vendredi 31 décembre 2021

Qu'on ne dise pas que cette religion islamique n'est pas obscurantiste et moyenâgeuse puisque ces barbares s'en recommande encore !

 

« Un taliban m’a frappée si violemment que j’ai perdu mon bébé »

REPORTAGE. À Kaboul ou en province, la résistance s’organise contre les autorités intégristes et des écoles clandestines pour filles ouvrent leurs portes.

Des cris de colère résonnent dans le district de Shar-e Naw à Kaboul : « Pain ! Travail ! Liberté ! Participation politique ! » Une trentaine de femmes avancent d’un pas énergique, avec une détermination qui semble braver toute logique. Arpentant la neige fraîche de l’hiver kabouliote, elles sont parties du New City Park et prennent la direction des bureaux des Nations unies. De tels cris de protestation se font rarement entendre dans la capitale afghane tant il est dangereux pour ces femmes de défendre leurs droits. Leurs libertés régressent petit à petit depuis le retour des talibans au pouvoir le 15 août 2021.

Les manifestantes sont lucides. Elles savent que la répression talibane peut frapper à tout moment. Mais elles n’ont rien à perdre, explique l’une d’elles, Médina : « Les talibans veulent m’enlever mes droits, alors je n’ai pas peur de leur faire face ! » Durant la marche qui dure une heure, elles croisent un groupe de talibans : « L’un d’eux a pointé son fusil sur moi, s’émeut Médina, je suis sous le choc, mais d’autres manifestations sont prévues et je descendrai de nouveau dans la rue ! »

Le 26 décembre, une nouvelle restriction a été imposée : les femmes qui souhaitent se déplacer à plus de 72 kilomètres de leur domicile n’ont plus le droit de le faire qu’accompagnées d’un mahram, un homme de leur famille. Après la chute de Kaboul, le ministère des Femmes a été remplacé par le ministère du Vice et de la Vertu. Lorsque les talibans ont besoin d’une main-d’œuvre féminine, comme dans le secteur de la santé, leurs emplois sont préservés mais dans d’autres domaines, leur travail est menacé.

En novembre, les nouvelles autorités ont interdit par décret le métier d’actrice. Les sportives ne peuvent plus non plus travailler, car Ahmadullah Wasiq, le responsable de la commission culturelle talibane, a jugé que« le sport n’est pas une activité pour les femmes ». Les restrictions portent aussi sur les tenues vestimentaires. Les journalistes femmes peuvent encore travailler à la télévision, mais elles ont obligation de porter le hidjab.

BHL – Il fait nuit en Afghanistan

L’étau qui se resserre n’est pas seulement le fruit de décrets officiels. La régression se fait aussi de manière arbitraire dans une société qui reste très conservatrice. Si aucune interdiction n’a été clairement édictée, « les juges femmes, les policières et les responsables politiques ont été menacées par les talibans et beaucoup ont quitté leur emploi », note Yasmine, une militante. Les Afghanes souffrent non seulement des pressions des autorités, mais aussi des mesures prises par leurs employeurs. De nombreux chefs d’entreprise ont interdit à leurs employées de revenir au travail, parfois par adhésion à l’idéologie intégriste des talibans, mais parfois aussi par peur. Certains anticipent déjà un durcissement du régime dans les prochains mois.

« Si les talibans nous tuent »

Beaucoup d’Afghans s’autocensurent, car ils gardent en mémoire la terreur patriarcale des années 1996-2001, lors du premier gouvernement taliban. Ces vingt dernières années, sous le pouvoir pro-occidental, les femmes avaient bénéficié d’une amélioration de leur condition, surtout dans les milieux libéraux principalement concentrés à Kaboul. Sous la pression américaine et grâce à l’action de la société civile, elles avaient arraché avec difficulté de nombreux droits. Certaines avaient réussi à faire carrière, à occuper des postes à responsabilité, à adopter des modes de vie individualistes et à faire appel à la justice en cas de violences conjugales. Ces acquis s’effondrent aujourd’hui comme un château de cartes, mais certaines Afghanes refusent d’y voir une fatalité.

