Roundup : révélations sur le lobbying de Monsanto
"Le Monde" publie des documents accablants sur la
firme qui commercialise le Roundup, un désherbant accusé d'effets nocifs pour
la santé.
La question de l'effet néfaste du glyphosate, contenu dans le Roundup notamment, fait l'objet d'une vive polémique entre ONG, scientifiques et lobbies industriels. L'Autorité européenne de sécurité des aliments a conclu qu'il n'y avait pas de raison de le classer comme cancérogène, tandis que le Centre international de recherches sur le cancer (Circ), dans un avis de mars 2014, y voit une substance « cancérogène probable pour l'homme ». Une prise de position qui lui vaut de sérieuses attaques de la part de Monsanto. « Des attaques qui ne sont pas sans rappeler les stratégies utilisées par l'industrie du tabac il y a quelques décennies », confie à Libération Kurt Straif, un des directeurs du Circ.
Le
« ghostwriting »
Campagnes
de dénigrement par voie de presse, intimidations via de gros cabinets
d'avocats, etc. Les documents, déclassifiés par la justice américaine, révèlent
l'ampleur du phénomène. Dans son édition de jeudi, Le Monde détaille le ghostwriting opéré par la firme, une
pratique qui consiste, « pour une entreprise, à agir en auteur
fantôme : alors que ses propres employés rédigent textes et études, ce sont
des scientifiques sans lien de subordination avec elle qui les endossent en les
signant, apportant ainsi le prestige de leur réputation à la
publication ».Ainsi en va-t-il d'Henry Miller, biologiste rattaché à la prestigieuse université de Stanford et chroniqueur dans les pages du Wall Street Journal et du New York Times. Selon les documents publiés par la justice américaine, le chercheur a accepté contre rémunération de signer une communication, à condition qu'un « brouillon de haute qualité » lui soit fourni. Le texte sera publié presque tel quel sur le site de Forbes...
Des
scientifiques achetés
Des
consultants extérieurs sont également parfois payés pour rédiger des travaux
qui vont dans le sens de Monsanto. Exemple : en 2016, cinq articles
publiés dans la revue Critical Reviews
in Toxicology concluent tous que le glyphosate n'est pas cancérogène.
Les auteurs ? Des consultants du cabinet Intertek missionnés par Monsanto.La méthode est terrifiante. Dans un mail du 8 février 2015 intercepté par les enquêteurs et révélé par Le Monde, William Heydens, responsable de la sécurité des produits chez Monsanto, adresse ses recommandations à Intertek : « J'ai passé en revue l'ensemble du document, et j'ai indiqué ce qui, selon moi, devrait rester, ce qui peut être supprimé et j'ai aussi fait un peu d'édition. J'ai aussi ajouté du texte. » Le prix de la santé publique...
Une
bataille pour l'interdiction en Europe
Le
renouvellement de la licence dans l'Union européenne du glyphosate fait
actuellement l'objet d'un bras de fer à Bruxelles. Son autorisation actuelle
s'achève fin décembre. Le comité d'experts chargé du dossier, où siègent des
représentants des États membres, se réunit jeudi et vendredi à Bruxelles. Aucun
vote n'est cependant attendu pour le moment, les positions des États membres
restant trop floues.À ce jour, la France est l'un des seuls pays, avec l'Autriche et l'Italie, à s'opposer publiquement à la proposition de la Commission européenne de renouveler pour dix ans la licence du produit. Le gouvernement français s'est cependant dit ouvert à une période d'autorisation réduite, à cinq ou sept ans par exemple. Le commissaire européen à la Santé, Vytenis Andriukaitis, a déploré une « situation de blocage institutionnel ».
En cas d'absence de vote, la
licence du glyphosate expirera fin décembre. Il sera toutefois encore possible
d'y avoir recours pendant un an, le temps d'écouler les stocks. Les États
membres gardent la possibilité d'interdire chez eux les produits contenant du
glyphosate. En France, par exemple, son utilisation par les collectivités dans
les espaces ouverts au public est interdite depuis le 1er
janvier 2017 et son emploi par les particuliers va être proscrit à
partir de 2019. Les agriculteurs y ont par contre largement recours et sont
favorables à une nouvelle période d'autorisation de la substance, faute
d'alternative, disent-ils, pour maintenir la productivité.
Quand
on voit ce bon N. HULOT écolo politique médiatique qui comme d’autres avant lui,
est incapable de prendre des décisions fermes sur ce sujet et bien d’autres touchant
indirectement la santé des français et la pollution environnementale diverse qui
ne soit pas que des idées fumeuses utopiques avec une taxation à tout va
stérile !
Et
la France il faut en prendre conscience est bien petite dans ce monde !
On
se dit que ses sociétés mondiales de la chimie ont encore de beau jour devant
elle car avec leur profit et donc leur fortune colossale contourne avec
facilité les règlements ou lois en tout genre des états qui veulent essayer d’améliorer
le mieux vivre de leurs peuples, mais qui en fait sont rattrapés par ces
lobbies divers dont le profit toujours plus est le seul but !
Alors
on vise souvent les USA bien sur qui accumule bien de ces défauts et est l’exemple
parfait du profit à tout va et du protectionniste borné et en plus avec un
président plus homme d’affaire qu’autre chose D.TRUMP qui n’arrange pas cela !
Ceci
pour résumer : le pire est que maintenant beaucoup se dise on, sera mort
avant !
Le
tout encadré par les bien-pensants moralistes partisans du politiquement
correct hypocrite qui se disent « après nous le déluge », car ce sont
les hommes grands égoïstes qui se détruise sans vraiment s’en rendre compte en
polluant la terre qui les fait vivre et la nature nourricière qui en
résulte!
Mais
en fait on a perdu tout bon sens et on brûle la chandelle par les deux bouts !
Jdeclef
05/10/2017 04h48
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