par nos dirigeants et
gouvernements de tous bords qui se succèdent depuis 40 ans !
C’est pourquoi ils votent toujours mal à
ses élections présidentielles, car versatiles devenus partisans du chacun pour
soi et surtout pas assez exigeants sur le choix de ce président pseudo monarque
à qui ils donnent trop de pouvoir, défaut de cette Vème république monarchique
comme sous l’ancien régime dont on n’arrive pas à se débarrasser !?
Jdeclef 27/11/2021 16h24LP
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