dimanche 5 décembre 2021

Ce titre irrévérencieux du POINT représente bien la bassesse des médias de ses rédacteurs et de la politique de caniveaux de certains politiciens de tous bords !

 

Valérie Pécresse, la revanche de la « femelle blanche »

PORTRAIT. Longtemps dépeinte en bourgeoise pincée par les « mâles blancs », la désormais candidate de LR s’est patiemment construite à l’ombre de Chirac et Sarkozy.

Prémonitoire. « Si on perd, on ne sait pas quand on reviendra au pouvoir… » nous confiait Valérie Pécresse à l’automne 2011, il y a dix ans presque jour pour jour. Propulsée à Bercy par Nicolas Sarkozy en pleine bourrasque financière mondiale, elle s’apprête alors à administrer aux Français une potion amère faite de hausses d’impôt et de serrage d’écrous. L’heure n’est pas à « cramer la caisse », malgré l’élection présidentielle qui se profile à grands pas. « On va devoir faire des choses courageuses, à rebours du temps politique ! Plutôt du Thatcher que du Churchill, poursuit la ministre du Budget. Mais Nicolas a un atout : une dizaine de ministres quadra qui ont vraiment envie de gagner. On va se battre jusqu’au dernier sang, parce qu’on y a intérêt ! »

Imaginait-elle que, dix ans plus tard, sa famille politique la chargerait de laver l’affront de deux échecs consécutifs à la magistrature suprême ? Songeait-elle qu’elle serait en situation de devenir la première femme à s’installer dans le bureau du général de Gaulle à l’Élysée ? Elle n’en a jamais fantasmé. Enfant, elle se rêvait actrice ou psychiatre. « Elle fonctionne une marche après l’autre. Elle ne pensait pas à la présidentielle à chaque brushing ! » sourit l’ancienne ministre de la Culture Christine Albanel, qui l’a connue jeune chargée de mission de Jacques Chirac à la fin des années 1990. C’est une ambition qui, chez cette grande méthodique, a mûri lentement.

Congrès LR : Valérie Pécresse représentera la droite à la présidentielle

Quand tu vois que personne ne défend tes idées, tu te lèves et tu y vas !

Elle éclôt le 22 mai 2018, précisément. Devant quelque 600 invités massés dans la salle des fêtes du Palais, Emmanuel Macron offense Jean-Louis Borloo en balayant son plan Marshall pour les banlieues d’un cinglant : « Ça n’aurait aucun sens que deux mâles blancs, ne vivant pas dans ces quartiers, s’échangent l’un l’autre un rapport ! » Valérie Pécresse est absente. Il n’a pas été jugé utile de la convier à la cérémonie. Elle qui pilote la plus grande région, « petite France de 12 millions d’habitants », comme elle se plaît à souligner. Elle qui a transféré le siège du conseil régional au cœur du « 9-3 », à deux pas des tours et des points de deal. Elle qui fait de la lutte contre la ségrégation sociale un combat. « Je suis une femelle blanche et je revendique d’avoir quelque chose à dire sur les quartiers populaires ! » riposte-t-elle sur Europe 1. « Quand Emmanuel Macron a jeté le plan Borloo à la poubelle, je me suis dit : Il n’écoute pas. J’ai installé le conseil régional en Seine-Saint-Denis. Le séparatisme, l’intégration, les banlieues, je m’en préoccupe. Je suis une figure singulière à droite. Quand tu vois que personne ne défend tes idées, tu te lèves et tu y vas ! » dévoile-t-elle.

Le 22 juillet dernier, elle se lance enfin, huit jours après avoir célébré son anniversaire – elle est née un 14 juillet, ça ne s’invente pas. Elle a prévenu quelques amis : « J’y vais. J’ai 54 ans, c’est maintenant ou jamais ! Il ne faut pas attendre, sinon Laurent Wauquiez va revenir… » Flairant le danger, l’ancien favori de la droite Xavier Bertrand l’appelle pour lui proposer de se ranger derrière lui. « En septembre, j’aurai fait le trou dans les sondages, tu verras ! » Elle l’éconduit poliment. « Moi aussi j’ai mon orgueil, Xavier. Et j’ai des choses à dire. »

