samedi 14 octobre 2017

La justice est bien bonne pour les paniers de crabe politiciens qui ont le vent en poupe ?!

Richard Ferrand : classé, délivré, libéré

VIDÉO. Le parquet a classé sans suite l'enquête sur les Mutuelles de Bretagne. Retour sur les premiers pas à l'Assemblée d'un président de groupe malgré lui.


Il n'y aurait donc plus d'affaire Ferrand. Ainsi en a décidé le parquet de Brest, qui a classé l'enquête sans suite en invoquant notamment la prescription de l'action publique. L'épilogue d'une enquête de cinq mois qui a tenu en haleine les débuts de cette quinzième législature. Depuis les révélations du Canard enchaîné du 24 mai autour des Mutuelles de Bretagne, le député du Finistère était devenu l'homme au destin suspendu, une épée de Damoclès flottait au-dessus de la tête de ce macroniste de la première heure, fidèle parmi les fidèles, éphémère ministre de la Cohésion des territoires du premier gouvernementd'Édouard Philippe. Redeviendra-t-il ministre comme il semble le croire ou continuera-t-il à endurer la charge de président de groupe ?

Fidélité au chef

Le 19 juin, il abandonne à contrecœur son maroquin – « sans avoir été mis en examen », rappellent ses proches – pour retourner à l'Assemblée nationale. Il entend alors en devenir président, mais l'Élysée redoute une future crise politique et le dissuade de devenir le troisième personnage de l'État. Emmanuel Macron lui demande de prendre la présidence du groupe LREM, 314 élus dont 80 % de primo-députés... Ferrand accepte, encore une fois, à contrecœur. Candidat unique et marqué par le soupçon, il se fait désigner président du groupe à l'occasion d'un vote à main levée, que beaucoup de jeunes députés décrivent alors comme « un moment gênant ». Entre l'intransigeance d'un monde nouveau et la fidélité au chef, ils ont choisi la fidélité, La République en marche ne saurait s'accommoder de frondeurs

« Mutuelles  ! Mutuelles  ! »

Ceux qui croisent le patron du groupe LREM dans les couloirs de l'Assemblée avant l'été décrivent un homme livide, amer, broyé par le scandale, mais convaincu que la justice finira par l'innocenter. Certains l'écoutent s'épancher. D'autres racontent l'avoir vu pleurer à la fin d'un déjeuner de travail. Le Breton s'enfonce dans la mélancolie et fuit les apparitions publiques. Dans ces conditions, ses débuts comme patron du groupe sont difficiles. Après l'épuisement des campagnes électorales, voici venu le temps des caméras qui le poursuivent et, avec elles, la crainte que tout s'effondre en une fraction de seconde. Ferrand se montre le moins possible dans cet hémicycle où il est accueilli au cri de « Mutuelles  ! Mutuelles  ! » par une opposition en verve.

« Cœur de pierre »

Était-il vraiment fait pour devenir président de groupe ? « Certainement pas. Il n'aime pas les gens et il déteste ce travail », balaye une députée qui regrette de ne pas avoir eu d'autre choix. Ferrand néglige souvent de mettre les formes, se montre souvent cassant avec ce groupe inexpérimenté qui, au début tout du moins, l'exaspère. « La première réunion du groupe a eu lieu un matin à 8 heures au Palais-Bourbon. À 8 h 2, il avait déjà renvoyé dans les filets un jeune député qui avait pris son courage à deux mains pour poser une question. Il est comme ça Richard, c'est un cœur de pierre », croit savoir un élu.
La journée consacrée aux désignations des présidences de commission reste gravée dans les mémoires. Chaque candidat dispose de deux minutes pour se présenter et la journée s'éternise. Sur le coup de 21 heures, alors qu'il reste encore des vice-présidents à désigner Ferrand prend le micro et annonce : « Arrangez-vous entre vous, moi j'ai une table réservée au restaurant. » « Et là, il s'en va », s'étrangle un député encore sidéré trois mois plus tard. Il faudra attendre le séminaire de rentrée pour que les caméras arrachent quelques mots à Richard Ferrand. « Ce n'est pas parce que l'on n'est pas dans l'hémicycle qu'on ne travaille pas, » lâche-t-il avant de tourner les talons et jouer au Monsieur Loyal de cette journée de cohésion des nouveaux députés. « Je vous jure que contrairement à ce qui a été dit, il n'a jamais arrêté de travailler », défend Florent Bachelier, premier questeur de l'Assemblée et député de Rennes qui voit le patron tous les jours régler les affaires courantes accroché à son téléphone. Les autres présidents de groupe décrivent d'ennuyeuses « conférences des présidents », cette réunion hebdomadaire rituelle où les chefs de groupe s'accordent sur l'ordre du jour et les temps de parole : « Richard est toujours là, même si on sent bien que le cœur n'y est pas toujours », raconte le président d'un groupe d'opposition.

