Éric Zemmour : la
stratégie du spectacle
Physiquement menacé, le
candidat de Reconquête a mené jusqu’à présent une campagne essentiellement
médiatique. En 2022, cela peut-il suffire ?
Dans
les coulisses de C8 jeudi soir, les proches d’Éric Zemmour se sont sentis
gonflés de joie. Pendant près de quatre heures, leur champion, fines lunettes
sur le nez, a pu exposer ses idées dans l’atmosphère à la fois dynamique et
bienveillante concoctée par le trublion du PAF Cyril Hanouna – l’homme qui,
depuis qu’il a déféqué dans les chaussures de l’un de ses chroniqueurs
en 2014 pour faire rire son public, a vu ses audiences exploser. La
première de Face à Baba,
nouvelle émission « politique » offerte par la chaîne de Vincent
Bolloré à « l’animateur qui ose tout », a fait un carton :
2,1 millions de téléspectateurs, en majorité jeunes et éloignés de la
politique, ont écouté Éric Zemmour débattre, rire, et parfois s’empailleravec
dix intervenants choisis pour lui donner la réplique à un rythme effréné,
« dix minutes de débat chacun, si vous voulez prolonger, appuyez sur le
buzz ».
Un format idéal pour un homme rompu aux polémiques de plateaux de
télé, et qui n’aura fait qu’une bouchée des contradicteurs placés en face de
lui. « Il a pu toucher un public jeune, populaire, qui, d’ordinaire, ne
s’intéresse pas aux débats », se réjouit Antoine Diers, directeur adjoint
de la stratégie de sa campagne. Qu’importe si la suite d’échanges superficiels,
relevant davantage du spectacle que de la politique, interdisait toute
interrogation de fond, seuls les aficionados du débat s’en plaindront…
« Je suis cas contact avec Éric Zemmour » :
à quoi joue Éric Naulleau ?
Alors que leur candidat, en précampagne depuis septembre, n’est
pas encore allé à la rencontre des Français et souffre, depuis les violences
ayant entaché son meeting de Villepinte, d’un certain déficit d’image, l’équipe
sait qu’il lui faut maintenant tisser ce « lien charnel » avec les
électeurs dont il va briguer les suffrages. Déclaré depuis le 30 novembre,
Éric Zemmour doit « aller à la rencontre du peuple ». Mais comment
faire quand la sécurité des déplacements n’est pas garantie et que le
prétendant goûte peu les contacts ? « Se poser à côté d’un corps de
métier et faire semblant de s’intéresser, c’est pas son truc, à Éric »,
soupirait, fin novembre, l’un de ses proches conseillers. Une première
tentative de rencontre avec des habitants, dans les rues de Marseille, a
rapidement tourné court, des militants antifascistes hurlant sur le passage
d’un Éric Zemmour entouré de journalistes, devisant tranquillement d’histoire
maritime avec une élue, sans un regard pour les commerçants pourtant sur son
passage.
L’essentiel, c’est que son message
soit entendu, peu importe le vecteur.
Depuis, l’équipe du candidat a repris les choses en main. Pour des
raisons de sécurité, le programme des déplacements n’est plus communiqué à la
presse. Une poignée de médias, choisis par son équipe, ont pu accompagner le
candidat en Arménie. Et son tout premier déplacement officiel de terrain, ce
18 décembre en Alsace, a été calibré pour offrir au public une image de
carte postale, sur laquelle l’essayiste écrira son récit. Pour montrer son intérêt
pour la France rurale et agricole, Éric Zemmour posera dans les vignes au côté
d’un agriculteur… contacté il y a quelques jours à peine via l’un de ses
clients, relais du parti Reconquête en Alsace. « Il m’a demandé si je
pouvais organiser une dégustation pour la personnalité et les membres de son
comité de soutien, en tout six ou sept personnes. C’est un acte purement
commercial, alors, j’ai accepté », confie le viticulteur au Point, refusant d’être cité. « Il
n’a jamais été question que je lui parle d’agriculture. On m’a dit qu’il
resterait une demi-heure, uniquement pour goûter mon vin. » Un
gewurztraminer bio, primé, cultivé dans une somptueuse campagne du Haut-Rhin.
Dans l’après-midi, le candidat fera une apparition, pour les photographes, sur
un marché de Noël. Est-ce cela « rencontrer les Français » ?
« L’essentiel, c’est que son message soit entendu, peu importe le
vecteur », élude un conseiller.
Absence de réseau et problèmes de sécurité
Au siège du candidat, sous les logos du parti Reconquête, l’équipe
opérationnelle qui planche sur les déplacements de la rentrée reste d’une
prudence de sioux, refusant de dévoiler les thèmes qui seront abordés.
