jeudi 16 décembre 2021

Ça c'est sûr, si les médias divers lui taillent un costume sur mesure, sans qu'il ait beaucoup à faire d’efforts pour plaire aux français gogos qui ont besoin d’être rassurés car pleutres habitués à leurs petits conforts douillets il enfonce une porte ouverte !

 

Emmanuel Macron : le costume de candidat perce sous celui de président

Entre actes de contrition sur la forme et posture d’inflexibilité sur le fond, Emmanuel Macron a passé en revue les grands moments de son quinquennat.

 

Une candidature imminente vaut bien un long prime time de catharsis. Pendant deux heures, depuis le jardin d’hiver de l’Élysée, le chef de l’État a répondu aux questions des journalistes de TF1 et de LCI, Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin. Une émission diffusée mercredi soir et baptisée « Où va la France ? » qui aurait pu s’intituler « Le quinquennat d’Emmanuel Macron vu par Emmanuel Macron ». Car le président, qui joue de l’art de la candidature subliminale, est revenu dans le détail sur les crises qui ont heurté son quinquennat, sur son action, mais aussi sur sa façon d’exercer le pouvoir.

Plus rare, le président et candidat implicite à sa réélection s’est aussi longuement livré sur lui-même, sur sa relation aux Français, tentant de fendre l’armure pour donner à voir sa personnalité sous son meilleur jour et paraître empathique. Sa garde rapprochée en est sûre : les électeurs sont nombreux à le soutenir, mais ne connaissent pas ce jeune président élu à 39 ans sur fond d’affaires et d’affaiblissement des partis traditionnels. D’ici au scrutin d’avril, Emmanuel Macron lance l’opération « humanisation » de sa candidature, dont son allié François Bayrou est l’un des instigateurs. « Je suis quelqu’un d’affectif, quelqu’un de très humain. […] Quand j’ai été élu, j’aimais la France. Aujourd’hui, je l’aime encore plus follement. J’aime les Françaises et les Français, et ça, je l’ai construit dans les moments de doute. […] Nous sommes le pays des possibles », a déclaré le chef de l’État, alors que son opposant Éric Zemmour le dépeint en « automate », « mannequin de plastique ». « Je n’ai pas d’obsession à l’égard de l’argent, ni ne l’adore, ni ne le hais. Je veux qu’on retrouve la culture de célébrer le succès, y compris dans l’économie », a-t-il encore exprimé.

« J’ai appris »

Exit, donc, « le président des riches », l’arrogance, les petites phrases. Du moins, l’espère-t-il. Soucieux d’apparaître sous un visage plus apaisé et bienveillant, de corriger des traits d’image négatifs dont il a du mal à se départir depuis le début du quinquennat, Emmanuel Macron est revenu sur des propos qui ont heurté (« traverser la rue » pour trouver un emploi, « ceux qui ne sont rien »…) et qu’il ne réitérerait pas aujourd’hui. Pour illustrer sa mue et se faire aimer des Français, le chef de l’État a cherché à installer un nouveau slogan, répété une dizaine de fois : « J’ai appris », à la manière de Nicolas Sarkozy en 2007 et son célèbre « J’ai changé ». « Il faut bousculer le système […], mais j’ai appris une chose, on ne fait rien bouger si on n’est pas pétri d’un respect infini pour chacun. » Comme après la crise des Gilets jaunes, l’ancien ministre de l’Économie a reconnu des « erreurs » dans la mise en œuvre de la taxe carbone ou de la limitation à 80 km/h sur les routes départementales. « Est-ce que j’ai fait des erreurs ? Oui, beaucoup. J’ai essayé de donner le meilleur de moi-même. »

Emmanuel Macron : la grande panne d’inspiration

Sur le fond, Emmanuel Macron veut montrer qu’il reste fidèle à son intuition de 2017 et sa volonté de « transgresser », désireux de poursuivre « une révolution culturelle qui est le goût du risque ». Le plus que probable futur candidat « assume » sa politique, revendique son bilan. « J’assume tout de ce quoi qu’il en coûte », a-t-il martelé, en guise de réponse tacite à son opposante Valérie Pécresse, qui l’accuse de « cramer la caisse ».