Non loin de Madina bazar, un marché de Kaboul, des femmes arrivent par petits groupes de deux ou trois, pour ne pas attirer l’attention. Elles toquent nerveusement à la porte d’une maison en examinant la rue avec inquiétude. Les talibans ne sont jamais loin. « On ne doit pas attirer l’attention en montrant qu’on a organisé un regroupement de femmes libérales », chuchote Zahra, 27 ans. Elle prend place dans un fauteuil du salon. Les militantes qui la rejoignent la saluent. Habillée pudiquement d’un pantalon ample et d’un large manteau, elle porte un voile bleu azur à la mode libérale afghane : une mèche de cheveux dépasse.

Zahra est à la tête du groupe féministe Unité et solidarité des femmes afghanes, dont une quinzaine de membres sont rassemblées aujourd’hui. « Nous nous sommes rencontrées durant la première manifestation, le 3 septembre », indique-t-elle. Depuis, à chaque nouvelle mesure contre les droits humains, elles sont redescendues dans la rue. La répression fut violente : « J’étais enceinte de trois mois. Un taliban m’a frappée si violemment que j’ai perdu mon bébé », raconte Khatool, la gorge serrée.

À la suite de ces violences, pendant plus d’un mois, elles se sont mobilisées dans des lieux privés, à l’intérieur. Elles se filmaient et publiaient leurs slogans sur les réseaux sociaux : « Nous voulons l’égalité ! », « N’oubliez pas les femmes afghanes ! ». À la mi-décembre, la mobilisation de rue a repris. Le mouvement compte quelque 120 femmes, principalement à Kaboul, mais « la moitié seulement se rend aux manifestations, note Zahra. Pour une raison simple : si les talibans nous tuent, il faut que d’autres femmes soient là pour continuer la lutte. »

Nous devons nous battre contre les talibans mais aussi contre nos frères et nos pères.Une militante afghane

Déjà avant l’avènement de l’Émirat islamique, ces femmes avaient développé une conscience féministe. Car même sous le gouvernement soutenu par les États-Unis et leurs alliés de l’Otan, qui s’est effondré à la suite du départ des militaires occidentaux, les inégalités hommes-femmes étaient criantes. Selon Mélissa Cornet, chercheuse en droits humains à Kaboul, « la loi afghane condamnait certes les violences liées au genre à travers la loi EVAW adoptée en 2009. Cependant, le texte adopté l’a été par décret présidentiel, sous pression de la communauté internationale, et n’a été appliqué que de manière très limitée. Tout ce qui touche à la femme, ses libertés, son corps, sa sexualité, reste sous le contrôle de la famille, c’est-à-dire des hommes de la famille. »

Le président fantôme d’Afghanistan

Une réalité confirmée par les féministes : « Nous devons nous battre contre les talibans mais aussi contre nos frères et nos pères, affirme une militante, Sakina, car dans chaque maison, un homme partage la même philosophie que les talibans. » Les femmes sont souvent assignées à résidence, condamnées aux tâches ménagères et à la procréation, et pas seulement dans les campagnes. Certaines sont contraintes par leur famille au mariage dès l’âge de 13 ans, d’autres empêchées d’étudier à l’université. Dans ce pays où l’honneur et le respect de la figure paternelle sont centraux, peu de place est laissée aux choix individuels.

« Nous ne resterons pas silencieuses »

Dans la très conservatrice Kandahar, même avant le retour des talibans, les Afghanes devaient porter la burqa ou le niqab lors de leurs rares sorties : « Les visages des femmes étaient déjà inexistants », assure Abdul, un habitant de la ville. Mais au moins, un cadre légal existait, ouvrant la voie à l’amélioration de leur condition. Des droits que les talibans remettent en cause, notamment pour l’accès à l’éducation des filles. Le 15 août, l’ensemble des écoles ont fermé. Dans les semaines suivantes, les talibans ont autorisé la réouverture du primaire pour tous les enfants, mais du secondaire seulement pour les garçons. À partir de 12 ans, âge de la puberté, les filles sont privées d’école dans la plupart des provinces.