Plusieurs déplacements à l’étranger sont à l’étude, de Madrid aux États-Unis.
Mais verra-t-on, en France, Éric Zemmour sur des marchés
populaires rencontrer des syndicalistes, visiter des usines ou une
biscuiterie avec une charlotte sur la tête ? « La présence d’Éric
Zemmour provoque des tensions, c’est certain », commente Franck Louvrier,
ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, qui a dû affronter plus
d’une fois l’hostilité d’opposants pendant ses campagnes. « Les
manifestants peuvent être contournés, mais, pour cela, il faut un réseau local.
Un relais à la chambre des métiers départementale, une formation
politique… »
Réseau qui manque cruellement, pour l’heure, à un Éric Zemmour qui
n’a pas enregistré de ralliements. « Aujourd’hui, on peut largement s’en
passer », balaye un membre de l’équipe qui exploite les réseaux sociaux,
sur lesquels Éric Zemmour compte s’appuyer à plein pour amplifier la moindre de
ses interventions, et toucher de nouveaux publics. Depuis Marseille, le
candidat lui-même avait dit son scepticisme, qualifiant de « mise en
scène », de « cirque médiatique » ces déplacements de terrain
prisés des candidats. « Quand il débat avec Jean-Luc Mélenchon, il
touche plus de 4 millions de Français. Est-ce que ce n’est pas plus
important, comme impact ? » S’interroge un proche.
À voir… « En 2017, les Français ont aimé que Macron, un jeune
homme de la banque Rothschild, accepte de sortir de sa zone de confort. Comme
ils ont aimé que Sarkozy aille dans les usines à la rencontre des ouvriers,
sans fard », commente un spécialiste de la communication politique.
« Il ne faudrait pas que Zemmour devienne un homme fardé… » « Il
y aura toujours quelques moments âpres de vérité, qui trahiront l’incapacité
qu’il a à rencontrer les Français calmement », persifle l’un des stratèges
de la campagne LR, soulignant que Valérie Pécresse, elle, sillonnera le pays et
multipliera les rencontres.
« Le paradoxe, c’est qu’il a vendu aux Français la sincérité,
et qu’il est en train de se soumettre aux vieux artifices de la communication.
On a l’impression qu’ils l’ont déguisé en Big Jim, avec son costume et ses
petites lunettes… Sa force, c’était de dire vrai, et il est en train
d’apparaître faux. » Des critiques que les proches du candidat de
Reconquête jugent particulièrement malhonnêtes, alors qu’Éric Zemmour est
aujourd’hui, concrètement, physiquement menacé… Au point que le candidat a
demandé que le dispositif de sécurité l’entourant, relativement modeste, soit
réévalué par l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste, une première
dans l’histoire des campagnes présidentielles… Pour l’instant sans succès
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De la part de faux fans qui aiment les
trublions aboyeurs de foire !?
C'est comme comparer cela aux supporters
déjantés d'une certaine frange du peuple français qui va se défouler aux
matches de foot par leurs débordements incontrôlables dangereux qui cassent
tout !
Ou d'autres dans des manifestations diverses
de français mécontents qui s'infiltrent comme casseurs ou vandales !
D'ailleurs il a commencé à comprendre et
ne se déplace plus dans de grandes villes ou quartiers populaires ou il risque
de mauvais accueils ou même mauvais coups de publics irascibles !
Dans la sphère politique française il y a
trop de candidats plus ou moins extrémistes de tous bords que les Français ne
supportent plus et comme la gauche se désagrège de plus en plus avec en plus Mme
TAUBIRA qui enfonce le clou de cette gauche illuminée hors-jeu « cerise
sur un gâteau déjà empoisonné » qui augmente sa médiocrité pour devenir
inexistante car le tonneau des danaïdes est trop plein et il faut le vider !
Donc ces stupides politiciens de tous
bords en sont arrivés facilement sans s’en rendre comptes étouffés par les égos
démesurés de leurs leaders médiocres trop connus et usés à remettre sur les rails
la droite classique et leur dernière candidate ou MACRON qui attend que le
fruit soit mur pour se présenter (si possible ?)
Car cette droite LR puisqu’on en parle
est la seule à, même pour contrer le président actuel à moins d’évènements imprévu
d’ici AVRIL devrait être opposée à celui-ci à moins que les Français qui votent
si mal le reconduise dans ces fonctions, car les conservateurs pleutres et
versatiles habituels sont encore nombreux, mais heureusement pas plus de 5 ans
!
De ces campagnes présidentielles depuis
40 ans celle-ci est la plus insipide et d’une médiocrité sans nom par la
qualité de ses intervenants lamentables !
Jdeclef 20/12/2021 12h59
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