« Le danger, c’est Valérie Pécresse » : la macronie face au congrès LR

Du Komsomol à William Saurin

Elle compte leur faire rendre gorge, à tous ces « mâles blancs ». La misogynie ordinaire, elle connaît, merci ! À l’ENA, on la surnomme « Jeune et Jolie » malgré sa deuxième place au classement de sortie de la promotion Condorcet. Conseillère d’État et enceinte de trois mois, elle voit deux postes prestigieux lui passer sous le nez pour avoir eu la franchise d’évoquer sa grossesse. Jeune députée UMP, invitée de Laurent Ruquier, elle tombe des nues lorsqu’il lui demande avec qui elle a couché pour en arriver là… À droite, on l’a longtemps croquée en bourgeoise scolaire et coincée, « Madame serre-tête et jupe plissée », quand ce n’est pas « la blonde » pour minorer ses compétences. Qui sait qu’elle est corse par sa mère, brune aux larges yeux noirs ? Qu’à l’âge de 15 ans, cette baroudeuse a rejoint le Komsomol de l’URSS pour apprendre le russe ? Qu’elle a travaillé à la chaîne chez William Saurin lors d’un stage pour HEC, mettant de la choucroute et des saucisses en boîte ? Plus près de nous, lors d’un sommet organisé par l’Élysée au château de Versailles pour convaincre de grands patrons d’investir en France, elle doit préciser à ses voisins fortunés, étrangement mutiques, qu’il y a maldonne. Non, elle n’est pas l’épouse d’Édouard Philippe, assis en face d’elle…

Valérie Pécresse : « Je suis 2/3 Merkel et 1/3 Thatcher »

De ce machisme encore tenace en politique, il lui reste quelque chose d’emprunté, une voix qu’elle peine à poser, un sourire trop figé, comme embarrassée par cette féminité qu’elle s’efforce de gommer derrière un uniforme de campagne à la Angela Merkel : tailleur-pantalon sobre et top aux couleurs tranchées, rouge conquête ou blanc virginal. « Elle est raide. C’est son éducation, une espèce de versaillisme dont elle n’arrive pas à se départir. C’est une conseillère d’État, une énarque, un bon petit soldat », défend un ami. Dans la dernière ligne droite du congrès des Républicains, ses équipes n’avaient qu’une frayeur, que les militants n’aient pas confiance en une femme pour diriger le pays. Jamais la droite de gouvernement n’avait investi une candidate pour la présidentielle.

Face à ses quatre rivaux, pour lever cette hypothèque, elle s’est patiemment sculpté une stature de femme à poigne, tenace, de bonne gestionnaire à qui on ne tremble pas de confier son bas de laine, « deux tiers Merkel, un tiers Thatcher », selon son mot. « Tu as montré aux Français que tu avais des couilles comme les autres, maintenant souris ! » l’a taquinée l’un de ses vieux compagnons de route après leur premier débat télévisé. Fait rare, elle a consenti à lever le voile sur sa famille et ses trois enfants en acceptant l’invitation de Karine Le Marchand dans Ambition intime sur M6. Avant de défier Emmanuel Macron, elle s’est assurée que son mari, le discret Jérôme Pécresse, épousé à l’été 1994, patron de la branche renouvelable de General Electric, était prêt à cette folle de vie. Précaution inutile : il l’a toujours soutenue. Il était là dans les pires heures, après la défaite de Sarkozy et la guerre Fillon-Copé, quand elle a failli tout plaquer.

Les cours particuliers de Jacques Chirac

L’Élysée, Valérie Pécresse connaît. Elle y a travaillé. Au début de l’année 1998, dans les couloirs du Palais, cette toute jeune recrue au CV rutilant – bachelière à 16 ans, HEC, ENA et le Conseil d’État dans la foulée – intrigue. Que vient-elle faire dans cette galère ? Depuis la dissolution ratée, Jacques Chirac est moribond politiquement. Ses amis l’ont mise en garde contre un hara-kiri professionnel. Peu importe à cette gaulliste de cœur, elle veut l’aider. Dans son sillage, les membres du cabinet présidentiel murmurent le nom de Louis Bertagna, son grand-père maternel, psychiatre de renom, qui soigne la fille aînée des Chirac, Laurence, atteinte d’une grave anorexie. Bernadette se méfie d’abord de cette possible intrigante infiltrée par la Corrèze, dont le mari Jérôme Pécresse est originaire.

