Congrès LR : ce qu'il faut retenir du dernier débat (rien de plus car un de
trop…)
Lors d'un débat sans véritable confrontation, les candidats ont
tenté, une dernière fois, de se démarquer pour séduire les adhérents
avant le vote.
L'essentiel :
- Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe
Juvin et Valérie Pécresse : les cinq candidats rêvent de porter la voix de
la droite pour la présidentielle, et s'affrontaient dans un quatrième et
dernier débat ce mardi 30 novembre sur France 2 et
France Inter.
- Sécurité, immigration, pouvoir d'achat,
diplomatie... Les thèmes chers à droite, déjà abordés lors des trois précédents
débats, ont de nouveau été au centre des échanges, au risque pour les candidats
de paraître répétitifs. Comme depuis le début de la campagne, ils ont soigneusement
évité les accrochages.
- Le bilan d'Emmanuel Macron, notamment en matière de
sécurité, a largement été critiqué. La candidature du polémiste Éric Zemmour,
désormais officialisée, s'est également invitée dans le débat.
- Les quelque 140 000 adhérents des Républicains
commenceront à voter dès ce mercredi matin, 1er décembre,
à 8 heures. Le gagnant sera connu samedi après-midi, après le
second tour.
23 h 57 - L'heure du vote
Le débat est terminé, place maintenant au vote des adhérents. Le premier tour
débute ce mercredi 1er décembre à 8 heures, jusqu'à
jeudi 14 heures. Un deuxième tour aura lieu de vendredi à samedi,
avant l'annonce du gagnant, qui portera la candidature de la droite pour la
présidentielle. Ce direct est désormais terminé, merci de nous avoir suivis.
Pour aller plus loin : la droite peut-elle battre Emmanuel
Macron ?
23 h 44 - Dernier message aux adhérents
Pour conclure le débat, chaque candidat s'adresse aux adhérents, qui devront
voter à partir de demain. Ils devront répondre à une question, souligne Valérie
Pécresse : "Qui de nous pour battre Emmanuel Macron et Marine Le
Pen ?" Elle appelle à la faire gagner, elle, "une femme qui
tient, qui fait et qui gagne" et veut "redonner aux Français leur
fierté". Xavier Bertrand, lui, appelle les adhérents à "témoigner
leurs idées" mais aussi à voter utile pour le candidat en mesure de
gagner. "Je leur garantis que si je gagne ce congrès, je gagnerai
l'élection présidentielle." "Vous avez un choix grave entre les
mains", renchérit Michel Barnier : "Battre Macron et redresser
notre pays." "Je serai à la hauteur", promet l'ancien
commissaire européen. Pour "que la France reste la France", Éric
Ciotti veut faire triompher "les valeurs de la droite
républicaine" : "Je ne crois pas qu'on gagnera au centre."
"C'est parfois plus difficile d'être mesuré que radical", raille
Philippe Juvin. Lui assume d'incarner "une autre droite", celle des
services publics.
23 h 41 - Mali, UE, Russie… Quel rôle pour la France dans le monde ?
Les candidats à l'investiture
de LR ont été interrogés en fin d'émission sur la place de la France dans une
communauté internationale chahutée par les conflits. Exemple parmi tant
d'autres : la volonté de la Pologne d'ériger un mur à sa frontière contre
la vague migratoire venue de Biélorussie. "Il faut une vraie frontière,
pas une passoire", a réagi Michel Barnier, qui compte augmenter le nombre
de gardes-frontières aux portes du Vieux Continent.
De son côté, Xavier Bertrand a appelé à une meilleure coopération avec la
Russie pour éviter le "désordre mondial" et "sortir de la guerre
froide". Éric Ciotti a également plaidé pour un rapprochement avec la
Russie, pays avec lequel "nous partageons une civilisation commune",
mais aussi avec les Britanniques. Idem pour Valérie Pécresse, qui, si elle est
élue présidente de la République, s'attachera à restaurer le dialogue avec
Moscou, Washington et Pékin. Interrogé sur le crépuscule de l'opération
Barkhane au Mali, Philippe Juvin a regretté que l'armée française n'ait plus
les moyens de ses ambitions. L'Hexagone doit par conséquent "passer le
relais" aux forces locales.
23 h 19 - Pas de voile dans les transports pour Ciotti
Éric Ciotti dénonce les
petites conquêtes et les grandes soumissions : "Une femme ne peut pas
être réduite à un objet de convoitise pour les hommes." Le député veut
renouer avec "l'histoire de la laïcité", trahie selon lui par la
gauche. "La gauche a trahi ses valeurs par clientélisme électoral, comme
Emmanuel Macron." Il veut interdire le port du voile à tous les usagers
des services publics, dont les transports. Face à lui, Philippe Juvin rappelle
qu'une telle mesure serait impossible à appliquer à l'hôpital
public.
