Vers une mise sous tutelle
budgétaire de Paris ?
Pas reluisant tout çà…
Dénonçant des dépenses
pharaoniques insincères et injustifiées, des associations appellent à une mise
sous surveillance financière de la Ville.
La
capitale bientôt placée sous tutelle budgétaire ? C’est, sur fond de
bras de fer politique entre la maire LR du 7e arrondissement Rachida
Dati et Anne Hidalgo, l’objectif de l’action engagée devant le préfet de Paris et
la chambre régionale des comptes (CRC) par l’avocat Patrick Tabet au nom de la
fédération Union parisienne et de plusieurs autres associations
(Comité Marais Paris, Rouler libre, Sauvons notre Paris…). Le motif ?
Dénoncer la gestion « désastreuse » de la capitale, à commencer par
« l’augmentation ahurissante » de sa dette qui, bien qu’alourdie par
la crise du Covid, atteindra, selon Bercy, 7,2 milliards en fin
d’année. S’y ajoute le « refus d’Anne Hidalgo de justifier de ses frais de
représentation », objet d’une procédure en cours devant le tribunal
administratif. « Non seulement la gestion est mauvaise, mais elle n’est
pas transparente ! » plaide Me Tabet. L’équipe municipale
n’a pas tardé à se défendre d’une telle mise en accusation lors de la
présentation du budget primitif de 2022, faisant état des contrôles réguliers
de ses finances, de l’effet Covid-19 et d’une augmentation de ses recettes.
Budget
de Paris : Le Maire fait la leçon à Hidalgo
Budget insincère
En droit, l’endettement n’est pas une cause de mise sous tutelle
d’une ville. « Aucune norme ne limite le niveau d’endettement des
collectivités territoriales, sauf si cet endettement excessif devait conduire à
une impossibilité de se financer », explique Martin Collet, professeur à
l’université Panthéon-Assas (Paris-2). « Le Code général des collectivités
territoriales fixe une liste de situations dans lesquelles une ville doit être
placée sous contrôle budgétaire ou surveillance financière, ce qui concerne
quelques centaines de communes par an », précise-t-il. Le préfet doit
ainsi saisir la chambre régionale des comptes lorsque le budget n’est pas voté
dans les délais, si une dépense obligatoire a été omise, si le budget n’est pas
en équilibre réel, ou encore, en cas d’insincérité du budget, avec des recettes
surévaluées et des dépenses sous-évaluées. C’est précisément cette insincérité
du budget que dénonce le collectif parisien. D’autant que, « pour
assurer l’équilibre réel et non comptable de son budget, la Ville n’est pas
autorisée à emprunter pour rembourser de l’emprunt », relève Fabrice Cassin,
avocat spécialiste de droit public.
Derrière leur demande de mise sous tutelle budgétaire, ce sont la
métamorphose et l’enlaidissement de la ville que blâment les associations.
« Dégradation du patrimoine urbain, manque d’entretien et de personnel de
la voirie, insalubrité et mauvaise gestion du service de propreté, modification
du plan de circulation sans concertation, suppression des places de
stationnement, manque de maintenance des équipements publics, etc. »,
énumère l’Union parisienne sur son site.
Accidents liés aux problèmes de voirie
Au-delà du budget proprement dit, c’est la politique publique de
la Ville qui est en cause, note Me Tabet. « Le mobilier
historique est détruit, on supprime les vieux lampadaires et les bancs publics,
on modifie l’esthétique de la place de la Concorde, tout un patrimoine
notamment napoléonien est en train de disparaître, et ce, sans aucune
concertation préalable, déplore l’avocat. À la place, on consacre des sommes
importantes à des travaux particulièrement coûteux, comme la transformation du
quartier de la tour Eiffel et du Champ-de-Mars en une grande promenade
piétonne et végétalisée évaluée à plus de 100 millions d’euros ou à
des objets grotesques, comme ce cœur rouge géant perché sur un mât porte de
Clignancourt et qui a coûté plus de 600 000 euros aux
contribuables. » Plus grave, « on dénombre environ 3 000
victimes d’accidents en 2020 liés à la carence d’entretien de la
voirie, ce qui représente un coût d’environ 1,4 million d’euros »,
pointe l’avocat du collectif. Celui-ci fustige aussi les pertes faramineuses de
chiffre d’affaires pour les commerçants, pénalisés par la fermeture aux
voitures de nombreuses voies, comme la rue de Rivoli ou une partie du quartier
du Marais.