Spécialiste ès hautes technologies, Valérie Roux, son nom de jeune fille, initie le président, un peu perdu face au « mulot », aux joies de l’informatique. Il la tutoie, paternel ; elle le vouvoie, impressionnée. L’ombrageux secrétaire général Dominique de Villepin la juge trop « normale » pour percer : « En politique, il n’y a que des névrosées ! » (*) En 2002, pour sa première campagne législative dans les Yvelines, le président lui livre un cours personnalisé de serrage de mains – la poigne ferme, le regard accrocheur – et d’embrassade électorale – avec tout le corps, comme du bon pain. Contre toute attente, « la gamine » dynamite le général cinq étoiles Philippe Morillon, ancien commandant des troupes de l’ONU en Bosnie. Chirac reste aujourd’hui encore son indépassable mentor, dont elle entend perpétuer les deux grandes leçons : toujours tenir la digue face à l‘extrême droite, et garder la colonne vertébrale bien droite sur la laïcité.

Valérie Pécresse : « J’agis, quitte à bousculer les conservatismes »

Montre-toi telle que tu es et les Français t’aimerontNicolas Sarkozy

C’est Nicolas Sarkozy, son mentor contrarié, qu’il l’a consacrée en la nommant ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Entre eux, il n’y a pas d’affect. Le président, qui préfère s’afficher avec ses égéries Rama Yade et Rachida Dati, tient la chiraquienne à bout de gaffe. Il est mal à l’aise avec cette « bac +18 » qu’il voit comme une techno sans charisme, au point de ne pas juger utile de l’intégrer dans son club de ministres politiques, le fameux « G7 ». Il la surnomme « Madame Moi Je », la trouve ennuyeuse, obsessionnelle, mais il apprécie sa force de travail. Il lui doit l’une des réformes emblématiques de son quinquennat sur l’autonomie des universités.

Face à des amphis hostiles et bondés, elle tient bon, héritant d’une image de réformatrice qui ne cède pas à la rue. Tout n’est pas rose, tant s’en faut. « Elle était toujours en butte contre Xavier Darcos [alors ministre de l’Éducation nationale, NDLR] et Nicolas Sarkozy lui cassait parfois la baraque en recevant des gens dans son dos. Elle en étouffait de rage. Elle avait le sentiment de ne pas avoir la reconnaissance qu’elle méritait. Le président n’était pas fan, mais il reconnaissait son opiniâtreté », se remémore un ancien collègue ministre. Elle cite volontiers cette plaisanterie corse : « Un pitbull lâche parfois, une mère corse jamais ! » Après un premier échec aux régionales de 2010 en Île-de-France, où elle subit les avanies de son propre camp, elle s’adjoint les services de Patrick Stefanini pour le scrutin de 2015, qu’elle remporte au terme d’une campagne violentissime contre Claude Bartolone (PS).

La leçon de Nicolas Sarkozy

Besogneuse, elle sillonne la région en ciré et sac à dos pour tracter. « J’ai honte ! Je l’invitais dans ma circonscription pour voir trois pelés et deux tondus. Elle arrivait seule au volant de sa petite voiture, je l’arrachais à sa famille », se souvient un élu francilien. Dans cette région acquise à la gauche, elle rafle la mise. La performance inspire à Nicolas Sarkozy ce commentaire pincé : « Elle a pris le melon, elle ne passe plus sous l’Arc de Triomphe ! Il faut lui dire qu’elle s’occupe des bus ! » Il faut attendre l’automne 2019 et une cérémonie de Légion d’honneur pour qu’il s’attendrisse enfin. Elle le choisit, lui, pour l’épingler. Il est touché. « ​​Je te souhaite le plus fort, le plus haut. Quitte à rêver, autant rêver grand, je sais que tu peux y arriver ! loue-t-il devant la petite foule massée en rez-de-jardin du conseil régional. Tu t’es construit une carapace, je sais que c’est pour te protéger, mais montre-toi telle que tu es et les Français t’aimeront. » Comme un passage de témoins qui ne dit pas encore son nom. De Nicolas Sarkozy, qu’on imagine à tort rancunier, elle a retenu une leçon fondamentale : il faut toujours rassembler sa famille. En 2004, alors qu’il vient de récupérer les clés de l’UMP, il la convoque pour un entretien. Convaincue qu’il va l’évincer du porte-parolat du parti, elle l’entend expliquer que la grande erreur de Jacques Chirac fut de ne pas tendre la main aux balladuriens. « Quand la droite se rétrécit, elle perd. Quand elle s’élargit, elle gagne. Je veux avoir dans l’équipe des gens qui ne m’aiment pas au départ », énonce-t-il… Avant de la confirmer dans ses fonctions.