22 h 56 - Comment restaurer la sécurité ?
Sur la sécurité, les candidats
font assaut de propositions sur ce thème cher aux adhérents. Xavier Bertrand
dénonce "l'immense faillite d'Emmanuel Macron". Philippe Juvin a
quant à lui ironisé : "Je crois qu'il y a un très bon livre qui
s'appelle le code pénal... Il suffit de l'ouvrir." Revenant sur le bilan
du quinquennat : "Mme Belloubet a supprimé les petites peines de
prison." Valérie Pécresse est revenue sur son "plan Orsec pour la
justice", quand Michel Barnier souhaite "un électrochoc" et
demande une tolérance et une impunité zéro, s'appuyant sur une loi-programme
qui s'étalerait sur toute la durée du quinquennat, "pour que la justice
fonctionne et sanctionne". Éric Ciotti se dit prêt à légiférer
immédiatement : "Il y a des textes, ils sont prêts, je les ai
travaillés", au nom d'un "quoi qu'il en coûte sécuritaire",
expression déjà utilisée par le candidat.
22 h 44 - Interdiction de la chasse le week-end : pas touche à cette
"tradition populaire"
Un consensus s'est dégagé
entre les candidats sur le plateau de France 2 : hors de question de
supprimer la chasse le week-end. Éric Ciotti s'est déclaré "totalement
contre" cette mesure défendue par les écologistes. Selon lui, la chasse
est un "acquis de la révolution" et incarne "l'abolition des
privilèges". Même son de cloche du côté de Michel Barnier, pour qui cette
"tradition populaire" est pratiquée par des hommes et femmes qui
"aiment la nature" et "respectent" les règles qui leur sont
imposées. Pour Valérie Pécresse, interdire la chasse le week-end reviendrait à
interdire cette pratique "tout court", car les chasseurs
"travaillent" en semaine. Il faut plutôt donner les moyens aux
chasseurs et promeneurs de "cohabiter" dans les forêts situées près
des zones urbaines. "Non, on ne s'en prend pas à la chasse", a fulminé
Xavier Bertrand, qui en a profité pour saluer les chasseurs, "garants de
la biodiversité" et "attentifs à l'écologie". Fermant la marche,
Philippe Juvin s'est également déclaré contre cette
mesure.
22 h 26 - Haro sur les éoliennes
"Ça défigure des
paysages", fustige Xavier Bertrand à propos des éoliennes. "Jamais
ces satanées éoliennes ne remplaceront le nucléaire", lance le candidat,
qui veut construire de nouvelles centrales nucléaires. Philippe Juvin estime
que les comptes n'y sont pas, en expliquant que la France ne serait pas en
mesure de construire 40 à 45 EPR pour subvenir à ses
besoins énergétiques croissants. Il appelle à un moratoire sur l'éolien et
promeut l'éolien maritime. Michel Barnier propose de stopper les projets en
cours pour mieux les "évaluer". Comme tous ses concurrents, il
propose de relancer le programme nucléaire. Éric Ciotti est clair :
"Je crois en l'urgence climatique." Il affirme que "la France
est l'un des pays les moins pollueurs en Europe", grâce au nucléaire,
quand Valérie Pécresse estime qu'"Emmanuel Macron ne nous a pas mis sur la
bonne trajectoire".
22 h 23 - Grand ministère de l'Industrie, baisse d'impôts… Comment
enrayer la désindustrialisation ?
Comment lutter contre la
désindustrialisation qui mine l'économie française depuis les
années 1980 ? Chaque candidat s'est essayé à trouver une solution, à
commencer par Valérie Pécresse, qui plaide pour la création d'un "grand
ministère de l'Industrie et de la Recherche" ainsi que pour une baisse des
charges et des impôts dans l'agriculture. Même constat pour Éric Ciotti qui
compte supprimer 250 000 postes de fonctionnaires pour économiser et
permettre, ainsi, de baisser les impôts et les charges pour les entreprises.
Quant à Michel Barnier, il compte réduire le coût du travail dans les secteurs
de l'industrie et de l'agriculture. L'ancien ministre prévoit également
d'investir massivement dans les secteurs
stratégiques.
22 h 18 - Xavier Bertrand dénonce "l'agri-bashing"
Prenant sur son temps de
parole, Xavier Bertrand a tenu à intervenir sur le thème de l'agriculture, en
dénonçant "un scandale franco-français" à propos de "l'agri-bashing".
Le président des Hauts-de-France souhaite redonner toute leur place aux
agriculteurs.
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