Xavier Bertrand lance
l’opération séduction auprès des militants LR
En tête dans les sondages,
mais challengeur dans sa famille politique, Xavier Bertrand tente de convaincre
les militants à un mois du vote.
C’est
un passage obligé auquel se plient tous les candidats au congrès des
Républicains depuis plus d’un mois. Faire la tournée des fédérations,
battre le rappel des troupes pour convaincre les militants de voter à
l’approche du congrès, le 1er décembre prochain. À un mois du
premier tour, ce mardi, c’était au tour de Xavier Bertrand de s’astreindre à
cet exercice de persuasion, en meeting à Boulogne, dans les Hauts-de-Seine.
L’occasion pour le candidat de clarifier les liens avec son camp après
s’être fermement opposé au principe d’une primaire avant de finalement
rejoindre le congrès. En veillant à faire valoir sa différence.
Figure ronde dans un costume cintré, le président des
Hauts-de-France sait ménager ses entrées, sûr de son effet et sous une
salve nourrie d’applaudissements. « Nous sommes en plein dans les
vacances scolaires, mais vous êtes nombreux ici ce soir », fait-il mine de
s’étonner devant une rangée fournie d’élus locaux dans ce département
historiquement acquis à la droite. Étaient présents pour
l’occasion Georges Siffredi, président du département des Hauts-de-Seine,
ainsi que les deux sénateurs Christine Lavarde et Roger Karoutchi, ce
dernier, vice-président du Sénat, pourtant acquis à Valérie Pécresse. Une
démonstration de force sur les terres de la présidente d’Île-de-France
et l’assurance de voir venir à lui nombre de médias nationaux. « Bien
sûr qu’ils sont plus nombreux, mais je vous invite aussi à vous rendre en
province », avance une membre de son équipe, plutôt satisfaite du nombre
d’invités présents : environ 250, selon les organisateurs.
Congrès LR : à qui profitera le boom des adhésions ?
« Madame Zemmour »
« Tu roulais pas pour Zemmour, toi ? »
s’exclame un adhérent, heureux de retrouver une connaissance croisée dans les
travées de cette salle de conférences prêtée par la mairie. C’est que, malgré
la joie affichée des retrouvailles, le petit peuple de droite doute de lui-même
avant un vote décisif. « Que vont faire les nouveaux adhérents, c’est bien
ça la question ? » s’interroge un jeune assistant parlementaire,
amer de ne pas avoir connu les grandes heures de la droite quand le nom du
parti était encore synonyme de victoire. En interne, Les Républicains font état
d’une hausse d’un peu plus d’un quart des adhésions, s’établissant à près
de 107 000 cartes, ce mardi 2 novembre. Une bonne nouvelle pour
les finances du parti, mais qui priverait les anciens adhérents de la
maîtrise complète de leur destin. À qui profitera cet élargissement du corps
électoral ? Dans les QG de campagne, auprès des cinq candidats, on
s’interroge encore sur l’issue du scrutin.
Coignard – Congrès LR : une primaire ouverte en moins
bien
Mais à chaque
problème son candidat… et ses lapsus. Xavier Bertrand a-t-il ainsi appelé à ne
pas faire de 2022 « l’élection de madame Zemmour », confondant
Marine Le Pen et le polémiste dans un curieux mélange des genres. Principal
argument pour convaincre de voter pour lui ? Son ascendant dans les
sondages à droite. Selon un récent panel publié dans le JDD,
72 % des sympathisants Les Républicains se disent prêts à voter en sa
faveur en cas de désignation en marge du congrès. La garantie, selon le
camp Bertrand, de la seule chance de victoire face à Emmanuel
Macron : « Mon adversaire, c’est le président sortant ! »
a-t-il réaffirmé, devant un fond bleu tricolore rehaussé d’un pupitre « La
France, la droite qui gagne », avant d’ajouter pour
dramatiser l’enjeu auprès des militants présents : « Le vote du
4 décembre, vous votez pour le prochain président de la République ! »
« Je suis le seul candidat en mesure de vous faire
gagner », a-t-il répété. Reste une inconnue de taille : son avance
dans les sondages nationaux lui permettra-t-elle d’écraser la concurrence d’ici
au 2 décembre alors qu’un autre prétendant, Michel Barnier, semble se
détacher ? « C’est une question de vie ou de mort pour le parti »,
assure un militant passé chez Bertrand.
