La France va-t-elle céder aux
footballeuses voilées ?
TRIBUNE. Les
« hidjabeuses » veulent obtenir le droit de jouer au football
voilées. Une régression qui irait à l’encontre de nos principes.
C’était
à craindre. Il y a presque dix ans, la Fédération internationale de football
(Fifa) cédait aux monarchies du Golfe en autorisant le port du voile dans les
compétitions internationales. Nous fûmes nombreux à nous élever contre cette
remise en cause des principes fondamentaux de la charte olympique
(article 50.2) et des « lois du jeu » du football (loi 4), qui
prohibent toute démonstration politique ou religieuse dans le sport. Nous
avions salué la réaction des instances du football français, décidant de
maintenir l’interdiction du port du voile sur le territoire national et pour
nos « bleues ». Mais voici qu’un collectif dénommé « les
hidjabeuses » a saisi le Conseil d’État afin d’obtenir l’annulation dudit
règlement fédéral et le droit de jouer voilées. Lourde responsabilité pour les
sages du Palais-Royal, qui se seraient sans doute bien passé d’avoir à
trancher une question beaucoup plus politique, voire philosophique, que
juridique.
Examinons les choses d’un peu plus près. Pourquoi interdire les
manifestations politiques ou religieuses dans l’espace sportif ? Parce que
nos ancêtres ont fait un rêve, qui s’est perpétué jusqu’à nous. Un rêve
d’universalité qui veut que tous sur la planète, du nord au sud et de l’est à l’ouest,
nous jouions au même jeu et soyons soumis aux mêmes règles. Un rêve de
neutralité qui préserve le terrain de jeu des querelles politiques,
religieuses, syndicales ou autres, contribuant ainsi à la paix entre les
peuples et les communautés. Un rêve d’égalité, qui abolit l’espace d’un instant
magique toute notion de race, de religion ou de condition sociale, au seul
profit de la performance sportive. Un rêve enfin où nos sœurs jouiraient
d’une dignité égale à celle de nos frères.
Pourquoi briser ainsi les « tables de la
loi » ?
Or, le voile, le hidjab, le tchador, le burkini, quel que soit le
nom qu’on lui donne, n’est pas un simple morceau de tissu. Il est la
manifestation ostentatoire, non seulement d’une appartenance religieuse, mais
aussi et surtout d’une séparation voulue entre les femmes et les hommes et
d’une soumission explicite des premières aux seconds. Le stade, la piscine, la
mer, tous ces espaces destinés à la liberté, au jeu et à l’émancipation
des corps, vont-ils devenir ceux de la promotion de l’apartheid
sexuel et de l’asservissement de la femme ?
Des militantes réclament le droit de porter le hidjab dans le foot
féminin
Il faudrait assurément de solides raisons pour briser ainsi les
« tables de la loi » sportive et oublier nos principes. Les
partisans du port du voile ont d’abord soutenu que celui-ci n’est pas un signe
religieux, mais « culturel », échappant donc à l’interdiction posée
par la charte olympique et la « loi 4 ». L’argument prêterait à
sourire s’il n’avait été, contre toute attente, retenu par la Fifa il y a dix
ans… Tour de passe-passe ou jeu de mots, comme on voudra, car il est clair que
les « hidjabeuses » elles-mêmes revendiquent explicitement le droit
de porter le voile comme signe de leurs convictions religieuses et non de leurs
traditions culturelles.
Plus sérieusement, les partisans du voile soulignent qu’une telle mesure
ouvrirait la porte du football aux jeunes filles musulmanes qui ne pourraient
jouer autrement. Ainsi, loin de les asservir, le port du voile contribuerait à
leur émancipation… Le paradoxe n’est qu’apparent et l’argument mérite
considération. Doit-on refuser les bienfaits du football à une jeune fille
parce qu’elle veut jouer voilée ? Poser ainsi la question oriente
inévitablement la réponse vers une acceptation résignée du hidjab. Et pourtant,
nous refusons de nous y résoudre ! Nous n’acceptons pas que les
femmes soient ainsi placées en liberté conditionnelle.
