mercredi 15 décembre 2021

Tout le monde fait grève alors pourquoi pas les magistrats avec cette justice en mort cérébrale ! Une administration poussiéreuse digne du IXX eme siècle ou un grand ménage s'impose (comme d'autres !)

 

Justice : coup d’envoi de la grève des magistrats

Mercredi 15 décembre, magistrats et greffiers donnent le signal de départ d’un vaste mouvement de contestation au sein de la justice en appelant à la grève.

À quelques jours de la fin de l’année 2021 et du véritable coup d’envoi de la campagne présidentielle, la justice descend dans la rue pour se faire entendre. Après la publication, le 23 novembre dernier, d’une tribune fustigeant les conditions de travail et l’affaiblissement du système judiciaire, magistrats et greffiers appellent à la mobilisation générale. Mercredi 15 décembre, 17 organisations syndicales, dont, fait exceptionnel, l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), entament une grève générale et appellent aux renvois massifs des audiences.

Des rassemblements sont prévus à la mi-journée devant la plupart des cours d’appel et devant certains tribunaux. À Paris, l’intersyndicale a choisi de converger vers Bercy et demande à être reçue par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, pour obtenir un budget « bien plus ambitieux pour la justice ».

Le procès des attentats du 13 novembre 2015, qui se tient à la cour d’appel de Paris, « commencera exceptionnellement à 14 heures pour permettre à tout le monde de participer à la mobilisation », a indiqué, mardi, le président de la cour d’assises spéciale, Jean-Louis Périès. Cette mobilisation sans précédent intervient trois semaines après une tribune qui proclamait : « Nous ne voulons plus d’une justice qui n’écoute pas, qui raisonne uniquement en chiffres, qui chronomètre et comptabilise tout. » Écrit par neuf jeunes magistrats après le suicide fin août de l’une de leurs collègues, Charlotte, ce cri d’alarme dénonce souffrance au travail et perte de sens.

Les indiscrets – Suicide d’une magistrate : la « récup » du Syndicat

« Point de rupture »

Le texte a eu un succès aussi fulgurant qu’inédit : en trois semaines, la tribune avait été signée par 7 550 professionnels, dont 5 476 magistrats (sur 9 000) et 1 583 fonctionnaires de greffe. Un grand nombre de juridictions s’y sont associées, en votant à l’issue de leurs assemblées générales obligatoires de décembre des motions réclamant des moyens supplémentaires, certaines annonçant par ailleurs l’arrêt des audiences au-delà de 21 heures.

La contestation a même gagné la Cour de cassation : les magistrats de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire ont, dans une rare prise de position, dénoncé, lundi, « une justice exsangue, qui n’est plus en mesure d’exercer pleinement sa mission dans l’intérêt des justiciables ».

Le constat dressé dans la tribune est également partagé par la hiérarchie judiciaire : dans un communiqué commun, les présidents des quatre « conférences », qui représentent les chefs des cours d’appel (premiers présidents et procureurs généraux) et des tribunaux judiciaires (présidents et procureurs), alertent sur une « situation devenue intenable ». « Cela fait des années qu’on dénonce la souffrance au travail, la justice rendue en mode dégradé. Nous sommes arrivés à un point de rupture », fait valoir Natacha Aubeneau, secrétaire nationale de l’USM.

Des psys pour soulager les juges ? « N’importe quoi ! »

« On sent une unanimité assez inédite. Tout un corps qui partage le même constat, cela fait extrêmement longtemps qu’on n’a pas vu ça », renchérit Katia Dubreuil, présidente du Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche).

Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, qui avait heurté de nombreux magistrats et greffiers en affirmant que la justice avait été « réparée » grâce à un budget « historique », a tenté, lundi, de calmer la fronde, venue percuter les États généraux de la justice lancés à la mi-octobre par le gouvernement. Lors d’une conférence de presse à la chancellerie, le ministre a défendu son bilan, le mettant en perspective, chiffres à l’appui, avec les « abandons des décennies passées », et a promis de maintenir « les efforts ». Il a notamment annoncé l’augmentation du nombre de places au concours de l’École nationale de la magistrature (ENM) pour permettre l’arrivée de 380 auditeurs de justice dans les juridictions dès 2023, ainsi que la pérennisation de quelque 1 400 postes créés dans le cadre de la justice de proximité.

Dans un message adressé mardi à l’ensemble des magistrats et des agents judiciaires, et consulté par l’AFP, le ministre a assuré avoir « entendu le mal-être » et les « attentes légitimes » exprimées, assurant qu’il était « déterminé à améliorer durablement [les] conditions de travail et le fonctionnement de la justice ».

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Et en plus la pénitentiaire rattachée à ce ministère de la justice qui devrait être gérée à part sur un budget dédié par un secrétaire d’état nommé à cet effet !

Car oubliée par nos états et dirigeants de tous bords depuis 40 ans comme le reste de nos administrations de cette V eme république monarchique !

Une justice laxiste inefficace ne serait-ce qu’en matière de jugements rendus avec un code pénal non adapté avec des peines trop faibles sans rigueur quand elles sont faites en plus sur des dossiers qui trainent des mois, voire des années avant d’être instruit avec en plus un dernier ministre en charge pompeusement nommé garde des sceaux (pas garde des « sots ») ne confondons pas, ex avocat de renom spécialiste des acquittements qui ont fait sa fortune quand il exerçait encore sa profession si lucrative !

Cette justice sans moyen que nos dirigeants de tous bords ne veulent pas assez lui donner de vrais moyens car bien que soi-disant indépendante ne l’est pas totalement mais les protège indirectement puisque c’est eux qui nomment ces fonctionnaires juges !

A cela, il faut ajouter une lenteur exceptionnelle pour juger instruire les affaires de tous ordres et si c’est une affaire politique, c’est encore pire !

Alors il ne faut pas compter sur les bienpensants au pouvoir pour changer cela donc le résultat c’est que l’insécurité augmente car les justiciables malfrats et autres voyoucraties devenues dangereuses ne craignent pas cette justice de bienpensant donneurs de leçons hypocrites !

Mais tout cela est répété à chaque fois depuis des décennies sans évolutions notables et sans résultat à chaque quinquennat et avant !

Tout cela n’est qu’un boulet à trainer de plus de nos administrations (régaliennes) de notre république monarchique !

Jdeclef 15/12/2021 11h55


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire