mercredi 4 octobre 2017

Moi qui suis âgé je me souviens que l'on nous servait le matin en classe un chocolat c'était bien et bon !

Éducation : et si on tentait le petit-déjeuner à l'école ?

Beaucoup d'enfants arrivent en classe le ventre vide. Or une étude anglaise montre qu'en prenant le petit-déjeuner à l'école, les performances augmentent.


Et s'il suffisait d'un petit-déjeuner pris sur les bancs de l'école pour augmenter les performances scolaires ? On sait que le premier repas de la journée est essentiel pour les enfants, on sait aussi qu'ils sont très nombreux à le zapper (faute de temps, d'envie ou de moyens). D'après les enseignants interrogés, près de 3 élèves de primaire sur 10 (29 %) ne prennent pas de petit-déjeuner au moins une fois par semaine, révélait le Credoc* en 2015. Ils étaient seulement 1 sur 10 (11 %) dix ans auparavant. Le phénomène est encore plus marqué dans les milieux défavorisés. Si en moyenne 3 élèves par classe arrivent le ventre vide, ce chiffre grimpe à 4,3 dans les écoles des Réseaux d'éducation prioritaire (REP, ex-ZEP) et même à 5,2 en REP + (ultra-prioritaire).

Résultat : des élèves « plus fatigués, moins concentrés, moins attentifs, moins participatifs », soulignent les enseignants. Sans petit-déjeuner et sans collation de 10 heures (disparue pour cause de plan Obésité de 2010-2013), de nombreux enfants piquent du nez après la récréation du matin. À cette grande fatigue, qui peut se traduire aussi par une agitation nerveuse, s'ajoutent parfois des maux de ventre, des malaises, des chutes de glycémie… « Ils ont mal au ventre vers dix heures, ensuite, ils ont mal à la tête, vers onze heures, onze heures et demie, ils sont en hypoglycémie, je pense, ils ne sont plus capables de travailler, ils ont la tête sur la table... » résumait un enseignant de CM1 en REP + dans l'enquête du Credoc.

Des « breakfasts club » à l'école

Les Suédois ont peut-être trouvé la solution : ramener la table du petit-déjeuner à l'école. Les élèves qui le souhaitent peuvent bénéficier d'un repas équilibré avant la classe. En Roumanie, les crèches et les écoles maternelles le pratiquent aussi. Au Danemark, il n'est pas rare de proposer des fruits et du pain aux plus petits.
Les Anglais, qui multiplient les « breakfasts clubs » dans leurs écoles, se sont penchés très sérieusement sur la question. Une étude menée par des chercheurs de l'université de Cardiff (Pays de Galles), publiée dans le journal Public Health Nutrition, en novembre 2015, avait déjà montré que les enfants ayant avalé un petit-déjeuner sain le matin (à l'école ou à la maison) obtenaient de meilleurs résultats scolaires que ceux qui n'en avaient pas pris.

Une meilleure concentration

Une autre étude, intitulée « Magic Breakfast ** », a même testé l'efficacité du dispositif en installant des clubs de petit-déjeuner dans 106 écoles. Durant l'année scolaire 2014-2015, 8 600 élèves (dont une forte proportion issue de milieux défavorisés) ont pu bénéficier d'un repas gratuit et équilibré avant le temps de classe. Les résultats, mis en avant par le CNESCO (Conseil national d'évaluation du système scolaire) dans sa dernière étude sur la restauration scolaire publiée le 2 octobre, sont assez spectaculaires : « La création de clubs petits-déjeuners au sein des écoles [...] est associée à une augmentation du niveau en lecture, écriture et mathématiques de l'équivalent de 2 mois d'enseignement par an pour les élèves en classe de CP. » Chez les CM2, les résultats ont été positifs, mais dans une moindre mesure (+ 2 mois en lecture, + 1 mois en maths).
Les enseignants ont pu noter une amélioration de la concentration des élèves, un meilleur comportement en classe et de meilleurs résultats scolaires dans les évaluations de fin d'année. Une légère diminution des arrivées tardives et des absences a également pu être constatée. Ces résultats suggèrent que ce n'est pas juste le fait de manger un petit-déjeuner qui entraîne ces changements, mais bien la participation au projet « club petit-déjeuner ».

Leçon pendant le petit-déjeuner

En France, « il peut être envisagé de proposer aux élèves une collation dès leur arrivée à l'école maternelle ou élémentaire et, dans tous les cas, au minimum deux heures avant le déjeuner », dit Eduscol, le site pédagogique du ministère de l'Éducation nationale. Dans les faits, en dehors de la « Semaine du goût », il est très rare que des petits-déjeuners soient proposés. Quelques enseignants tentent des expérimentations dans leur classe.
À Strasbourg, Céline Haller, une institutrice de CM2, a réussi à instaurer deux fois par semaine un petit-déjeuner en classe. Elle fait les courses (grâce à diverses subventions), les enfants mettent la table et font la vaisselle. Pendant qu'ils partagent ce repas, la maîtresse en profite pour leur donner une leçon d'arts, de sciences ou un cours de cuisine… Le tout en 30 minutes chrono. Après deux ans de test, quasiment tous les élèves de Céline Haller prennent dorénavant un petit-déjeuner à la maison et en famille.
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J'allais à l’école primaire en banlieue parisienne, cela n'a pas duré, mais c'était pas mal, c'était dans les années 1950 !

Et je pense que pour ceux qui n'avaient pas la chance d'avoir un vrai petit déjeuner c'était mieux que rien, car tout le monde à cette époque n'était pas fortuné loin de là...


Jdeclef 04/10/2017 16h09

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