Baromètre Ipsos- « Le
Point » – Pécresse fait main basse sur la droite
Dans notre sondage mensuel de
l’action politique, la droite se range derrière la candidate LR. Et la gauche
voit rouge après la proposition d’Anne Hidalgo.
Ce
n’est pas un frémissement, mais bien une vague Pécresse qui déferle sur la
droite. À l’occasion du dernier baromètre de l’action politique Ipsos-Le Point réalisé les 10 et
11 décembre, la candidate officiellement intronisée par Les Républicains voit
sa cote de popularité gagner 9 points. Grâce à cette progression
considérable, elle s’installe en quatrième place de notre palmarès des
personnalités politiques, atteignant 34 % d’opinions favorables.
« Cette dynamique est intéressante pour la candidate, car elle est portée
par des gens qui avaient d’elle une opinion négative et qui ont changé d’avis à
son sujet », explique Mathieu Gallard, directeur d’études chez Ipsos.
Ce phénomène se mesure notamment chez les électeurs LR qui
plébiscitent la candidate avec 82 % d’opinions favorables, soit un gain
de 25 points par rapport à notre précédente vague de novembre. Elle
ravit ainsi la place de personnalité préférée de la droite à Nicolas Sarkozy,
qui passe en seconde place avec 78 % d’opinions favorables. « Cela
signifie que sa candidature ne suscite ni crispation ni rancœur, qu’elle est
perçue comme tout à fait légitime par son camp », poursuit le sondeur.
Elle devra trouver un moyen pour
séduire un électorat plus à droite ou plus centriste, ce qui ne sera pas
forcément chose aisée.
Seul petit bémol, Valérie Pécresse réalise effectivement le plein
de voix auprès de l’électorat de droite, mais séduit difficilement en dehors de
son camp : sa popularité reste stable chez les électeurs LREM (43 %)
et chez les électeurs RN (18 %). « Cela signifie qu’elle devra
trouver un moyen pour séduire un électorat plus à droite ou plus centriste, ce
qui ne sera pas forcément chose aisée », prévient le spécialiste de
l’opinion.
Valérie Pécresse : « Tout ce que j’ai eu, je l’ai
conquis »
Zemmour en baisse
Sans doute la candidate LR sera-t-elle tentée – à la lecture de ce
sondage tout du moins – de s’appuyer sur l’autre figure qui perce dans
cette étude, à savoir Éric Ciotti. Le député des Alpes-Maritimes est clairement
le second gagnant de notre baromètre avec une progression de 6 points
d’opinion favorable et de 22 points dans l’électorat de droite
pour atteindre les 55 % d’opinion favorable. Fait remarquable, Éric
Ciotti gagne 8 points auprès des électeurs RN. « Là aussi, cette
hausse est due à ceux qui ne l’aimaient pas et qui se mettent à en avoir une
opinion favorable », explique Mathieu Gallard. Cette progression
importante en fait l’un des leaders du parti de droite en concurrence avec des
personnalités de l’aile droite du parti comme Laurent Wauquiez ou Bruno
Retailleau.
À Saint-Martin-Vésubie, Pécresse consolide le
« pilier » Ciotti
L’irruption de deux figures à droite porte préjudice à Éric
Zemmour qui poursuit son effritement en perdant 3 points d’opinions
favorables. « Son entrée en campagne ne fonctionne pas, notamment dans
l’électorat de droite auprès duquel il perd 10 points depuis
novembre », précise le sondeur. Depuis la désignation de Valérie Pécresse
au congrès des LR, la droite est rentrée au bercail.
Débat Le Maire-Zemmour : rendez-vous manqué
Gauche en berne
A contrario, la main tendue d’Anne Hidalgo à la gauche n’aura
suscité aucun élan en sa faveur dans l’opinion. La candidate PS
perd 4 points dans notre baromètre et chute à la 35e
place. Elle contrarie notamment l’électorat France insoumise (- 10 points)
et surtout l’électorat écologiste (- 17 points). Même si les écologistes
semblent pour le moment assez éloignés de leurs niveaux aux municipales ou aux
européennes, les sympathisants EELV n’entendent pas brader leurs perspectives
électorales, meilleures que celles du PS, en se lançant dans un nouveau
processus de désignation.
Cotta – Hidalgo, Jadot, Mélenchon… La gauche en miettes
L’opération union de la gauche au moyen d’une primaire ressemble
pour le moment à une opération perdante pour la candidate PS qui dévisse dans
l’électorat de gauche (hors PS où la baisse se limite à 3 points).
Exécutif stable
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