Cotta – Hidalgo, Jadot,
Mélenchon… La gauche en miettes
CHRONIQUE. À l’agonie dans les
sondages, la gauche tente de trouver une solution pour éviter le
« crash ». Une candidature unique est-elle la solution ? Pas
sûr.
Telle
saint Paul sur le chemin de Damas, Anne Hidalgo s’est-elle convertie à demander
une primaire ouverte de la gauche dans les plus brefs délais ? Est-ce dans
le train qui l’amenait à La Rochelle, où devait commencer une de ces dures
journées de campagne, de la nécessité, toutes affaires cessantes et rendez-vous
annulés, qu’elle a eu la révélation qu’il lui fallait plaider, de toute
urgence, sur TF1, pour un primaire ouverte au sein de la gauche ? Décision
prise comme en urgence absolue à une centaine de kilomètres de Paris, alors
qu’élus locaux et régionaux l’attendaient pour déjeuner plus tard, vers
12 h 30, en Ille-et-Vilaine. Descendue à Poitiers, la maire de Paris,
arguant d’une réunion en lien avec la situation sanitaire, est remontée illico
dans la capitale. Des rumeurs d’abandon couraient déjà, qu’Anne Hidalgo
annonçait quelques minutes après 20 heures qu’elle appelait à
l’organisation, le plus tôt possible, d’une primaire ouverte de la gauche.
Un peu plus tôt dans l’après-midi, Arnaud Montebourg, avait appelé
à un rassemblement derrière un « projet commun et un candidat
commun ». Il serait même prêt, a-t-il dit, à offrir sa candidature,
c’est-à-dire à la retirer.
Entre nous, il est bien temps. A-t-il fallu, pour Anne Hidalgo,
prendre connaissance des sondages qui démontraient la forte
« remontada » de la droite depuis la désignation de Valérie
Pécresse ? Jamais en effet, mais on le sait depuis des mois, la gauche,
divisée, éparpillée, n’a été aussi faible : moins de 25 % des
intentions de vote au moment où la droite, droite de gouvernement ou extrême
droite, séduit les deux tiers des Français. Un Jean-Luc Mélenchon plafonnant à
9 %, un Yannick Jadot, après un début de campagne ratée, depuis les
accusations formulées contre Nicolas Hulot, avec en prime l’interdiction
par des maires écologistes du foie gras dans les réceptions à Strasbourg
et Lyon, atteignant à grand-peine les 7 %, un Arnaud Montebourg prêchant
dans le désert, un candidat communiste fort sympathique, mais en désaccord
permanent avec ses concurrents, et surtout, elle, Anne Hidalgo, rivée,
accrochée autour des 5 %, le constat est plus qu’amer, il est navrant.
Mais pas incompréhensible
Coignard – Un sondage ne fait pas le printemps, mais…
Anne Hidalgo a tout à perdre
« Choix courageux d’une femme d’État », se félicite
aujourd’hui le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, en oubliant qu’Anne
Hidalgo elle-même avait, dans un premier temps, refusé de participer à
l’initiative proposée il y a près de deux mois par un mouvement baptisé
citoyen, fort de 200 000 personnes, d’une candidature commune. Seulement,
voilà : Yannick Jadot n’envisage pas que l’union puisse se faire autrement
qu’autour de lui, symbole des valeurs vertes. Pour Anne Hidalgo, il est inconcevable
qu’elle ne passe pas par le Parti socialiste, porteur de tant d’Histoire, et
condamné à en sortir, surtout, s’il s’effaçait aujourd’hui. Quant à Mélenchon,
il est Mélenchon. Sans doute ne pense-t-il pas vraiment, contrairement à ce
qu’il disait avec force au cours de son dernier meeting, dimanche, que la
victoire est à portée de sa main, mais, à sa troisième tentative, il se
dit qu’il est le seul à y avoir droit.
Hidalgo veut changer de braquet
On peut évidemment se demander, quoiqu’elle dise le contraire,
s’il ne s’agit pas, pour Anne Hidalgo, de se retirer bel et bien. Après tout,
c’est elle, parmi tous les autres concurrents, qui a le plus à perdre dans le
maintien de sa candidature : il n’est pas évident qu’elle puisse, après
une défaite cuisante, rester maire de Paris et y conserver son autorité.
Une candidature d’union n’a de
sens que s’il y a un programme commun, que si tous les candidats partagent les
mêmes convictions.François
Hollande
À moins qu’elle, ou le Parti socialiste, sorte de son jeu une
nouvelle carte, assez forte pour s’imposer à tous. Christiane Taubira ?
Celle-ci y pense si fort, dit-on, qu’elle n’a pas besoin de le dire pour
convaincre. Mais est-ce encore, des années après son passage à la
chancellerie, un personnage dont l’évidence s’impose ? Son empreinte
a-t-elle durablement marqué la gauche ? Hum… Sa présence ne ferait que
compliquer une situation qui l’est assez. Alors ? François Hollande, botte
secrète ? Quelques minutes avant le journal de TF1 dans lequel Anne
Hidalgo était annoncée, l’ancien président de la République a, d’une phrase
sensée, éloigné ce calice : « Une candidature d’union, a-t-il
déclaré, n’a de sens que s’il y a un programme commun, que si tous les
candidats partagent les mêmes convictions. »
Le retour du bon vieux temps ?
Manifestement, ce n’est pas le cas. Mais une chose est
certaine : quand Anne Hidalgo parle aujourd’hui de la nécessité d’une
primaire, elle ne peut pas rendre plus grand hommage à la primaire fermée de
LR, qui a bouleversé la donne politique et relancé une campagne qui ne
ressemble plus à celle qu’elle était, Valérie Pécresse ayant d’un coup crevé
les plafonds des sondages.
Certains, d’ailleurs, au Parti socialiste, ne sont pas loin de
penser que, Valérie Pécresse élue, ce serait le retour au bon temps d’avant,
celui de l’affrontement traditionnel de la gauche et de la droite. Qui sait si,
le « en même temps » centriste battu, la « parenthèse »
Macron refermée, la gauche ne pense pas pouvoir en profiter. Pas avant cinq
ans. Que la primaire ouverte de la gauche ait ou non lieu.
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Tant ces
politiciens sont divisés et devenus presque inexistant en plus affublés des
écolos verts EELV utopiques « empêcheurs de tourner en rond » en plus
sectaires pour certains !
La « macronie »
en tant que mouvement politique flou qu’elle est avec sa REM un parti fantôme du
président mais ne représente rien car composé de députés novices inféodés au
chef de l’état et son gouvernement de pattes cassées !
LR le
parti de cette droite classique a semble-t-il tirée leçon de ses erreurs après
l’échec de FILLION et vient de ressaisir avec çà primaire réussie et désignation
de sa candidate V. PECRESSE par les adhérents du parti !
En fait
dans l’histoire de cette Vème république gaullienne devenue monarchique par l’usure
du temps politique qui a donné par ses quinquennats passés un président qui a
trop de pouvoir qui a érodé cette démocratie française après 25 ans de droite et
14 ans de mitterrandisme et 30 ans d’alternance politicienne gauche/droite médiocre
pour ceux qui aiment les étiquettes politiques en oubliant le peuple de France pour
en arriver à un jeune dirigeant parvenu se prenant pour un monarque sans
couronne, il semble plus que temps de changer de façon de diriger et gouverner
la France autrement !
Jdeclef 09/12/2021
12h45
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