Le suicide (des médias)
français
CHRONIQUE. La presse,
méprisante et agressive avec Éric Zemmour, a, contrairement au candidat à
l’Élysée, bien mal retenu la leçon Trump.
Même
deux semaines après, le moment Zemmour à Villepinte reste fascinant : on y
découvre que, si le candidat a bien appris la leçon du trumpisme, en face, les
médias traditionnels ainsi que les clercs français restent bien en deçà, figés
dans un dédain non négociable, confortablement paralysés par les certitudes des
castes.
Listons les arguments bien appris chez Trump par le reconquérant :
Zemmour a utilisé, comme attendu, ce fameux « nous »
pour évoquer la France qu'il a déjà séduite, mais aussi sa personne devenue
archétypale, rime riche d'une cause prétendument commune. Une sorte de « je »
hypertrophié, immense, plaidant un temps nouveau mais aussi un messianisme
rétroactif, propre aux populistes depuis toujours. En second, on y retrouve les
topiques classiques du trumpisme : le mépris - « S'ils me méprisent, c'est parce
qu'ils vous méprisent » - avec son effet d'appel attendu sur les
exclus, mais aussi le complot, la haine des médias, le procès du fameux «
politiquement correct », alias le poids des castes médiatiques. Du Trump en
force, bien ordonné par la passion du discours, intelligemment recyclé. Du bel
art, quoi qu'on veuille en penser.
Les mêmes travers. Mais
où est donc le problème ? Il est dans ce que l'ex-président Nicolas Sarkozy a
fini par dénoncer, exaspéré par tant de maladresses contre-productives : « L'agressivité
de certains journalistes va finir par rendre Éric Zemmour sympathique. »
Survivant des lynchages et vétéran des fusillades médiatiques à l'aube contre
un mur virtuel, il est à même de déchiffrer ce qu'il y a d'idiot, de
suicidaire, dans le traitement médiatique du cas Zemmour. Car, au final, vu de
loin par l'auteur de cette chronique, il est étonnant de voir comment le
zemmourisme a bien appris de Trump et comment les médias français ont si peu
retenu de la débâcle des médias américains et de leurs erreurs face à
l'ex-grand populiste de la Maison-Blanche.
Ils retombent, justement méprisants et peu intelligents, dans les
mêmes travers : dédain pour le poids « démographique » réel du populiste juste
parce qu'on ne fréquente pas le même monde ; peu de vues en coupe verticale sur
la réalité du pays et ses électeurs ; mépris (et insultes) pour le « personnage
» et, surtout (grande erreur), positionnement en vis-à-vis du candidat, en
endossant, par inconscience et vanité, le rôle de l'adversaire, donc du coupable,
donc du média du parti pris. Cédant sur la neutralité, on cède en légitimité et
donc en honnêteté pour l'électeur anonyme. On devient acteur de la concurrence
politique - au lieu d'en être témoin -, et on renfloue, de facto, les rangs de
l'adversaire.
Entre-soi hyperurbain. Souvenons-nous
: on a tellement moqué Trump, sa coupe de cheveux, sa grossièreté de langage,
ses méthodes politiques barbares et si peu proches des bonnes manières, on l'a
tourné en ridicule, et on a fini par jouer son jeu, malgré soi, par convaincre
les plus tièdes quant à la vérité de ses théories du complot des castes. On a
fini par le faire élire en confirmant ses hallucinations sur le « mépris », le
« nous » qu'il veut commun entre lui et son adorateur, et qui est pourtant inconcevable
entre un chômeur de New Heaven et un milliardaire de New York. C'est aux
premiers jours de la victoire du populiste que la presse américaine avait
découvert sa bulle, ses erreurs et l'absolu cloisonnement qui l'ont réduite à
un punching-ball pour Trump et à une caste qui s'est nourrie trop longtemps aux
sondages sédentaires et à l'entre-soi hyperurbain.
Aujourd'hui, chose incroyable, c'est la France médiatique qui
rejoue le suicide (des médias) français, là où il fallait écouter, rapporter,
ne pas engager un front perdant et illégitime, ni juger ou s'impliquer. Le
populiste ? L'auteur croit à la sagesse des mythes grecs : face à Antée qui se
relevait de chaque mort après que ses adversaires l'avaient jeté à terre (sa
mère, Gaïa), il fallait la lumineuse ruse d'Héraclès pour comprendre les
erreurs des vaincus : Antée, il fallait le porter sur son dos pour pouvoir le
vaincre. Le lecteur excusera le pédantisme de la leçon finale : il est à la
mesure de la naïveté et de la suffisance dénoncées
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C’est comme les sondages médiatiques orientés pour tromper
les quidams de tous bords qui changent au gré du vent politique !
Il est comme d’autres extrémistes de tous bords connus qui
aboient fort ce qui plait et impressionne les gogos stupides car en plus c’est
un polémiste comme Dieudonné mais qui lui est moins intelligent que, car ancien
journaliste, il a eu le temps de tester ces français lambda bien que par ses déambulations
dans certaines villes de France ou il a subi des refus ou revers dans ses
visites non désirées il ne connaissait pas tous les Français !
Les extrémistes de tous bords sont une plaie dans cette vieille
classe politique plus que me médiocre qui montre que les autres candidats et
partis dit normaux de tous bords n’arrivent pas à s’en débarrasser car devenant
trop nombreux grâce au mécontentement de beaucoup de français qui sont à la
limite de franchir le pas vers les extrêmes droites ou autres... ?!
Quant à le comparer à TRUMP c’est une erreur facile car
président US était plus malin que lui employant toutes les failles du système
électoral US et de ses 50 états ou le nombre des voix des électeurs ne suffit
pas, cela étant il n’a pas été réélu !
On n’a vraiment pas besoin de cet extrémiste de trop de
ZEMMOUR on en a déjà assez et si c’est pour battre MACRON et empêcher sa
réélection, il y a d’autre moyen et notamment ceux qui ne votent plus en retournant
aux urnes !
Jdeclef 27/12/2021 10h30
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