Emmanuel Macron : le
grand retour du « en même temps »
Le chef de l’État défend
l’équilibre de sa politique économique. Moderniser l’État, oui, mais sabrer le
nombre de fonctionnaires, non.
Le
« et en même temps » d’Emmanuel Macron n’a jamais été autant
d’actualité. Mercredi 15 décembre, sur TF1, le chef de l’État a assumé de
ne pas avoir réduit le nombre de fonctionnaires, comme il l’avait pourtant
promis pendant sa campagne de 2017. Il affichait alors un objectif de
suppression de 120 000 postes sur une fonction publique qui compte
5,6 millions d’agents, dont 70 000 dans les collectivités locales que
l’État ne contrôle par directement.
La longue interview a été l’occasion de répondre à Valérie
Pécresse et d’attaquer sa proposition de couper 150 000 postes de
fonctionnaire dans « l’administration administrante » sans
qu’elle donne beaucoup plus de détails. « Ce n’est pas vrai que le
cœur des économies à l’échelle de cinq ou dix ans sera dans la réduction du
nombre des fonctionnaires », a-t-il lâché, dans un tacle clair à la
candidate investie par LR. Ainsi, Emmanuel Macron recentre son image et
tente de séduire – ou de reconquérir – son électorat de centre
gauche. Un reniement ?
En réalité, Emmanuel Macron est depuis le début prudent sur la
réduction du nombre de fonctionnaires. Il faut se rappeler qu’en 2017 François
Fillon, le candidat de la droite, proposait la suppression de
500 000 postes. Lui ne proposait, en miroir, de supprimer que
120 000 postes. Et, depuis, Valérie Pécresse a divisé le chiffre de
Fillon par près de trois…
L’actuel chef de l’État a surtout toujours pris soin de
souligner que les 120 000 postes supprimés n’étaient pas un objectif en
soi, mais le résultat de réformes et de la modernisation de l’action publique.
Sous l’impulsion de Jean Pisani-Ferry, il avait même fait instituer un fonds de
modernisation de l’action publique doté de 700 millions d’euros. Investir,
donc, avant de pouvoir retirer le fruit de l’augmentation de la productivité de
l’État.
Avec la crise des Gilets jaunes, qui a mis en lumière la demande
des Français pour les services publics, l’objectif de réduire le nombre de
fonctionnaires a été totalement abandonné, et plus encore après la crise
sanitaire du Covid. Emmanuel Macron a alors considéré que l’État devait, au
contraire, renforcer sa présence sur le terrain au niveau départemental, dans
les sous-préfectures, accusant la droite d’avoir affaibli sa capacité d’action
de proximité au travers de la fameuse RGPP (révision générale des politiques
publiques) de Nicolas Sarkozy.
Au fond, Emmanuel Macron est toujours sur la même ligne, celle du
« en même temps ». « Il faut moderniser l’action publique pour
la rendre plus efficace. Je suis pour un État plus efficace, et donc, partout
où on le peut, réduire le nombre de fonctionnaires », a-t-il
souligné en citant le prélèvement à la source. Et en même temps :
« Expliquer que le destin de l’État est de les sabrer comme s’ils étaient
des bâtonnets, je trouve cela toujours étrange. »
Amélie Montchalin, plutôt considérée comme appartenant à l’aile
droite de la majorité, est sur cette ligne depuis qu’elle a pris la tête du
ministère de la Fonction publique, en juillet 2020. Il n’empêche, pour Jean
Pisani-Ferry, la réforme de l’État est un des angles morts de son mandat.
« La réforme de l’État, c’est le cimetière des bonnes intentions », expliquait-il
au Point
dès fin 2018.
Amélie de Montchalin : « Nous voulons faire
des préfets les garants des réformes »
Y voir un virage à gauche pour des raisons purement électoralistes
serait un peu rapide. Sur les retraites, par exemple, Emmanuel Macron assume
désormais ouvertement de vouloir repousser l’âge de départ à la retraite, une
mesure considérée comme plutôt de droite. Il ne tenait pas le même
discours en 2017, privilégiant alors une réforme permettant d’unifier
les 42 régimes de retraite dans un seul régime. Il s’appuyait
alors sur l’analyse du Conseil d’orientation des retraites (COR) qui
soulignait qu’il n’y avait plus de problème immédiat de financement des
retraites.
À LIRE AUSSIPourquoi l’OCDE regrette l’abandon du système universel de
retraite
Évidemment, son
régime universel devait tout de même introduire des règles de pilotage plus ou
moins automatiques pour en assurer l’équilibre financier à long terme, comme le
recommande l’OCDE. Mais Emmanuel Macron se gardait bien d’insister trop sur cet
aspect. Désormais, le chef de l’État assume qu’il faudra que les Français
travaillent plus longtemps tout au long de leur vie, le taux d’emploi des
séniors étant parmi les plus faibles de l’OCDE.
La crise des Gilets jaunes est passée par là, tout comme la crise
sanitaire qui a dégradé les comptes. Il va surtout falloir financer le retour
des investissements publics dans tout un tas de domaines, comme la santé, la
justice, ou pour augmenter le budget des armées, ainsi que la transition
énergétique. L’objectif de faire des économies en allongeant les carrières
revient donc au premier plan.
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Pas
à une contradiction près, Emmanuel Macron abandonne son régime universel,
« trop anxiogène », alors qu’il estime qu’il serait entré en vigueur
en l’absence de pandémie. Le chef de l’État promet trois régimes : celui
du privé, celui de la fonction publique et un troisième pour les indépendants.
Cela revient à promettre de supprimer les régimes spéciaux, d’harmoniser les
régimes pour les indépendants et, peut-être, de fondre en un seul le régime
général et complémentaire (par points) des salariés.
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Maintenant, ce qu’il va faire jusqu’en
AVRIL 2022 c’est blablater en nous soulant de discours divers et de leçons plus
ou moins pesantes avec l’épisode des vœux hypocrites de fin d’année qu’il ne faut
pas oublier !
Beaucoup de français aiment cela, car çà
les rassure, car ils crèvent de trouille pour l’avenir avec les candidatures
diverses plus que médiocres voire risquées qui se profilent à l’horizon de
cette fin de campagne insipide, pourtant c’est eux qui votent (mais si mal …!)
Quant à la crise sanitaire qui a
brouillé les cartes, certains diront que ce n’est pas da sa faute, même s’il a
été dépassé par celle-ci et a fait pas mal d’erreur par ces indécisions,
principal de ses défauts et pas seulement qu’en matière de santé, car il est
bien rodé bien que cette V eme vague soit nettement plus importante avec le drapeau
de père fouettard de son fameux passe sanitaire à validité variable selon le
degré de vaccination des français ( dont la profusion des faux pass dénote une fronde
importante d’une bêtise et inconscience de certains français dont le
ministre de la santé VERAN dit ne pas sanctionner les fraudeurs qui se feront
vacciner ?!)
Et si par miracle la pandémie se réduisait
ou même s’arrêtait d’ici avril 2022 il prendrait ça à son compte sans manquer
d’air et les Français qui pardonne très facilement serait capable de le réélire
facilement !
Tout cela parce qu’en France on pratique
des politiques lamentables avec des politiciens de tous bords qui donnent des
dirigeants médiocres à qui ont donne trop de pouvoir et se prennent pour des
monarques de l’ancien régime on ne se croirait pas au XXI eme siècle plutôt au IXX
eme voire avant !
Jdeclef 17/12/2021 13h25
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