vendredi 6 octobre 2017

Le départ de ce politicien sénateur de droite poussa repu qui s'est bien engraissé à :

Marseille : l'après-Gaudin se prépare

La cité phocéenne est dirigée depuis 22 ans par le septuagénaire. Et s'il reste encore à Jean-Claude Gaudin plus de deux ans de mandat, l'échéance électorale est déjà dans les esprits.


Il l'a répété à plusieurs reprises : ce quatrième mandat sera le dernier. À 77 ans, Jean-Claude Gaudin règne sur Marseille, seconde ville de France, depuis 22 ans. Mais l'inamovible édile de la cité phocéenne rendra son écharpe dans un peu plus de deux ans, ce que tout le monde à Marseille semble avoir en tête. La succession se prépare donc, et ce, dans un paysage politique fortement chamboulé par l'arrivée tonitruante du désormais député des Bouches-du-Rhône Jean-Luc Mélenchon.
Fin septembre, dans une salle municipale sans apprêt. Devant une Marianne en néons bleu-blanc-rouge, Jean-Claude Gaudin passe une écharpe tricolore symbolique à l'un de ses proches, le sénateur Bruno Gilles, qui quitte sa mairie d'arrondissement : «  Je suis sûr qu'avec lui, nous préparons de futurs succès.  » Un adoubement, à en croire des piliers des Républicains conviés à la scène. Plusieurs d'entre eux ont cru, au cours des deux décennies de règne de l'édile, être désignés comme héritiers légitimes, avant de déchanter.

Gaudin, le maître du temps

«  Je ne suis pas un dauphin, ça m'évitera de m'échouer sur une plage  », ironise auprès de l'Agence France-Presse Bruno Gilles, 56 ans, un élu à la faible notoriété nationale, lunettes rondes et coiffure en brosse. «  C'est Jean-Claude Gaudin qui est maître du temps  » et de la façon de terminer son quatrième mandat. Ce sera le dernier, il l'a assuré plusieurs fois. À trois ans des municipales, le scrutin est déjà dans toutes les têtes. Marseille fait exception : la ville n'a changé, depuis les années 1950, que trois fois de maire. L'indéboulonnable Jean-Claude Gaudin, qui a succédé aux socialistes Gaston Defferre et Robert Vigouroux, a siégé un demi-siècle au conseil municipal...
Outre Bruno Gilles, les ambitions ne manquent pas côté Républicains : la présidente du département Martine Vassal, la députée Valérie Boyer, le président de région Renaud Muselier... Autant de personnalités qui ont grandi dans le giron du patriarche et pourraient tenter leur chance. Jean-Claude Gaudin «  est là, il reste là. En deux-trois ans, tout peut se passer  », analyse depuis son bureau du conseil régional, à 800 mètres de l'hôtel de ville, Renaud Muselier. Il en sait quelque chose : au soir de sa victoire en 1995, l'édile lui aurait promis : «  La prochaine fois, c'est toi.  » Lui affirme vouloir aller au terme de ses mandats... mais ne ferme pas la porte : «  Ce qui m'intéresse, c'est l'avenir de cette ville, comment on va traiter les poubelles, comment on va accueillir les épreuves des JO.  » Les épreuves de voile et des matches du tournoi olympique de football en 2024 doivent se dérouler à Marseille.

Samia Ghali, la «  pasionaria  »

