Revendications de l'État islamique : le doute s'installe
Depuis quelques mois, l'EI étant en déroute sur le terrain,
experts et politiques remettent en cause ses revendications d'attaques.
Que
valent vraiment les revendications du groupe État islamique ? L'EI a
longtemps eu la réputation de ne revendiquer que des attentats qu'il avait
organisés ou inspirés. Mais, au cours des derniers mois, alors qu'il est en
déroute sur le terrain, sa fiabilité a été de plus en plus mise en doute par
des officiels, mais aussi par des experts. L'affirmation de l'EI selon laquelle
le tireur de Las Vegas Stephen Paddock, riche comptable à la retraite habitué des casinos,
était en fait « Abou Abdelberr l'Américain », « soldat du
califat » récemment converti à l'islam en mission vengeresse, a été
accueillie avec un certain scepticisme par les enquêteurs et les services
spécialisés. Le FBI s'est empressé de publier un communiqué dans lequel il
déclarait n'avoir établi « aucun lien à ce stade » entre le tueur
du Mandalay Bay et « un groupe terroriste international ».
« Aujourd'hui, Daech [acronyme en arabe de l'EI] a tendance à revendiquer
tous les attentats, parce qu'ils se sont réduits militairement, et donc il faut
qu'ils continuent à avoir une affirmation dans l'espace médiatique », a
déclaré mardi matin le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb.
« Donc, pour eux, tout est bon à revendiquer. »La procédure d'authentification d'une attaque ou d'une tentative, même déjouée ou avortée, a longtemps été immuable : avant de passer à l'action, voire pendant l'attentat si c'était possible, le djihadiste devait faire allégeance au chef du groupe, le « calife » autoproclamé Abou Bakr-al-Baghdadi, et revendiquer son action au nom du djihad. À défaut, laisser en évidence, à son domicile ou dans sa voiture, un drapeau noir de l'EI peut suffire. Un enregistrement audio ou vidéo peut être enregistré, mis en ligne ou envoyé à un correspondant chargé de le publier. Avec l'attentat de Nice en juillet 2016, au cours duquel 86 personnes ont été tuées par un Tunisien de 31 ans fonçant dans la foule avec un camion, les premiers doutes apparaissent. L'EI s'est empressé de revendiquer l'attaque, qui a eu un effroyable retentissement, mais, depuis, rien n'a permis de relier Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le conducteur du poids lourd, à l'EI ou à la mouvance djihadiste.
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« Tout
ce qu'il voit »
« Ce
massacre ne relevait pas du djihadisme, l'auteur avait des problèmes mentaux
énormes », affirme à l'AFP Farhad Khosrokhavar, de l'École des hautes
études en sciences sociales (EHESS). « Mais personne ne vous écoute. Il y
a des moments où les sociétés sont aveuglées. Et elles font du coup le jeu de
Daech. » Alors que les défaites militaires s'enchaînent sur le terrain,
en Syrie et en Irak, et que l'emprise du
« califat » sur le terrain se réduit comme peau de chagrin, les
revendications douteuses se multiplient. Le 17 septembre, la
passagère quinquagénaire d'un vol Paris-Londres
au départ de l'aéroport de Roissy se voit refuser l'accès à bord. Elle lance
que l'avion va exploser, entraînant son arrestation, l'évacuation de
l'appareil, qui repartira après une fouille en règle. Le lendemain, le journal
en ligne al-Naba, publié par l'EI, affirme, contre toute évidence, qu'un de ses
« détachements de sécurité » a réussi à poser des explosifs dans
l'aérogare, qui ont, hélas, été « découverts par les forces
croisées ». Pour Paul Cruickshank, du Combating Terrorism Center de West
Point, « l'EI a, au cours des derniers mois, faussement revendiqué des
attaques et des incidents qui n'avaient aucun lien avec le djihadisme. [...]
Cherchant désespérément à attirer l'attention, ils vont revendiquer à peu près
n'importe quoi, sachant que leurs sympathisants ne croient ni le gouvernement
ni les médias. »Évoquant le tueur de Las Vegas, Shiraz Maher, expert en radicalisation islamiste au King's College de Londres, a estimé que « si le gars est un converti et a été en contact avec l'EI, quelqu'un le saura. Des amis, des parents, les forces de l'ordre devront faire la lumière là-dessus. » Pour le spécialiste des mouvements islamistes Mathieu Guidère, la déroute de l'EI sur le terrain et la perte de ses bastions comme Mossoul et Raqqa expliquent une certaine improvisation dans les revendications. « Aujourd'hui, celui qui publie les communiqués de l'agence Amaq (organe de propagande de l'EI) est derrière sa télévision, regarde CNN ou Al-Jazeera et revendique », dit-il à l'AFP. « Nous ne sommes plus devant des gens qui demandent des preuves. Il a tendance à revendiquer à peu près tout ce qu'il voit. »
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Ce n'est qu'une partie de sa propagande
criminelle qui est de pervertir les esprits faibles ou dérangés pour leur vider le cerveau et les
pousser à de multiples actes criminels !
Quant
aux revendications de l’EI DAESH fausses ou avérées cela a le même but !
Mais ce
qui est pitoyable, c’est quand nos autorités par les dires de nos ministres se satisfasse
de cela, quand elles ne sont pas revendiquées par ces malfaisants criminels,
car les victimes elles, sont là et subissent de la même façon ces actes
criminels lâches !
Car les
auteurs, quels qu’ils soient illuminés ou déséquilibrés que l’on juge malades psychiatriques
et irresponsables de leurs actes sont souvent guidés indirectement par mimétisme
influencé par DAESH car médiatisé à outrance qui appelle à tuer de toutes les façons
possibles les mécréants !
Alors
que nos responsables ministre de l’intérieur et autres de notre justice de bien-pensants
hypocrites arrêtent leurs discours lénifiants pour trouver certaines
explications fumeuses et s’en servent pour minimiser des actes qui ont le même
résultat au final !
Et
surtout à couvrir leur incompétence et manque de rigueur pour lutter contre ce fléau
terrorisme islamique que l’on a mis trop de temps à désigner nommément !
Qu’il
faut éradiquer sans états d’âmes !
Jdeclef
04/10/2017 10h00 LP
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