« J’ai connu l’Émirat entre 1996 et 2001, assure Salamya, la doyenne du groupe féministe kabouliote. J’étais adolescente et je ne pouvais pas me rendre à l’école. Je refuse que mes filles vivent cela. » Certaines militantes affirment avoir été victimes de messages d’intimidation pour stopper leurs actions. La dirigeante, Zahra, dit avoir reçu des menaces de mort. « J’ai peur d’être tuée, mais je dois continuer. C’est le seul moyen pour que la communauté internationale fasse pression sur les talibans. »

Je crains le mariage forcé, le viol. Mais je n’ai pas peur de la mort.Une activiste d’Unité et solidarité

Début novembre, quatre Afghanes ont été tuées dans le nord du pays, à Mazar-i-Sharif. Parmi elles, la militante féministe Frozan Sanfi était bien connue des activistes d’Unité et solidarité. Pour Sarah, une militante du groupe, cela ne fait aucun doute : « Les meurtriers sont des talibans. » Malgré le risque, elle pense que le combat doit continuer. « Nous ne resterons pas silencieuses comme nos mères dans les années 1990. Je crains le mariage forcé, le viol. Mais je n’ai pas peur de la mort. »

Derrière les rideaux

Leur courage est d’autant plus admirable que le pays est frappé par une crise économique gravissime. Le chômage a explosé. « Mon mari ne perçoit plus de salaire, car l’État est en faillite, assure Sarah, et moi, j’ai dû rentrer à la maison, car je suis une femme. On ne peut plus nourrir la famille. » Militer contre les talibans, c’est risquer l’isolement social et une plus grande précarité. Éduquées, dotées d’un réseau à l’international, ces femmes pourraient demander asile hors d’Afghanistan. Mais elles préfèrent rester. « Même si nous sommes tuées demain, c’est notre devoir d’être le porte-voix des femmes afghanes ! » souligne Zahra.

« Les talibans demandent à MSF de prendre en charge le système de santé »

L’accès des filles à l’éducation est leur priorité. Dans un petit salon, quelque part au cœur de Kaboul, Fatmeh ferme ses lourds rideaux bruns. « Les étudiantes ne vont pas tarder », souffle-t-elle d’un air nerveux. Une quarantaine d’adolescentes débarquent, par groupes de trois. Les jambes croisées, petits voiles blancs sur la tête, elles sont assises sur les tapis rouges qui jonchent le sol du salon typique afghan. « Ouvrez vos cahiers, nous commençons la classe », lance Fatmeh. Avant le retour des talibans, cette professeure de physique enseignait à des filles dans le secondaire. Elle a perdu son travail, et à cause des nouvelles règles de non-mixité entre professeurs et élèves, elle ne peut plus enseigner aux adolescents garçons. Après la chute de Kaboul le 15 août, elle est restée en contact avec ses étudiantes : « Avec la fermeture des écoles, les filles avaient perdu espoir », dit-elle.

Les semaines suivantes, elle met en place des cours secrets à domicile pour assurer leur éducation. Officiellement, les autorités affirment qu’elles rouvriront les écoles pour les filles si les lois de la charia (notamment la non-mixité et la pudeur vestimentaire) sont respectées. Pour Fatmeh, c’est un leurre destiné à rassurer la communauté internationale : « Les écoles ne rouvriront pas. Entre 1996 et 2001, lorsqu’ils étaient au pouvoir, les talibans les avaient fermées pendant cinq ans ! »

Plusieurs classes clandestines comme celle de Fatmeh ont vu le jour. La pratique étant illégale, impossible de savoir combien. Mais le phénomène semble répandu dans les milieux libéraux. L’enseignement est favorisé par l’accès à Internet. C’est la grande différence avec l’Émirat de 1996-2001 : les Afghanes peuvent s’informer en ligne. Et quand ils le peuvent, certains professeurs enseignent discrètement à domicile, surtout dans des lieux sûrs, des quartiers où le voisinage est antitaliban.

