Pécresse, Le Pen, Hidalgo...
Macron face aux candidatures féminines
ANALYSE. Pour cette première
campagne présidentielle post-#MeToo, l’« effet femme » pourrait
être une difficulté pour le chef de l’État.
Christine
Lagarde a la cote en macronie. Les amis du chef de l'Etat rêvent de voir la
puissante présidente de la Banque centrale européenne Première ministre
d’un second quinquennat d’Emmanuel Macron. D’autant que la campagne sera celle
des femmes : Marine Le Pen, Anne Hidalgo et, désormais, Valérie
Pécresse. En 2017, Emmanuel Macron disait vouloir nommer une femme à Matignon.
Il a choisi Édouard Philippe, puis Jean Castex. Ironie du sort, le nom de la
candidate désignée par les militants Les Républicains a longtemps circulé pour
le poste. « Emmanuel
Macron n’a jamais su la traiter », lâche un conseiller
de l’ombre.
À un moment où la surreprésentation des hommes au sein du pouvoir
macroniste est de plus en plus critiquée, surtout en interne, le président
sortant est incité à prendre l’engagement de promouvoir une cheffe de
gouvernement. « Dans la campagne, Emmanuel Macron redoute l’“effet
femme” », glisse l’un de ses interlocuteurs, qui cite le
contexte post-#MeToo. « Cela peut être un élément de difficulté pour lui,
estime Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l’institut de sondage Ifop. La “carte
femme” peut être un atout même si cette fois il peut y avoir une compétition
entre elles pour reprendre le flambeau féminin, notamment dans les débats
télévisés. »
Valérie Pécresse, la revanche de la « femelle blanche »
Emmanuel Macron a
su incarner le renouvellement, la jeunesse. Saurait-il féminiser sa
gouvernance ? Avant de diriger le pays, le président de la République a
évolué dans des univers masculins, de l’Inspection générale des finances au
monde de la banque d’affaires. Depuis l’époque de Bercy et son irruption dans
le paysage politique, l’entourage d’Emmanuel Macron demeure majoritairement composé
d’hommes, brossant l’image d’un pouvoir masculin. Ses principaux
ministres, ceux qui ont occupé le devant de la scène au plus fort de la la
crise du Covid-19, sont des hommes. Les dirigeants de sa majorité s’appellent
François Bayrou, Richard Ferrand, Christophe Castaner… En tête dans les
sondages, Emmanuel Macron reste pourtant le candidat préféré des femmes. Un
quart des Françaises se disent prêtes à voter pour lui au printemps, soit
autant que les hommes, selon une enquête de l’Ifop parue en novembre. Mais « plus
les femmes interrogées sont féministes, moins elles s’avèrent satisfaites de
l’action menée par le gouvernement », relève l’étude. Le bilan
du chef de l’État en matière de féminisation de la vie politique et du droit
des femmes n’est pas nul. Mais l’efficacité des dispositifs censés lutter
contre les violences sexuelles se trouve mise à mal par la récurrence des
drames conjugaux.
Matignon : cherchez la femme !
Dès janvier 2017,
sur les conseils de son stratège Ismaël Emelien, le fondateur d’En
Marche ! lance un appel pour que les femmes qui le soutiennent se
présentent aux législatives. Carton pleine : le groupe LREM, constitué six
mois plus tard, comprend 47 % de députées. La parité est ensuite respectée
à la tête des commissions, comme au gouvernement. Élu président de la
République, Emmanuel Macron fait de l’égalité entre les femmes et les hommes la
grande cause de son quinquennat, autorise l’accès à la PMA pour toutes. Une loi
visant à renforcer la représentation des femmes dans les instances dirigeantes
des entreprises est en cours d’examen au Parlement, sous l’impulsion d’une
députée Marcheuse, tandis que la majorité a adopté contre l’avis du chef de
l’Etat l’allongement du délai de recours à l’IVG.
Toutes les candidates sont à la
remorque d’Emmanuel Macron sur les droits des femmes.Marlène Schiappa
« Emmanuel
Macron a fait en sorte que le droit des femmes, qui n’était pas un sujet
politique, le devienne. Après le quinquennat de Hollande, qui n’a servi à rien
sur ce sujet, nous, on a élaboré quatre lois en quatre ans »,
vante Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté après avoir
occupé pendant trois ans le portefeuille de secrétaire d’État chargée de l’Égalité
entre les femmes et les hommes. L’élue macroniste renvoie les rivales du chef
de l’État à leur inaction : « Valérie Pécresse, quand elle était ministre de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche, n’a établi aucun protocole contre
les violences sexuelles. Ministre du Budget, elle n’a rien fait pour augmenter
la part de budget dévolu aux droits des femmes. Gérald Darmanin, lui, l’a
fait : il est plus féministe que Pécresse. Marine Le Pen, c’est la
troisième fois qu’elle se présente à la présidentielle, et c’est la première
fois qu’elle parle du harcèlement de rue… Toutes les candidates sont à la
remorque d’Emmanuel Macron sur les droits des femmes. »
Zemmour, Philippe, 2022… Enquête sur le candidat Macron
Manque de parité dans la gouvernance
Malgré ce volontarisme affiché, de plus en plus de représentants
de la majorité considèrent que le président de la République n’est pas allé
assez loin. L’affaire Hulot écorne l’image de son quinquennat et la crédibilité
de Marlène Schiappa, qui avait défendu l’écologiste accusé de harcèlement
sexuel. Ces dernières semaines, pour organiser la campagne présidentielle, les
dîners officieux et négociations stratégiques se sont multipliés, mettant la
lumière une nouvelle fois sur l’absence de femmes autour de la table. Le
30 septembre, seule la ministre Barbara Pompili, cofondatrice d’En
Commun !, parti de l’aile gauche de la majorité, était invitée à la table
du chef de l’État à l’Élysée, au milieu d’une vingtaine d’hommes. « Tu
veux que je te prête ma veste de costume ? » avait
plaisanté son voisin de table, alors que l’écologiste portait une tenue rouge. La
même Barbara Pompili a publiquement pointé le manque de parité dans la
gouvernance de la majorité, le jour du lancement du nouveau parti
pro-Macron. Une pique d’autant plus cruelle qu’encensée par les militants,
qui ont applaudi chaudement la ministre. « On a parfois un sentiment de régression »,
déplore Valérie Petit, députée de la majorité. « Il y a 47 % de
députées, mais 0 % de femmes à la tête des instances, la décision
politique devient donc 100 % masculine. Il y a un ras-le-bol »,
confie l’élue, pointant le « club des costumes bleus ». Avec d’autres
députées, elles viennent de lancer un mouvement, Les Simones, pour alerter
sur « la
place du féminin dans le système ».