Un honteux désaveu à toutes celles qui se sont battues pour
l’égalité
Lorsque des principes sacrés sont en cause, comme la
non-discrimination et la dignité de la femme, le courage n’est-il pas
préférable à la résignation, la fermeté à la compromission ? C’est de ce
courage qu’ont fait preuve les pionnières musulmanes du sport féminin, comme la
Marocaine Nawal El Moutawakel ou l’Algérienne Hassiba Boulmerka qui couraient
sans voile malgré les menaces intégristes. Légitimer aujourd’hui le port du
voile dans le sport serait infliger un honteux désaveu à toutes celles qui se
sont battues depuis des années pour l’égalité, parfois au péril de leur vie, et
à celles et ceux qui continuent de le faire. Ce serait abandonner les jeunes
filles qui souhaitent s’émanciper dans leur combat contre la pression familiale
et sociale.
Et verra-t-on demain des hommes évoluer sur les terrains en
portant la kippa, le turban ou la croix des templiers ? En acceptant que
les symboles religieux soient reconnus dans le stade, la France renoncerait au
rêve universel d’un sport préservé des conflits idéologiques, religieux ou
politiques ; elle déroulerait le tapis rouge aux communautarismes de tous
poils, aggravant les fractures qui minent notre société.
Face à une telle menace, les pouvoirs publics pourraient, sans
gloire, s’en remettre à l’arbitrage du Conseil d’État. Ils pourraient surtout
légiférer pour conforter les fédérations sportives nationales dans leur combat
pour la neutralité du sport. C’est le souhait des sénateurs et sénatrices
emmenés par Michel Savin autour de la proposition de loi n° 273 déposée le
8 décembre (1). C’est aussi le nôtre.
(1) Proposition de loi visant à assurer le respect des principes
de la laïcité dans le sport, présentée par MM. Michel Savin, Bruno Retailleau
et Mme Jacqueline Eustache-Brinio
Annie Sugier est présidente de la Ligue du droit
international des femmes. Frédéric Thiriez est ancien président de la
Ligue de football professionnel et Linda Weil-Curiel est avocate et
secrétaire générale de la LDIF
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Jusque dans le sport en aliénant la
simple liberté de pratiquer des sports divers pour les femmes sous des prétextes
religieux !?
Les sports doivent être neutres sans
signe extérieur de religion quel qu'elles soient, nos dirigeants et autorités
de l'état doivent faire appliquer ces règles sans dérogation et surtout sans politiquement
correct hypocrite pour satisfaire certains pays religieux autoritaires et
totalitaires !
Il faut cesser pour ses sportives
d'aller jouer dans des pays à religions rétrogrades qui rabaissent les femmes !
Et qui par leur intolérance bornée
réduise drastiquement la liberté des femmes qui sont des êtres humains comme le
sont les hommes !
Il faut laisser ces pays faire ce qu'ils
veulent chez eux à cause de leur mysticisme rétrograde datant de l’âge des
ténèbres sans les laisser faire de prosélytisme sous-jacent en dehors de chez
eux !
Mais ne pas participer à des
compétitions sportives internationales puisqu'ils sont intolérants et en fait
ne respectent pas les êtres humains qui ne pratiquent pas leurs religions !
Et surtout ne pas céder envers des pays
de cet acabit connus comme on le fait déjà trop dans nos pays libres
démocratiques déjà trop tolérants !
Car quand on cède un pouce à leurs
dogmes rétrogrades, ils infiltrent nos sociétés et pourrissent la vie de
certains de nos citoyens faibles à qui ils vident les cerveaux avec même des
lois qui ne respectent pas celles de notre république !
C’est dur de faire rentrer cela dans la tête
de nos dirigeants bienpensants de tous bords qui se succèdent depuis des
décennies, ces règles ou principes d’égalité et surtout de protection de notre
république française et de notre culture ancestrale !
Le nouveau président s’il y en y a un à venir
en 2022 devra être très attentif à cela car les gouvernements passés et présents
n’ont pas assez agi sur ce problème !
Jdeclef 20/12/2021 15h52
La on voit comment avec de tels abrutis modérateurs du point censurent arbitrairement ce commentaire qui ne fait que dire la vérité en ne respectant pas nos libertés ce qui empêche indirectement que ces états de faits irresponsables cessent et occulte nos libertés d'expression seule défense qui nous reste contre ces fléaux religieux extrémistes !
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