« Le danger, c’est Valérie Pécresse » : la macronie face au
congrès LR
Depuis
quelques jours, les proches les plus politiques du chef de l’État en étaient
persuadés : Xavier Bertrand allait se prendre une tôle au congrès Les
Républicains. « Il est détesté par les militants », pointait une
figure de la macronie fin novembre. « Il pue l’insincérité »,
notait un ministre. « Quitter un parti puis lui demander de voter pour
vous, c’est une erreur. Il s’est totalement planté », abondait un
conseiller d’Emmanuel Macron, fin connaisseur des arcanes de la droite.
Ça n’a pas manqué. Alors que le locataire de l’Élysée a tout fait
pour tenter de fixer un duel avec lui, de l’installer comme son adversaire en
allant à plusieurs reprises le jauger sur ses terres,
le président des Hauts-de-France termine donc quatrième du tableau final. Avec
seulement 700 voix d’écart entre les deux, le député Éric Ciotti et
la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse se qualifient pour le
second tour, dont le résultat sera connu samedi. Bien que deuxième, l’ancienne
ministre de Nicolas Sarkozy semble bien placée pour l’emporter, les trois
candidats disqualifiés ayant appelé à voter pour elle.
Congrès LR : Valérie Pécresse en route pour la victoire
Une qualification
de la chiraquienne pour l’élection présidentielle, voilà le pire scénario pour
Emmanuel Macron. Ses grognards l’ont identifié depuis longtemps. « Le
danger, c’est Valérie Pécresse », répète, en petit comité, François
Bayrou. Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, est sur la même
ligne. François Patriat, chef de file des sénateurs macronistes, pronostique sa
victoire depuis cet été. Valérie Pécresse a accusé Emmanuel Macron de
« cramer la caisse », seul argument de la campagne du congrès qui a
fait mouche auprès d’un électorat sensible à la question de la dépense
publique. « Elle est plus distincte, c’est une femme, elle incarne une
droite libérale tranquille. Elle ne sue pas la malhonnêteté intellectuelle par
tous les pores comme Xavier Bertrand. Son petit côté Versailles, ça plaît au
bon peuple de droite, analyse un ministre de poids. Elle ne suscite pas
d’antagonisme. En gros, si vous êtes macroniste mais que vous n’aimez pas
La République en marche, vous pouvez aisément voter pour Valérie
Pécresse. »
Compatible
Voilà le risque pour Emmanuel Macron, qu’une partie de son
électorat, venue de la droite modérée, ne se reporte sur Valérie Pécresse,
plutôt considérée comme compatible. Son nom a d’ailleurs régulièrement
circulé pour Matignon. En 2019, dans les colonnes du Figaro,
l’ex-conseiller du chef de l’État Stéphane Séjourné appelait l’ancienne
ministre à rejoindre la majorité. « Il faut qu’on travaille les
angles d’attaque », reconnaît un stratège du pouvoir. Certains ministres
l’ont décrite, sous le couvert de l’anonymat, comme le clone d’Emmanuel Macron
en femme, la crédibilisant d’autant plus dans le costume de présidente de la
République. « Son côté arrogant et méprisant va se révéler. Et
puis on ne gère pas une région comme on gère un pays », griffe un
ténor de la majorité.
Le scénario d’une investiture de l’élue francilienne étant le plus
probable, les soutiens du chef de l’État en viennent à espérer que sa
qualification soit la plus serrée possible face à Éric Ciotti, porte-drapeau
d’une droite plus identitaire et dure. Ainsi, pensent-ils, un faible écart avec
le député des Alpes-Maritimes l’obligerait à se déporter et à défendre un
discours plus radical. « Si Éric Ciotti fait un gros score, ce sera son
scotch. Comme Sandrine Rousseau avec Yannick Jadot », prophétise une
parlementaire de la majorité.
La réalité, c’est qu’on n’a pas
plié les LR.Un macroniste
de la première heure
Si Emmanuel Macron s’est employé depuis le début de son mandat et
la nomination d’Édouard Philippe à Matignon à s’adresser à l’électorat de
droite pour mieux dévitaliser le parti Les Républicains, son entourage redoute
que le congrès ne soit une rampe de lancement pour le candidat désigné à
partir du grand rassemblement prévu le 11 décembre. « Je rappelle que
François Fillon a fait 20 points en arrivant à poil à la
présidentielle. Rachida Dati a fait le plein de ses voix à l’élection
municipale à Paris sans faire trop d’efforts. La réalité, c’est qu’on n’a pas
plié les LR », s’inquiète un macroniste de la première heure. « Le
candidat LR va rassembler l’électorat de droite certes perturbé, mais qui reste
fidèle. Il y aura un effet de masse le 11 décembre. Il faut qu’on continue
à parler à la droite, à la base. »
Dans ce contexte, l’ancien Premier ministre peut jouer un rôle
déterminant. « On va avoir besoin de la droite pour gagner. Édouard
Philippe, c’est notre voiture-balai », décrypte un député Marcheur.
Mercredi, le maire du Havre, qui vient de fonder son parti Horizons, a
enregistré le ralliement du maire de Nice Christian Estrosi, ex-LR.
« Les deux tiers de la droite économique soutiennent le président. On a
cranté cet électorat. En dix-huit mois, en région Paca – là où Emmanuel
Macron avait fait son score le plus faible en 2017 –, LR a perdu
la mairie de Marseille, la mairie de Nice, de Toulon et le président de région.