De l'autre côté de l'échiquier politique, à gauche, on rêve de refaire basculer cet ancien bastion historique. «  Cette ville a besoin de quelqu'un qui n'a pas de préjugés sur les quartiers nord  », avance la sénatrice Samia Ghali. «  J'ai fait exister la voix de ces quartiers, sur les questions d'école, de transports, de trafic de drogue... Quand je suis à Paris, les gens m'interpellent : “Vous êtes la maire de Marseille !” Si c'était aussi simple  !...  » La fille d'Algériens, née dans un bidonville marseillais, est souvent décrite comme «  la pasionaria  » de ces quartiers populaires. Elle pourrait profiter du vide : le PS marseillais, jadis tout-puissant, a été décimé par les déroutes électorales et les affaires – elle-même est du reste visée par une enquête préliminaire.
À 49 ans, elle est la dernière parlementaire marseillaise du parti à la rose. L'ex-député Patrick Mennucci, qui l'avait éliminée lors de primaires municipales fratricides en 2014, s'est retiré en juin du jeu politique, après avoir été balayé dans sa circonscription par Jean-Luc Mélenchon (LFI). L'élection dans un fauteuil de ce dernier a donné des sueurs froides à plus d'un politique marseillais. «  Il est fait pour Marseille, c'est un mec du Sud, très méditerranéen  », estime Franz-Olivier Giesbert, directeur éditorial de La Provence.

Jean-Luc Mélenchon, le «  dangereux  »

Jean-Luc Mélenchon n'a toutefois jamais affiché de vues sur la mairie du Vieux-Port, reconnaissant qu'il avait choisi la ville parce qu'elle l'avait placé en tête au premier tour de la présidentielle. «  Anticiper des bagarres de cette nature quatre ans à l'avance n'a pas de sens [...], mon objectif est la conquête du pouvoir national  », a-t-il répété en septembre à La Provence. Meeting sur la Canebière, universités d'été dans la «  capitale de La France insoumise  », interventions dans des dossiers locaux, comme la défense d'une carrière antique contre un promoteur immobilier : le tribun tisse cependant sa toile. Il fait assaut d'amabilité envers Jean-Claude Gaudin, malgré le gouffre politique qui les sépare : le maire, qui a tenu «  à droite une ville qui ne l'est pas  », est «  à respecter  ».
«  Bien sûr, on est partout chez soi  », reconnaît Samia Ghali, mais pour être élu maire de Marseille, «  il faut un vrai amour  ». Jean-Luc Mélenchon, «  c'est un type intelligent et extrêmement dangereux  », s'alarme Renaud Muselier. «  C'est un coucou. Parfois, si le coucou s'y plaît, il y reste...  » Jean-Luc Mélenchon trouble même jusqu'à l'extrême droite. Le sénateur frontiste Stéphane Ravier, le seul à avoir déjà fait publiquement acte de candidature pour 2020, attaque : Jean-Luc Mélenchon considère, selon lui, que «  Marseille, ce n'est pas la Provence et nos traditions, c'est le Maroc  ».

L'absence remarquée de LREM

Cadre du FN «  canal historique  », il rêve d'un coup d'éclat dans cette ville-symbole, cité d'immigration ouverte sur la Méditerranée et foyer de nombreux rapatriés d'Algérie. Après deux échecs, la barre est toutefois haute et le scrutin par arrondissement impose de faire de bons scores un peu partout pour l'emporter.
Personne ne semble en tout cas se méfier de l'émergence d'un outsider ou d'un candidat En marche !, dans une ville pointée pour ses retards, des services publics à la propreté en passant par les transports, et où la classe politique tarde à se renouveler. Les responsables LREM «  sont propres et neufs, mais totalement incompétents  », raille Renaud Muselier. Le parti présidentiel «  n'a personne  » pour la mairie, tranche de son côté Samia Ghali.

MARSEILLE depuis 22 ans ne peut que donner un coup d'air frais à cette ville qui en a grand besoin !

Et peut-être niveler le clientélisme étouffant institué par la municipalité et ce maire inutile qui s'est laissé vivre !

Mais c'est en votant mieux que d'habitude aux marseillais d'effectuer ce changement salutaire de la 2 eme ville de France !

Mais ce n'est pas gagné, car cette ville frondeuse est bien loin de la capitale et du gouvernement !

(On le voit bien, rien qu'en termes d'insécurité, délinquance, trafics divers et malfrats qui ont pignons sur rue, depuis des décennies !)


Jdeclef 06/10/2017 11h16 LP

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