dimanche 14 novembre 2021

M.LE PEN n'a toujours pas compris que si elle se trouve devant ZEMMOUR : Elle croit trop au père Noel, mais qui ne la gâtera pas dans sa hotte électorale...

 

Face à Zemmour, Marine Le Pen à l’offensive

Alors qu’Éric Zemmour connaît un léger recul dans les sondages, la candidate du RN poursuit sa course de fond, confiante dans sa victoire. Confidences.

Ils se rejoignent au moins sur un point : les sondages, à cinq mois de la présidentielle, doivent être regardés avec beaucoup de circonspection. Alors qu’Éric Zemmour apparaît, pour la première fois depuis la rentrée, en recul dans deux sondages, crédité de 13 % à 15 % des voix au premier tour du scrutin, derrière Marine Le Pen (donnée, elle, entre 17 % et 19 %), l’essayiste a mis en cause le sérieux des instituts concernés, Elabe et Odoxa, affirmant, depuis Bordeaux où il tenait conférence vendredi soir, attendre avec confiance les prochaines vagues d’instituts « anciens et reconnus », qui lui ont dans le passé été plus favorables.

Mais dans son entourage comme dans les états-majors de ses concurrents, on en convient : la campagne d’Éric Zemmour « a atteint un plateau ». Rien de surprenant à cela, se rassurent ses équipes : la primaire des LR focalise à nouveau l’attention des électeurs de droite, mais la déclaration de candidature du polémiste, attendue entre le 25 et le 30 novembre et qui sera suivie d’un premier meeting de campagne au Zénith de Paris début décembre, devrait redonner « un coup de fouet » à sa dynamique, en lui permettant – c’est tout l’espoir des stratèges qui l’entourent – de rallier à lui les déçus du processus de sélection à droite. « Vous verrez : quand il déclarera sa candidature, on dépassera les 20 % », affirme l’un de ses soutiens. Vraiment ?

Un électorat radical, et « fataliste »

Depuis le bureau de son QG de campagne, où elle ajuste sa stratégie au plus près des soubresauts du calendrier politique, Marine Le Pen, que l’envolée du journaliste a rendue ces dernières semaines beaucoup plus offensive, en doute. Installée devant sa bibliothèque dans un fauteuil vert Empire – ce même vert qu’appréciait tant Napoléon –, la candidate du Rassemblement national commente les dernières productions sondagières avec, comme elle se plaît à le répéter, « le calme des vieilles troupes ». « Je considère qu’on est trop tôt dans l’élection, une partie des électeurs ne sont pas encore dans la campagne, notamment les classes populaires », juge-t-elle, avant de s’inquiéter d’un certain « biais commercial » au sein de médias et d’instituts semblant « se livrer à une sorte de compétition. […] On y verra plus clair à la mi-janvier, pas avant », tranche-t-elle.

Éric Zemmour : « Les candidats commencent à courir après mes idées »

Une analyse depuis longtemps adoptée par son entourage, lequel observe avec minutie les prises de parole du journaliste, et qui explique le peu d’empressement de Marine Le Pen à bouleverser sa stratégie, plus que jamais axée sur la présentation d’un projet fouillé, et sur l’apaisement face à la radicalité d’un homme « que personne n’a encore rejoint, et qui est en réalité très seul ». Les milliers de personnes qui se pressent à ses séances de signatures ? Les foules galvanisées hurlant « Zemmour, président ! » en brandissant des affiches ? « Ils sont séduits par les propos violents du polémiste. On l’entend, parce qu’il parle fort… Mais une partie de son électorat est en réalité très fataliste », analyse Marine Le Pen. « Ils pensent qu’il n’arrivera pas au second tour, mais qu’au moins il leur permet une sorte de baroud d’honneur, de jeter au visage du pays des réalités très, très brutales… » pense-t-elle. « La grande différence, c’est que moi, je ne suis pas fataliste. Je pense réellement qu’on va y arriver, et que le rendez-vous de 2022 est vital pour le pays. »

Une part pleine de quotient familial dès le deuxième enfant

Face aux outrances, Marine Le Pen joue donc la rigueur, et l’endurance. Alors qu’Éric Zemmour, s’il séduit les catégories aisées et les représentants de la droite libérale, peine encore à convaincre un électorat populaire inquiet, certes, de la pression migratoire, mais aussi très préoccupé par les thèmes du déclassement et du pouvoir d’achat, Marine Le Pen dévoilera cette semaine une série de propositions directement orientées vers les classes moyennes et populaires, portant sur les donations et les transmissions comme sur les allocations familiales.