Pour les femmes afghanes, la vie s’arrête

C’est principalement le cas dans les quartiers de la minorité hazara, majoritairement chiite. Les Hazaras sont souvent plus progressistes que le reste de la société afghane. Dans le quartier Dachte Barchi, les passants défilent devant des petites échoppes aux airs de souk. Entre deux magasins, un couloir sombre s’enfonce dans un bâtiment. Une quinzaine d’adolescentes y pénètrent et s’installent dans une salle au mobilier modeste. Aucune fenêtre n’ouvre sur la rue, aucun panneau n’indique l’existence de ce cours.

Les filles ont toutes entre 15 et 18 ans : « Je suis ici pour apprendre la littérature et partager mes idées avec mes camarades, car notre école a fermé après la chute de Kaboul », déclare Tahera, une étudiante de 17 ans. Les élèves sont encadrées par trois enseignants volontaires, deux hommes et une femme, Mones. Cette jeune Afghane de 20 ans, étudiante en photographie, aide les filles à « garder une certaine motivation ».

Traumatisme

Mones a tenté de couvrir plusieurs manifestations féministes comme photographe, « mais les talibans ne laissent pas les journalistes afghans travailler », dit-elle en baissant les yeux. Elle s’est reportée sur les écoles clandestines. Les élèves de son cours « ont été victimes d’une attaque terroriste en mai dernier dans leur école, car elles sont chiites. Une cinquantaine de filles ont été tuées », indique Mones. L’État islamique (Daech) ou les talibans ? L’enquête n’a jamais été conclusive. « Elles ont souffert de ce traumatisme, puis leur école a fermé… Écrire les rendra plus fortes. Malgré les risques, nous devons les aider. »

Farima, 16 ans, est adossée au mur du bâtiment. Elle voit la vie kabouliote défiler sous ses yeux. « Ils nous disent : votre place est dans la cuisine. Mais je suis un être humain, j’ai le droit de travailler ! » Elle soupire en regardant ses camarades partir : « Même s’ils maintiennent l’interdiction d’étudier, nous trouverons toujours un moyen de braver le pouvoir taliban. »

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Les AFGHANS hélas pour eux ont toujours été des assistés par leurs cultures moyenâgeuses !

Les occidentaux bienpensant donneur de leçons ont voulu leurs inculquer la démocratie occidentale c’était une erreur même partant de bonnes intentions car  les Talibans ces barbares religieux d’un autres âges étaient implantés depuis longtemps en AFGHANISTAN et ils ont été repoussé en dehors de ce pays par la force mais pas éliminés et quand les américains derniers protecteurs de cette démocratie sont partis très vite sans se retourner ils les ont abandonnés à leur tristes sorts les afghans on recommencé à baisser la tête comme asservi  comme dans toute société féodale moyenâgeuse et subir ceux qui étaient fait les maitres de retour !

Alors ces individus religieux illuminés appliquent leurs dogmes obscurantistes moyenâgeux et extrémistes et martyrisent les femmes et sont dangereux et utilisent en plus le terrorisme islamique on le voit chez nous avec ce procès des attentats de 2015 qui traine par suite de contaminations au Covid de certains accusés !?

On ne dirait pas que nous occidentaux avons fait la guerre dans ce Moyen-Orient pendant 20 ans car ses islamistes s’infiltrent toujours chez nous en U.E et partout !?

Mais avec nos bienpensants donneurs de leçon qui nous gouvernent « tout le monde est beau et gentil » tant pis si on n’est plus en totale sécurité quotidienne !?

Jdeclef 31/12/2021 14h10

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