« Le danger, c’est Valérie Pécresse » : la macronie face
au congrès LR
« On a fait un pas de géant
sur cette question, mais la société en a fait deux. La politique a encore une
tendance gravitationnelle macho », admet Roland
Lescure, député et porte-parole LREM, constatant que les femmes suffisamment
avancées dans leur carrière politique sont moins nombreuses que les hommes,
réduisant d’autant le vivier pour occuper les premiers postes. Emmanuel Macron
doit donc réussir à dissiper ce fond de l’air délétère pour sa campagne de
réélection. « On
va avoir un problème sur les femmes. Il faut qu’on fasse monter d’autres
visages que ceux de Marlène Schiappa et de Barbara Pompili »,
consent un parlementaire Marcheur. Malgré lui, le locataire de l’Élysée a
installé l’idée qu’il aurait des difficultés à travailler avec des femmes, à
leur confier les postes clés. Il ne fait en réalité confiance qu’à une
femme : son épouse. Brigitte Macron est le pilier de sa vie, « son
oxygène », dixit un proche du couple. Il la consulte avant de
prendre des décisions. L’ancienne professeure de français occupe une place de
plus en plus importante à l’Élysée. Elle s’est investie récemment sur le sujet
de la lutte contre le harcèlement scolaire. Dans son livre Révolution (XO
Éditions, 2016), le chef de l’État raconte aussi combien il était lié à sa
grand-mère.
« Un président asexiste »
Sibeth Ndiaye, ex-conseillère en
communication puis porte-parole du gouvernement, est finalement la
seule à s’être fait une place dans le premier cercle d’Emmanuel Macron, avec Sophie
Ferracci, qui l’a accompagné du cabinet du ministère de l’Économie, à Bercy, à
la victoire de 2017. La première a souvent raconté que le chef de l’État aurait
mis du temps à se rendre compte qu’elle était une femme, tant la différence de
sexe le rendrait indifférent. « En cinq ans, au gouvernement, je n’ai jamais été confrontée
à une remarque sexiste ou misogyne de la part de mes collègues,
jure Marlène Schiappa. Le chef de l’État est très neutre dans ses relations
professionnelles avec les femmes. Il considère chacun pour ce qu’il fait
et non pour ce qu’il est, il n’y a jamais d’ambiguïté, il ne fait pas de
différence entre les hommes et les femmes. Il aime convaincre plus que
séduire. » Autour de lui, certains l’ont déjà entendu « tenir
des propos de vestiaires », mais « jamais
avoir un comportement tendancieux à l’égard d’une femme »,
confie-t-on. Rien à voir, donc, avec la réputation sulfureuse que traînaient la
plupart de ses prédécesseurs, de François Mitterrand à François Hollande, en
passant par Jacques Chirac. Pour résumer, l’un de ses lieutenants tente un
néologisme : « Emmanuel
Macron est un président asexiste [sic]. »
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Même si
finalement ce n'est qu'un épisode que la France n'avait pas eu dans son
histoire contemporaine !?
Car ce
n'est pas la première fois qu'il dépend indirectement dans sa vie d'une femme,
ce trop jeune parvenu pseudo monarque, il en a épousé une, qui en plus a été sa
professeure et nettement plus âgée que lui !?
Supportera-t-il
sa défaite s'il est battu et encore plus par une femme !?
En fait
cela n'a pas d'importance, sauf pour lui, mais il faut que la gestion de la
France à venir change et que les Français votent mieux que d'habitude qu'ils en
profitent de ce changement qu'ils réclament depuis des décennies !
Sinon ce
seront encore trop d'électeurs râleurs, comme d'habitude, ils en reprendront
pour 5 ans de cette « macronie » stérile !
Heureusement
pas plus, car selon notre constitution et le changement sera encore remis ça
fait 40 ans qu'il est attendu par beaucoup de nos citoyens trop partisans du
chacun pour soi « alors un peu plus » ..!?
Et si
cela est, c’est que les Français sont toujours trop gâtés......
Surtout d’incurables
conservateurs partisans du : « on sait ce qu’on perd, pas ce que l’on
gagne » (alors 10 ans ça suffit !?)
Jdeclef 07/12/2021
10h28LP
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