La candidate s’apprête, par exemple, à proposer une part fiscale pleine de quotient familial dès le deuxième enfant, au lieu d’une demi-part actuellement. « Pour un ménage de classe moyenne, cela représente quand même 550 euros de plus par an. Ce n’est pas du tout négligeable… Le cumul des mesures que je propose, avec notamment la baisse de la TVA sur les carburants, sans compter l’augmentation de 10 % des salaires par l’intermédiaire d’un contrat d’entreprise jusqu’à trois fois le smic, a vocation à rendre 150 à 200 euros par mois aux ménages. »

Les classes moyennes et populaires, défi d’Éric Zemmour

Peu crédible, jugeront ses opposants ? « Il faut tordre le cou à cette idée reçue sur l’incompétence de Marine Le Pen en matière économique », grince un conseiller de la candidate. « Quand Xavier Bertrand veut que l’État verse une prime aux salariés jusqu’à 2 000 euros de salaire, vous trouvez que c’est crédible ? Regardez l’état de nos finances : ni la droite ni Macron n’ont de leçon à donner. » En creux, Marine Le Pen entend surtout souligner l’absence de propositions de son concurrent sur ces thématiques. L’idée d’Éric Zemmour, qui a proposé le 7 novembre une réduction de la CSG pour tous les salaires allant du smic au salaire médian, est apparue aux équipes RN comme symptomatique. « Cela coûterait quand même 26 milliards, mais surtout cela exclut toutes les classes moyennes, et c’est anticonstitutionnel ! Jean-Marc Ayrault l’avait proposé en 2015, et cela a été retoqué », tacle Marine Le Pen. « Il a sorti cette mesure parce qu’il a vu qu’il perdait du terrain sur les classes populaires, mais elle n’était pas réfléchie… »

Marine Le Pen privée d’hommage au dernier Compagnon de la Libération

Un contraste que la candidate ne cessera d’appuyer, elle qui répète inlassablement avoir travaillé son programme au cordeau. « Mon référendum sur l’immigration est déjà écrit, cela fait cinq ans que j’y travaille. Qui peut en dire autant ? » Et la critique, elle veut le croire, finira par porter : « Pour l’instant, il a fait beaucoup de propositions outrancières, sur lesquelles il est revenu. Je pense à la remigration, à l’islam qui était incompatible avec la République, et finalement ne l’est plus. Il dit maintenant que c’est l’islam politique qui est incompatible avec la République ? Mais on est tous d’accord ! Si pour finir, ses constats sont identiques aux miens, à quoi sert-il ? »

Guerilla de terrain

La garde rapprochée de Marine Le Pen le martèle : « L’intégralité des sondages montre que, au deuxième tour, elle obtient un bien meilleur score que Zemmour face à Macron… La promesse qu’avec lui, la droite nationale aurait une chance de l’emporter est donc fausse. Quelle est sa plus-value ? » Sur le terrain, où elle multiplie les déplacements – comme ses plus proches conseillers –, les militants RN tiennent bon. Seuls les plus radicaux, exclus ou marginalisés au sein du mouvement, ont rejoint les Amis d’Éric Zemmour, qui ont les plus grandes difficultés à trouver des cadres territoriaux compétents. Il faut dire que sur le terrain, à mesure que la campagne avance, le comportement des jeunes « flibustiers de Génération Z » agace. « Ils se comportent extrêmement mal, ils appellent les maires qui nous avaient promis leur signature, leur racontent n’importe quoi… Sur les réseaux sociaux, ils sont extrêmement violents. »

Un temps tétanisée, elle aussi, par la rapidité fulgurante de l’ascension du polémiste, la campagne de Marine Le Pen, observe l’un de ses membres, s’est finalement ressoudée. « Avoir un concurrent, c’est utile, en réalité », confie Marine Le Pen. « Il ramène très certainement une partie d’abstentionnistes à l’intérêt électoral, et c’est intéressant, car il y a de grandes chances pour que ces gens, désormais, aillent voter et se reportent sur moi au second tour. Enfin, cela nous oblige à déployer notre programme pour marquer nos différences, et somme toute j’apparais comme réaliste face à ses propositions, aussi spectaculaires qu’irréalistes. » Et de citer l’histoire, l'« utra-libéralisme » supposé de l’essayiste, la place des femmes… L’offensive est lancée.

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Au 1er tour et se retrouve donc contre E. MACRON au 2eme tour, elle ne le battra pas et il sera réélu comme en 2017 !?

Quant à ZEMMOUR ce polémiste qui joue les épouvantails dans cette classe politique médiocre, il serait utile qu'il y ait un candidat LR devant lui, comme aussi devant M. LE PEN pour mettre un opposant valable face à E. MACRON (si les français veulent vraiment du changement qu'ils n'arrivent toujours pas à avoir, car votant si mal !)

Ce n'est pas si compliqué en fait, mais il faut que les Français apprennent à voter pour des candidats valables, hors des extrémistes illuminés de tous poils en pensant à la France et non pas à leur chacun pour soi improductif et leur versatilité débile quelquefois en ne se laissant pas influencer par les sondages médiatiques pernicieux !

Car l’élection présidentielle n’est pas un jeu, mais impacte l’avenir des Français et de la France !?

Jdeclef 14/11/2021 14h17


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