La conquête a eu lieu », se rengorge un lieutenant du chef de l’État,
transfuge de la droite. La parole de l’ex-chef de l’État Nicolas Sarkozy, qui
entretient des relations cordiales avec l’actuel locataire de l’Élysée, sera
aussi déterminante. Soutiendra-t-il son ancienne ministre ou mettra-t-il en
scène sa proximité avec Emmanuel Macron pour tenter de l’aider à se faire
réélire ?
Pour l’heure, pas question de changer de stratégie ou d’accélérer
le calendrier du côté du Château. « Dans cette campagne, tout est
possible. Concentrons-nous sur nous-mêmes », exhorte un cadre du parti
présidentiel. « Il y a la séquence de la droite, il y aura probablement
une séquence de la gauche. On ne va pas sortir de notre couloir, c’est-à-dire
de la défense du bilan », approuve Laurent Saint-Martin, député La
République en marche de Seine-et-Marne et ex-candidat aux régionales en
Île-de-France face à Valérie Pécresse. Emmanuel Macron devrait officialiser sa
candidature le plus tard possible, croient savoir ses proches. « À date,
tout va bien », temporise un intime du président, qui s’empresse
d’ajouter que « tout homme en campagne est par nature inquiet ».
« Le président voit tout. Une mouche a bougé à 800 mètres :
il est le seul à l’avoir vue et demande ce qui se passe », sourit-il.
Comment Macron veut torpiller le « moment LR »
Les prochains
rebondissements du côté de LR et les sondages à venir sur la présidentielle
seront scrutés de près par le pouvoir en place. Emmanuel Macron s’est envolé
jeudi pour les Émirats arabes unis, première étape d’une tournée dans les pays
du Golfe. Une façon de prendre symboliquement de la distance et de la hauteur
par rapport aux enjeux de la politique nationale et à la compétition qui
s’ouvre. Ses lieutenants tentent, à leur manière, d’occuper le terrain. Après
un meeting des différentes composantes de la majorité lundi en présence
d’Édouard Philippe, les ministres et principales personnalités de La République
en marche sont de retour sur le terrain pour défendre l’action du chef de
l’État. C’est le cas de Stanislas Guerini, en déplacement à Marseille, ou
encore du porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, et de la ministre de la
Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, en visite
dans les Deux-Sèvres jeudi et vendredi.
Devant une centaine d’habitants, interpellés sur les problèmes de
désertification médicale ou sur les difficultés à recruter, les membres de
l’exécutif ont décoché quelques flèches à l’endroit de Valérie Pécresse.
« Si certains nous accusent de cramer la caisse, ce n’est pas pour ça
qu’on mettrait des lunettes noires et qu’on arrêterait d’aider ou de soutenir
l’économie là où il y a des besoins », a prévenu Amélie de Montchalin.
« Il y a beaucoup de discours faciles de la part de ceux qui ne sont pas
aux responsabilités », a-t-elle sermonné. Sans la nommer, Gabriel Attal a
lui aussi indirectement ciblé la présidente de région, évoquant la réforme de
l’assurance-chômage. « On entend certains candidats dire ce qu’ils
feraient sur le sujet alors qu’ils ne l’ont même pas fait quand ils étaient en
charge », a-t-il critiqué. Une façon déjà de roder les arguments en
prévision du match Macron-Pécresse.
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Tout
comme pour cette pandémie Covid et cette vaccination bâclée tergiversant depuis
le début car perdu et dépassé ne s'étant pas entouré de scientifiques ou
médecins qui ne soient pas inféodés à sa mauvaise politique qu'ils font sans s’occuper
vraiment de cette crise sanitaire !
Ayant
confondu avec ce « quoi qu'il en coute » qui n’achète pas tout
et ne règle pas tout et que le pays entre en inflation galopante comme ce
nouveau variant !
Alors que
la priorité devrait être la santé globale des Français et prioritaire surtout
avec nos systèmes de santé en pleine déliquescence hôpitaux manque de médecins
partout majoritairement arrivés à l’âge de la retraite mêmes dans les villes moyennes
et ses déserts médicaux dans nos provinces !
Il est
inadmissible à un hebdo comme le Point de diffuser un pareil titre vilipendant V.
PECRESSE parce que pouvant battre le président pseudo monarque actuel !
On voit
le mal que peut faire un média quel qu’il soit !?
Ce n’est pas
pour cela que je voterais pour elle, mais plutôt pour E. CIOTTI s’il est
désigné car son programme est plus ferme et strict sur les sujets que les Français
veulent entendre et voir aboutir car souffrant trop des problèmes qu’ils
subissent au quotidien qu’ils ne sont pas utiles de citer tant ils sont
évidents et devenus trop nombreux !
Il faut
un homme à poigne pour diriger et gérer la France fermement et donc avoir le
courage de se sortir de ces dirigeants de tous bords bienpensant donneurs de
leçons depuis les derniers quinquennats et même les politiciens médiocres
depuis 40 ans !
Les Français
on peut être l’occasion d’avoir ce changement qu’ils réclament depuis des
lustres !
Hé bien ?! Qu’ils le fassent avec un peu
de courage en votant mieux que d’habitude !
Jdeclef 03/12/2021
09h43
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