Trahison et repentance
En effet, dans les rangs du parti, on ne fait pas mystère d’une
forme de soupçon à l’endroit de l’ancien « candidat naturel ». Une
appréhension qui profiterait à ses concurrents restés fidèles à leur famille
politique. « C’est quoi cette histoire ? Le type fait la course tout
seul puis finalement se rallie pour finir par expliquer qu’il est le
meilleur ? » s’étonne un stratège de campagne, au diapason d’une
partie des adhérents. « Je veux juste que vous compreniez mon
choix », s’est justifié Xavier Bertrand dans une opération reconquête
aux accents gaulliens, motivée par son « combat contre les
extrêmes ». Sous la direction de Laurent Wauquiez, le parti
« n’aurait pas pris de positions claires » après l’accession au
second tour du parti de Marine Le Pen en 2017. « Mais, moi, je ne vous ai
pas trahis pour rejoindre les rives de la macronie », a-t-il clamé sous
les applaudissements.
Autre cible de ce meeting de campagne : « les vautours
Zemmour et Le Pen ». Le polémiste et pseudo-candidat, souvent évoqué,
rarement nommé, faisait ici figure de repoussoir : « Nul besoin de se
déterminer en fonction d’untel ou d’untel », a défendu l’ancien ministre
de Nicolas Sarkozy avant de dérouler un programme en quatre axes aux allures de
discours de politique générale.
À Nantes, la campagne sous tensions d’Éric Zemmour
Sécurité,
immigration, travail et « république des territoires » – un des axes
forts de sa campagne –, le candidat a cherché à s’inscrire en présidentiable
devant ses concurrents en prévision des futurs débats. Quelques
incursions sur le thème de l’écologie lui ont permis de fustiger
« l’agri-bashing » porté par le « lobby des écolos
idéologues » pour le plus grand plaisir de la salle. Fidèle à sa stratégie
de confrontation avec le pouvoir, Xavier Bertrand n’a pas non plus manqué
d’attaquer Emmanuel Macron, bille en tête – « je ne serai pas un président
de la repentance » –, en s’appuyant sur l’actualité internationale : « La
France doit se faire respecter dans l’affaire des sous-marins. »
Il n’y aura pas de foire
d’empoigne, il n’y aura pas d’affrontement.
Convaincu, évoluant sans notes, à l’aise devant son public au
point de lâcher le micro pour ne s’appuyer que sur la force de sa voix, le
candidat a su rallier à lui les « curieux » sans grandes convictions,
au sortir de la salle. « Ces personnes venues pour voir ce que j’ai dans
la tête et le ventre », comme annoncé en préambule. « Valérie va
perdre », sourit une militante en plein conciliabule avec des élus
locaux.
Mais alors que Michel Barnier réunissait près de 4 millions
de téléspectateurs sur France 2 au même moment, le candidat d’une « droite
sociale » a pu donner l’impression de forcer sa volonté sur celle des
adhérents. Même au nom de l’unité. « Il n’y aura pas de foire d’empoigne,
il n’y aura pas d’affrontement », a-t-il assuré en prévision des résultats
du 4 décembre prochain. Avec, en guise d’avertissement, cette formule
définitive : « Si je perds au congrès, monsieur Macron sera
réélu. »
Chez
Les Républicains, la fièvre de la « Barnier mania »
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Il y a
meilleur que lui dans cet aréopage de candidats étiqueté droite LR qui n’a pas
attendu pour se déclarer avec moins de promesses fumeuses que lui ne tiendra pas
car trop nombreuses et bien qu’il ait quitté son parti LR obligé de raccrocher
les wagons de ce train de droite, car il est du même moule dite droite
classique pour participer aux choix des adhérents (qui ne sont pas tous des encartés
bornés, simplement des électeurs qui espérons-le, réfléchiront dans les urnes !?)
Les français
ont rejeté indirectement leur partis dans les urnes avec leurs leaders en 2017 bon
réflexe qui s’est mal terminé mais inachevé, car une fois plus ébloui par
soi-disant une nouveauté qui n’en était pas un par ce parvenu opportunisme du
même moule mais plus malin qui a saisi la balle au bon, de la clique du
gouvernement auquel il avait fait partie de F.HOLLANDE !
Il serait
plus raisonnable chez les français lambda de ne pas écouter les appareils de
partis politiques ringards que nous subissons sous cette Vème république et
avant et même sous les quinquennats récents ou l’on passe toujours son temps à
revoir les mêmes qui ne se battent que pour eux pas pour la France et les Français
se prenant en plus pour des pseudos monarque sans couronne de l’ancien régime dont
le peuple inventeur de leur révolution n’a pas encore réussi à se débarrasser, encore
plus dans cette Vème république obsolète donnant trop de pouvoir à un seul
homme ce qui gomme une grande partie de notre démocratie !
Jdeclef 04/11/2021
13h09LP
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