Arrogante jeunesse

Le 25 juillet, Ferrand s'épanche. Il réunit à la questure les 27 députés du groupe qui avaient déjà été élus sous la précédente législature et s'agace de cette nouvelle génération que tous trouvent arrogante et obsédée par le « dégagisme ». Les anciens, qui pensaient que l'expérience l'emporterait sur la jeunesse, sont en colère. Ils s'imaginaient transmettre une culture parlementaire ancrée dans l'histoire et voilà qu'ils se retrouvent sur le banc de touche à regarder un match désordonné se jouer sans eux... Ils se sentent inutiles, ringards, dépassés.

« Maîtresse andalouse »

« C'est un poste ingrat, mais au fond le groupe tient, que Richard soit là ou pas », explique un de ses amis. Malgré quelques messages subliminaux envoyés en direction de l'Élysée, le patron des députés reste fidèle au président de la République. « Richard veille sur Macron comme une maîtresse andalouse », déplore un élu qui relève que son chef ne veut pas partager la relation qu'il entretient avec le président de la République. « Avant de rencontrer Macron, personne ne venait voir Ferrand à la buvette, c'était un mec tout seul dans son coin », se souvient-il. Aujourd'hui, tous les députés de son groupe le soutiennent, même si « tout à fait entre nous, à sa place j'aurais raccroché de honte depuis longtemps », confie un autre député.

Le visage de l'affairiste

Personne n'avouera jamais publiquement y avoir pensé, mais ils ont été nombreux à s'interroger sur celui ou celle qui aurait pu reprendre la présidence du groupe... si par malheur les ennuis judiciaires du patron l'avaient poussé à se retirer. Certains ont même prudemment tenté de faire circuler leur nom, histoire de voir si la mayonnaise prenait. Le poste ne pouvant revenir qu'à un fidèle parmi les fidèles, l'hypothèse qui consistait à exfiltrer Benjamin Griveaux de Bercy a même été évoquée, mais l'intéressé a fait savoir qu'il ne l'était pas. « J'espère que la presse fera preuve d'autant de zèle pour le réhabiliter qu'elle en a fait preuve pour le traîner dans la boue », s'agace le vice-président LREM de l'Assemblée Hugues Renson. Il fait écho aux paroles d'Emmanuel Macron devant le Congrès de Versailles le 3 juillet qui appelait déjà « à en finir avec cette recherche incessante du scandale, avec le viol permanent de la présomption d'innocence, avec cette chasse à l'homme où parfois les réputations sont détruites et où la reconnaissance de l'innocence, des mois, voire des années plus tard, ne fait pas le dixième du bruit qu'avait fait la mise en accusation initiale ». La justice est sauve, mais la morale  ? « Il n'a pas été condamné, mais il est condamné à subir cette peine terrible : nous avons tous vu le visage de l'affairiste qui sommeillait en lui », tranche une élue bretonne, qui ne le porte décidément plus dans son cœur.


Le parquet de Brest, a classé l'enquête sans suite en invoquant notamment la prescription de l'action publique. (« Ça arrange bien certains ») L'épilogue d'une enquête de cinq mois !

Pour FERRAND « le coup passa si près que le chapeau tomba », mais ne convainc pas de l’innocence de ce personnage « comme l’agneau qui vient de naître » !?

Dans ce genre d’affaire, il fallait être du bon côté du manche, FERRAND y était ..!

Tant pis pour la morale comme d’habitude, mais FERRAND aurait du être plus modeste en criant sa victoire !


Jdeclef 14/10/2017 16h51

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