Justice : coup d’envoi de
la grève des magistrats
Mercredi 15 décembre,
magistrats et greffiers donnent le signal de départ d’un vaste mouvement de
contestation au sein de la justice en appelant à la grève.
À
quelques jours de la fin de l’année 2021 et du véritable coup d’envoi de
la campagne présidentielle, la justice descend dans la rue pour se faire
entendre. Après la publication, le 23 novembre dernier, d’une tribune
fustigeant les conditions de travail et l’affaiblissement du système
judiciaire, magistrats et greffiers appellent à la mobilisation générale.
Mercredi 15 décembre, 17 organisations syndicales, dont, fait
exceptionnel, l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), entament une
grève générale et appellent aux renvois massifs des audiences.
Des rassemblements sont prévus à la mi-journée devant la plupart
des cours d’appel et devant certains tribunaux. À Paris, l’intersyndicale a
choisi de converger vers Bercy et demande à être reçue par le ministre de
l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, pour obtenir un budget « bien
plus ambitieux pour la justice ».
Les indiscrets – Suicide d’une magistrate : la
« récup » du Syndicat
Le texte a eu un succès aussi fulgurant qu’inédit : en trois
semaines, la tribune avait été signée par 7 550 professionnels, dont
5 476 magistrats (sur 9 000) et 1 583 fonctionnaires de greffe.
Un grand nombre de juridictions s’y sont associées, en votant à l’issue de
leurs assemblées générales obligatoires de décembre des motions réclamant des
moyens supplémentaires, certaines annonçant par ailleurs l’arrêt des audiences
au-delà de 21 heures.
La contestation a même gagné la Cour de cassation : les
magistrats de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire ont, dans une
rare prise de position, dénoncé, lundi, « une justice exsangue, qui n’est
plus en mesure d’exercer pleinement sa mission dans l’intérêt des
justiciables ».
Le constat dressé dans la tribune est également partagé par la
hiérarchie judiciaire : dans un communiqué commun, les présidents des
quatre « conférences », qui représentent les chefs des cours d’appel
(premiers présidents et procureurs généraux) et des tribunaux judiciaires
(présidents et procureurs), alertent sur une « situation devenue
intenable ». « Cela fait des années qu’on dénonce la souffrance au
travail, la justice rendue en mode dégradé. Nous sommes arrivés à un point de
rupture », fait valoir Natacha Aubeneau, secrétaire nationale de l’USM.
« On sent une unanimité assez inédite. Tout un corps qui
partage le même constat, cela fait extrêmement longtemps qu’on n’a pas vu
ça », renchérit Katia Dubreuil, présidente du Syndicat de la magistrature
(SM, classé à gauche).
Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, qui avait heurté de
nombreux magistrats et greffiers en affirmant que la justice avait été
« réparée » grâce à un budget « historique », a tenté,
lundi, de calmer la fronde, venue percuter les États généraux de la justice
lancés à la mi-octobre par le gouvernement. Lors d’une conférence de presse à
la chancellerie, le ministre a défendu son bilan, le mettant en perspective,
chiffres à l’appui, avec les « abandons des décennies passées », et a
promis de maintenir « les efforts ». Il a notamment annoncé
l’augmentation du nombre de places au concours de l’École nationale de la
magistrature (ENM) pour permettre l’arrivée de 380 auditeurs de
justice dans les juridictions dès 2023, ainsi que la pérennisation de quelque
1 400 postes créés dans le cadre de la justice de proximité.
Dans un message adressé mardi à l’ensemble des magistrats et des
agents judiciaires, et consulté par l’AFP, le ministre a assuré avoir
« entendu le mal-être » et les « attentes légitimes »
exprimées, assurant qu’il était « déterminé à améliorer durablement
[les] conditions de travail et le fonctionnement de la justice ».
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Et en plus la pénitentiaire rattachée à
ce ministère de la justice qui devrait être gérée à part sur un budget dédié
par un secrétaire d’état nommé à cet effet !
Car oubliée par nos états et dirigeants
de tous bords depuis 40 ans comme le reste de nos administrations de cette V
eme république monarchique !
Une justice laxiste inefficace ne serait-ce
qu’en matière de jugements rendus avec un code pénal non adapté avec des peines
trop faibles sans rigueur quand elles sont faites en plus sur des dossiers qui
trainent des mois, voire des années avant d’être instruit avec en plus un dernier
ministre en charge pompeusement nommé garde des sceaux (pas garde des « sots »)
ne confondons pas, ex avocat de renom spécialiste des acquittements qui ont
fait sa fortune quand il exerçait encore sa profession si lucrative !
Cette justice sans moyen que nos
dirigeants de tous bords ne veulent pas assez lui donner de vrais moyens car bien
que soi-disant indépendante ne l’est pas totalement mais les protège
indirectement puisque c’est eux qui nomment ces fonctionnaires juges !
A cela, il faut ajouter une lenteur
exceptionnelle pour juger instruire les affaires de tous ordres et si c’est
une affaire politique, c’est encore pire !
Alors il ne faut pas compter sur les bienpensants
au pouvoir pour changer cela donc le résultat c’est que l’insécurité augmente
car les justiciables malfrats et autres voyoucraties devenues dangereuses ne
craignent pas cette justice de bienpensant donneurs de leçons hypocrites !
Mais tout cela est répété à chaque fois
depuis des décennies sans évolutions notables et sans résultat à chaque quinquennat
et avant !
Tout cela n’est qu’un boulet à trainer
de plus de nos administrations (régaliennes) de notre république monarchique !
Jdeclef 15/12/2021 11h55
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