Présidentielle : en plein
Covid-19, faut-il interdire les meetings ?
Le contexte sanitaire se prête
peu aux grands rassemblements traditionnels d’une campagne électorale, mais
certains candidats tiennent à les organiser.
Des
salles bondées sans contrôle du pass sanitaire. Des masques sous le menton. Des
militants galvanisés qui crient et chantent. En pleine cinquième vague, les
meetings d’Éric Zemmour à Villepinte et de Jean-Luc Mélenchon à La Défense, qui
ont rassemblé respectivement 10 000 et 5 000 personnes dimanche
5 décembre, ont de quoi donner des sueurs froides aux épidémiologistes.
« C’est une machine à cluster ! » s’étrangle le lendemain, sur
France Info, Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et
tropicales de l’hôpital Tenon à Paris.
C’est surtout un véritable casse-tête pour les équipes des
candidats. Comment faire campagne au milieu d’une pandémie sans faire prendre
de risques à ses militants ? Certes, les politiques commencent à être
rodés. « On a l’expérience, aux régionales [en juin dernier, NDLR], d’une
campagne sous Covid », rappelle Mounir Satouri, directeur de campagne de
l’écologiste Yannick Jadot. Mais, pour l’élection suprême, prévue
les 10 et 24 avril prochains, difficile d’imaginer se passer des
traditionnels meetings et des images fortes qu’ils offrent aux médias.
« Une campagne, c’est aussi des rencontres, avec les citoyens, avec les
militants… Si, demain la pandémie remet tout cela en cause, ce ne sera pas la
même campagne… »
Éric Zemmour et le « serment de Villepinte »
Annuler ou maintenir ?
Chez Les Républicains, on n’a pourtant pas hésité à sacrifier le
premier meeting, prévu samedi 11 décembre à Paris, de la candidate
fraîchement investie. Un « crève-cœur », regrette Valérie Pécresse sur
France Inter lundi 6 décembre, mais la seule décision
« responsable ». « Je ne peux pas prendre de risques avec la
santé de nos sympathisants », explique la candidate, qui tacle les
meetings de ses concurrents : « Ce n’est pas une démonstration de
force que de contaminer les Français. »
« Dans le contexte sanitaire actuel, il faudrait éviter ce
type d’événements qui rassemblent énormément de personnes dans des lieux
clos et où peu de gens portent le masque », reconnaît Jonathan Roux,
épidémiologiste à l’École des hautes études en santé publique de Rennes.
« Ce sont des lieux où les gens chantent, crient, expriment leur joie… Et
donc produisent des aérosols qui augmentent les risques de transmission du
virus. »
Il est encore envisageable de
faire un meeting, mais il faut mettre en place un vrai protocole sanitaire.Jonathan Roux, épidémiologiste
D’autant que le pass sanitaire n’est pas exigé pour accéder à un
rassemblement politique. Ainsi en a décidé le Conseil constitutionnel le
9 novembre, garantissant le « droit d’expression collective des idées
et des opinions ». Les candidats peuvent le demander s’ils le souhaitent,
mais ce n’est pas obligatoire. Ce sera le cas lors du meeting d’Anne Hidalgo.
La candidate socialiste a maintenu son rassemblement prévu dimanche
12 décembre à Perpignan, mais le millier de sympathisants attendu devra
présenter son QR code à l’entrée.
Pour le premier rassemblement public de Yannick Jadot, organisé
samedi 11 décembre à Laon, sa ville d’enfance, le pass sanitaire n’était
pas prévu… Mais pourrait l’être, précise Marine Tondelier, porte-parole du
candidat. « La décision n’est pas encore prise car la réglementation est
un peu floue. Pour nos journées d’été, on nous avait interdit de le demander.
Notre esprit, c’est de suivre la règle, rien que la règle. » Loin des
foules à Villepinte ou à La Défense, ce premier meeting, organisé dans un
gymnase de la petite ville de l’Aisne, ne rassemblera
que 350 sympathisants en présentiel – la jauge a été réduite de
moitié –, le port du masque y sera obligatoire et des autotests seront
proposés à l’entrée.
Coignard – Stratégie anti-Covid : pile, je gagne,
face, tu perds !
Campagne présentielle
Si ces événements comportent des risques sur le plan épidémique,
il n’est pas forcément nécessaire de les bannir, nuance d’ailleurs Jonathan
Roux. « Il est encore envisageable de faire un meeting, rassure
l’épidémiologiste, mais il faut mettre en place un vrai protocole
sanitaire. » Port du masque bien respecté, bonne aération de la salle,
gestes barrières… « Plus on cumule les gestes barrières, plus on réduit le
risque. Le concert test à Bercy a montré que, lorsque l’on est rigoureux, il
n’y a pas plus de risques de contamination. »
Même en pleine pandémie, « on peut donc faire une campagne
présidentielle en gardant du présentiel », assure Jonathan Roux. Pour les
plus frileux, à défaut de meeting, restent le tractage en extérieur ou le
porte-à-porte, certes moins spectaculaires. « C’est dans ces situations
qu’il est le plus simple de maintenir les gestes barrières. Mais il ne faut pas
venir à 20 ou entrer boire le café. »
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Et exciter
pas mal de trublions comme on n'en a vu lors du rassemblement de ZEMMOUR cet
aboyeur de foire dont on a trop en France dans cette classe politique médiocre
!
Surtout
avec les plateaux télés nombreux sur différentes chaines de télévision et
notamment celles en continu !
Et dans
les médias les afflux de sondages jusqu’à l’indigestion des médias orientés par
ceux-ci sans compter les JT qui relayent la progression des candidats dans
l’opinion des Français lambda et çà à 5 mois de l’élection et même déjà avant
pour certains !
LR a
annulé provisoirement le rassemblement de V. PECRESSE pour cause de progression
de la pandémie et des contaminations, bien que certains grincheux disent que
c’est une manœuvre politique plutôt que de bon sens mais cela semble logique et
prudent !
Car ces
jeux du cirque stupides de ces meetings à l’américaine qui plaisent temps à
certains ne sont que de la poudre aux yeux de ceux qui croient à ce spectacle et
aux paroles des candidats et leurs promesses surévaluées à grand bruit que font
ces tribuns qui harangue les gogos trop nombreux qui râleront après pendant 5
ans si leur candidat n’est pas élu !?
S’ils se
laissent enfumer par ces candidats de tous bords lors de ces spectacles de
music-hall, ils oublient qu’ils occultent leur avenir, car le candidat ne pense
qu’à lui et çà c’est un fait immuable !
Jdeclef 09/12/2021
10h04
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