D’Artagnan, pape François, Colbert… Dans la tête de Valérie Pécresse

Parfois, elle donne le sentiment de s’égarer en chemin, de réagir à contretemps. Elle a sa propre boussole politique, des intuitions qui peuvent dérouter. Avec le recul, avait-elle tort ? Le 5 juin 2019, elle claque la porte du parti dans la foulée de la démission de Laurent Wauquiez, après la raclée des 8,5 % de la liste Bellamy aux européennes. « Un parti bonapartiste que vous ne prenez pas quand il est à terre, c’est incompréhensible ! Elle serait devenue la candidate naturelle », sermonne un ancien ministre. Elle répète que le parti était verrouillé, « complètement buissonnisé », que mieux valait tenter de le réformer de l’extérieur à la tête de son micro-parti Libres ! Même tombereau de reproches lorsqu’elle lâche François Fillon à un mois de la primaire de 2016 pour rallier Alain Juppé, avant de piteusement faire machine arrière, écopant du peu flatteur surnom de « Valérie Traîtresse ». Dans l’équipe du Bordelais, on tord le nez en l’entendant défendre des positions droitières, critiquer « l’identité heureuse » et alerter sur la petite musique qui monte sur les réseaux sociaux sur « Ali Juppé ». « C’était un peu l’ouvrier de la 11e heure ! Elle provoquait un certain agacement », épingle un pilier de l’équipe Juppé. Valérie Pécresse leur propose en vain un slogan sur la « fierté française retrouvée ». Comme une réplique prémonitoire au crépusculaire discours du candidat Zemmour. Elle l’a, depuis, fait sien.

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Eh bien oui ! c’est une femme en tête qui pourra peut-être vraiment défendre leur cause car encore dévalorisée ou oubliée par un machisme bien masculin français d’une société patriarcale d’un autre âge dans un pays qui se dit moderne et qui continue à les martyriser on n’a qu’à ouvrir ou lire les infos de faits divers quotidien et en secouant ces élus souvent des hommes douteux voire libidineux en plus dans cette classe politique sclérosée mal élevée !

Et si les Français voulaient un changement c’est un début mais ne crions pas victoire trop tôt sa route est longue d’ici avril 2022 pleines d’embuches et coups bas de ses adversaires !

Car il faut être présente au 1er tour et arriver en tête devant tous les autres plus médiocres les uns que les autres y compris M. LE PEN habituée à ce genre de scénario qui n’aboutit jamais et en plus avec ce ZEMMOUR dont on peut espérer qu’il n’arrive pas à récolter ces 500 parrainages !

Personnellement j’aurai voté CIOTTI s’il avait été coopté par les adhérents LR car son programme était bien structuré et ferme correspondant à ce que beaucoup de français voulaient logiquement mais certains français bobos pleutres conservateurs trop gâtés ont choisi les biens pensant donneurs de leçon dont on a une indigestion car pensant : « qu’on sait, ce qu’on perd, pas ce qu’on aura » !

Depuis que je commente sur le Point, je n’ai jamais changé d’opinion je voterais pour V. PECRESSE si elle arrive face à lui au 2eme tour pour essayer de ne plus voir E. MACRON et ses discours alambiqués creux n’y subir ses tergiversations ou indécisions !

(Ce n’est pas une consigne de vote simplement une opinion !)

Mais aussi cela fait des décennies que les Français votent toujours aussi mal : 

ET POUR QUE CELA CHANGE VRAIMENT CE QUI N’EST PLUS SI SUR ?!

Jdeclef 05/12/2021 09h25LP


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