« La chambre régionale des comptes enquête sur le dossier du
crack »
Me Tabet s’apprête à adresser son dossier au préfet de
Paris, Marc Guillaume, en lui demandant de saisir la CRC, à qui « [il]
s’adressera aussi pour qu’une enquête soit faite ». « Je vais
également envoyer le dossier complet au ministre de l’Économie et des Finances
et au Premier ministre », assure l’avocat, qui se montre optimiste.
« La CRC enquête actuellement sur le dossier du crack, une procédure est
en cours sur le refus de madame Hidalgo de transmettre ses notes de frais alors
que la loi lui en fait obligation », détaille-t-il.
Le préfet n’est pas légalement obligé de saisir la CRC. « Le
contrôle budgétaire étant de sa compétence exclusive, il s’agit d’une décision
en opportunité de nature politique », précise Me
Cassin. En pratique, le préfet prend contact avec la collectivité pour
obtenir des éclaircissements et proposer des solutions en vue de rétablir
l’équilibre réel du budget. « Si la Ville refuse ou ne fournit pas de
réponse appropriée, le préfet saisira la CRC. Et dans ce cas, on pourra
considérer que la tutelle est enclenchée », poursuit Me Cassin.
Ce
Paris où le crack dicte sa loi
Une fois saisie, la CRC constate le défaut d’équilibre réel du
budget et propose à la commune les mesures de redressement
nécessaires. Les pouvoirs de l’assemblée délibérante en matière budgétaire
sont alors suspendus, et ce, jusqu’au terme de la procédure. Cela
signifie, décrypte le juriste, que « la CRC et le préfet réformeront le
budget et assureront la gestion budgétaire de la Ville, hormis les dépenses de
fonctionnement. La mise sous tutelle budgétaire peut néanmoins être contestée
devant le juge administratif. » Reste que, à terme, ce sont les
impôts des Parisiens qui rembourseront la dette.
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Mais elle a été réélue (facilement) par
ses élections municipales tronquées à cause de cette Covid mesures de reports stupides
décidés par MACRON !?
Pour autant le déficit datait d'avant donc
pas nouveau après 6 ans gérée par la gestion d’HIDALGO et donc connu peut être
qu'il a été accentué par celle-ci !
Bien sûr il y a un fond de politique politicienne
entre R.DATI maire du 7me arrondissement et A.HIDALGO !
Cela semble une bataille d’arrière-garde
de mauvaise politique, car il serait étonnant voire impossible qu’A.HIDALGO soit
élue ou même arrive simplement au 2eme tour de l’élection présidentielle !?
Quant à une mise sous tutelle de villes
par leurs préfectures, ce ne sera pas la première qui le subira ce qui est
surement plus dommageable, c’est pour ses administrés parisiens qui paieront la
note sur leurs impôts !
Cela étant cette bourgeoise de cette
gauche caviar du PS aurait mieux fait de s’occuper de la capitale qui avait
besoin d’être redressée nettoyée et assainie tout en faisant des économies que
d’accepter cette cooptation du parti PS comme candidature à la présidence de la
république (ce qu’elle avait dit ne pas faire au début d’ailleurs et s’en tenir
à cela) mais rattrapée par son égo comme d’autres élus qu’on connait !?
La fuite en avant n’est jamais une bonne
décision car elle risque de tout perdre !
Jdeclef 15/12/2021 16h07
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