Sans la nommer, le chef de l’État a clairement visé la candidate Les Républicains, répondant longuement sur la question de la réduction du nombre de fonctionnaires. « Il faut du sérieux », a-t-il riposté, invitant sa rivale à détailler les suppressions de postes qu’elle entend réaliser. « J’ai réduit des fonctionnaires là où nous devions réduire. Il ne faut pas penser comme ça. […] Expliquer que le destin de l’État, ce serait sabrer comme si c’était des petits bâtonnets, c’est étrange ! Ce sont des femmes et des hommes », a argué le fondateur d’En marche !, ajoutant vouloir poursuivre la modernisation de l’action publique ». Déjà, il rode ses angles d’attaque, soulignant qu’il n’a pas « cumulé des années et des années de mandat ». « Les candidats font de la politique. Votre serviteur n’en fait pas », a-t-il osé.

La réplique à Éric Zemmour transpirait également en filigrane. « Je condamne celles et ceux qui jouent avec la violence », a déclaré Emmanuel Macron, refusant de commenter directement le meeting du polémiste à Villepinte émaillé d’affrontements. Le locataire de l’Élysée récuse la théorie du « grand remplacement » et considère que l’immigration zéro est une « absurdité ». Lui veut renforcer le contrôle aux frontières et améliorer l’intégration, mais reconnaît la nécessité de mener un « combat culturel civilisationnel », notamment sur la laïcité. « La pire des choses face aux peurs est de jouer sur le ressentiment, et de les exalter. […] Ce qui divise affaiblit. Vous n’expliquerez pas à plusieurs millions de nos concitoyens : le problème, c’est vous. » Le locataire de l’Élysée a même lu une lettre d’enfants reçue à la suite de la panthéonisation de Joséphine Baker, égrenant, à dessein, les prénoms des élèves.

Retraites

Cette émission visait à installer un peu plus l’évidence d’une candidature d’Emmanuel Macron, sans la verbaliser. Comme lors de la conférence de presse consacrée à la présidence française de l’Union européenne, la question lui a été directement posée. « Si votre question est : est-ce que vous vous projetez, est-ce que vous avez de l’ambition pour le pays […] au-delà du mois d’avril ? D’évidence ! » a-t-il lâché. « On ne transforme pas un pays en cinq ans. » La ligne de crête est ténue. Voire schizophrénique… Le président a assuré que, sans la crise sanitaire, il aurait mené à son terme la réforme des retraites suspendue début 2020, mais le candidat défend la nouvelle version du projet qu’il proposera aux Français, qui comprend un recul de l’âge légal, la suppression des régimes spéciaux et l’instauration de trois régimes (fonction publique, secteur privé, indépendants). « Un seul régime, je crois que c’est trop anxiogène », a considéré Emmanuel Macron.

Les oppositions, déjà échaudées sur la question du temps de parole, ont pointé dans la foulée de l’émission les contradictions entre le président Macron et le candidat, dénonçant un exercice d’autosatisfaction. Ils n’ont encore rien vu : déterminé à marquer les esprits avant les fêtes de fin d’année, le chef de l’État a décidé de saturer l’espace médiatique. Il répondra vendredi à des questions d’enfants dans l’émission Ils refont la France sur RTL.

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Car ayant la crainte de l'inconnu en 2022 et préférant penser que garder ce que l’on a est mieux que de le perdre pour quelqu’un de nouveau sans garantie du fait de certains candidats qui se présentent contre lui, moins recommandables voire extrémistes, grande peur qui remonte à l’après-guerre, ils peuvent bien attendre 2027 soit 5 ans de plus, mais là il faudra bien en changer !?

D’ailleurs ils avaient réélu 2 fois MITTERAND et pourtant c’étaient des septennats médiocres et après Chirac du fait de la venue de J.M. LE PEN dans ce piège électoral à 2 tours de cette Vème république qui avait instillé une dose de cette peur du virus extrémiste, car celui-ci voulait semer le souk parmi les autres partis politiques chez leurs leaders et il y a parfaitement réussi depuis 2002 !

Car en fait depuis, les Français de cette majorité dite silencieuse ne se réveille que pour réélire le président sortant forcément puisqu’au 2eme tour si piégeur et cette extrême droite RN met en lice M. LE PEN à chaque fois et maintenant E. ZEMMOUR ce polémiste déjanté extrémiste aussi qui n’a pas arrangé leur choix !

C’est désespérant car ces scénarios à 2 tours de cette Vème république fausse indirectement une démocratie qui élit un président avec une courte majorité loin de représenter tous les Français !?

Alors pour le changement ces français sont incurables car ils peuvent toujours attendre et ont un président élu par défaut c’est tout ce qu’ils auront (pour 10 ans !?)

Cette Vème république n’apporte plus ce que réclame une majorité de français et n’est qu’une tribune stérile pour des politiciens médiocres !

Jdeclef 16/12/2021 15h33


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